Lundi soir, les Bleus ont accueilli la Belgique dans un Groupama Stadium loin de faire le plein. Le tout dans une ambiance particulière.
En mars dernier, l’équipe de France a affronté en amical l’Allemagne au Groupama Stadium (défaite 2 à 0). Six mois plus tard, les hommes de Didier Deschamps ont de nouveau pris leurs quartiers au sein de l’enceinte lyonnaise. Cette fois-ci, la Belgique était au menu. Après un début de rencontre plutôt compliqué, les Tricolores se sont finalement imposés 2 à 0. Mais le public n’a pas réellement été au rendez-vous lundi soir à Décines. En effet, le stade n’a pas affiché complet. Les parties inférieures des tribunes étaient clairsemées. L’un des étages supérieurs était totalement vide.
Deschamps répond à ses détracteurs
Pour ne rien arranger, certains supporters ont sifflé ou hué certains joueurs. Mattéo Guendouzi, ancien de l’OM, a reçu une énorme bronca à l’annonce de son nom lors de la présentation des équipes. Même traitement pour Bradley Barcola, Kylian Mbappé et Didier Deschamps, au centre des critiques ces derniers mois. Il a été invité à évoquer le sujet au micro de TF1 après le match. «Des sifflets ? Je ne les ai pas entendus. Vous savez, je ne vais pas dire que je suis né avec les critiques… Je suis en immersion par rapport à ce qu’il se passe, avec des éléments… Si ça se passe bien, tout va bien, si ça se passe moins bien, c’est comme ça, ça n’a pas d’influence sur moi. Que des gens soient mécontents, déçus, et manifestent, pourquoi pas. Mais je ne pense pas que ce soit pour le bien de l’équipe de France.»
Puis, il en a remis une couche en conférence de presse. «Par rapport à moi, je n’ai pas de souci avec ça, même si je savais que pour différentes raisons, je n’avais pas énormément de supporters inconditionnels à Lyon…» Concernant le traitement réservé à Bradley Barcola, il a confié : «je ne vais pas pointer du doigt un club plus qu’un autre, mais c’est le seul regret quand on va jouer en province, ce type de réactions.» Présent en zone mixte, Jules Koundé a aussi évoqué le cas du Parisien, qui était de retour chez lui à Lyon. «Surprenant, je ne sais pas. Je pense qu’il n’y a pas fait trop attention. Il a joué son football. C’est toujours dommage de se faire siffler. On porte le maillot de l’équipe de France. Les clubs, les rivalités, je pense que c’est bien de mettre ça de côté. Mais je pense que ça ne l’a pas affecté plus que ça.»
Des Bleus surpris
Sifflé également, Guendouzi a répondu à ce sujet. «Honnêtement, ça fait un moment que l’on sait que, peu importe le stade où l’on joue par rapport au club dans lequel on a pu passer, il y a des sifflets. Mais sur le terrain, vous savez, on fait abstraction de cela. On n’entend strictement rien du tout. Comme je le dis, le plus important est le collectif. On a su répondre tous présents ce soir, peu importe les sifflets ou pas…» Lucas Digne, lui, a été choqué. «Oui, ça me surprend. Maintenant dans le foot, il se passe tout et n’importe quoi. C’est dommage. Quand on est en équipe de France, on ne devrait pas entendre un seul sifflet. Mais ça fait partie du foot. »
Pour reconquérir leurs supporters, les Bleus vont devoir faire mieux dans le jeu et l’attitude. C’est ce qu’a expliqué le journaliste de RMC Sport, Daniel Riolo, hier soir. «Ils incarnent ce désamour. Deschamps incarne le fait qu’on s’emmerde quand on regarde l’équipe de France, et Mbappé incarne un peu la désillusion par rapport à ce joueur, son caractère, tout ce qu’il se passe depuis un an, tout ce qu’il représente dans ce foot qui marche à l’envers et ne plait plus… Les deux sont liés. Mbappé sauvait sans arrêt le derrière de Deschamps depuis la Coupe du monde 2022. Aujourd’hui Mbappé est médiocre, l’équipe de France n’est pas bonne, même si ce soir, il faudra souligner au moins sa réaction d’orgueil intéressante au vu du contexte, et il y a un Deschamps qui se retrouve avec une équipe à reconstruire.» Le message est passé…
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