Droits TV : Vincent Labrune fixe les nouveaux objectifs de la LFP

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Vincent Labrune, le président de la LFP @Maxppp

Interrogé dans le cadre de la Commission d’enquête sur les défaillances des fédérations sportives françaises, le président de la LFP Vincent Labrune est revenu sur l’actuel appel d’offres des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2024-2029. Malgré la première phase infructueuse, il assure garder confiance devant l’attractivité de notre championnat.

Voilà quelques semaines maintenant que l’Assemblée nationale s’est lancée dans son audit des fédérations sportives françaises, via une commission d’enquête. Défilent donc les nombreux acteurs majeurs du sport français, parmi lesquels ceux du football. Noël Le Graët, désormais ex-président de la Fédération française de football, ou encore Didier Deschamps ont été interrogés par des parlementaires. Ce mercredi, c’était notamment au tour de Vincent Labrune d’exposer son rapport aux nombreux problèmes qui émaillent le sport français, de la violence dans les tribunes au manque de compétitivité.

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Le président de la Ligue de football professionnel, accompagné de son directeur général Arnaud Rouger, a donc livré son analyse des dérives dans le football actuel. Mais ici, nous parlerons principalement de ses déclarations concernant l’actuel appel d’offres pour les droits TV de la période 2024-2029. Un appel d’offres infructueux, où le prix de réserve appliqué aux deux lots mis en vente n’a pas été atteint. Alors que Vincent Labrune espérait atteindre le milliard d’euros, en comptabilisant la vente de ces mêmes droits à l’étranger, le voilà obligé de négocier en gré avec gré avec d’éventuels diffuseurs (Amazon, DAZN, BeIN Sports, Canal +ou d’autres).

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Vincent Labrune croit dur comme fer en la L1

Mais l’ancien président de l’OM semble ne pas s’inquiéter de la situation, pourtant jugée préoccupante par plusieurs patrons de clubs de Ligue 1 notamment. « Il n’est pas question que ça se reproduise (le fiasco Mediapro, NDLR), on va essayer de ne pas faire deux fois les mêmes bêtises sinon on serait des idiots. On demande des garanties financières et juridiques particulières. L’appel d’offres du 17 octobre a été infructueux malgré l’intérêt de 4-5 voire plus de diffuseurs. L’enjeu c’est de les convaincre d’investir sur notre projet. On est en pleine discussion avec un certain nombre d’acteurs, et on va faire en sorte de ne pas s’associer avec un partenaire qui ne donnerait pas de garanties à la LFP en cas de défaut de paiement, comme ça a été le cas en 2020 à notre arrivée. (…) Vous n’êtes pas optimistes sur les droits TV, je l’entends, mais j’ai envie de vous dire que c’est à nous d’être optimistes, ambitieux, d’y croire et de faire en sorte de renverser la table », a-t-il lancé, dans des propos relayés par RMC.

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Et Labrune de détailler pourquoi il veut rester optimiste à moyen terme. « Le football professionnel français, c’est une vue de l’esprit de dire qu’on est dans le Big 5. Il n’y a pas de Big 5, il y a un Big 4 et nous on est dans une deuxième division européenne. Si on reste dans une approche franco-française avec nos droits domestiques, on ne pourra pas financer le système. C’est pour ça qu’on veut mettre le foot français de clubs sur le podium européen à horizon 2027-2028. (…) On a un vivier de jeunes joueurs qui nous donne un potentiel, de notre point de vue, inépuisable. On fabrique plus de talents que les autres nations. Et en augmentant nos revenus on arrivera à les convaincre de rester, et à en faire revenir d’autres. On a l’espoir. On croit qu’on a les atouts pour être dans les deux-trois top nations européennes dans les années à venir. Il n’y aura pas de place pour les autres. Mais pour cela il faut une collaboration commune. » Reste que tout le monde attend désormais de voir quels seront les diffuseurs choisis pour la prochaine période, et surtout pour quels montants…

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