Entretien avec… Émile M’Penza : « La Ligue 1 m’intéresse énormément »

FM : Émile M'Penza, on vous avait un peu perdu de vue ces derniers mois, que devenez-vous ?

EM : Depuis que je suis arrivé à Sion, tout va bien pour moi, et tout me réussit. Il reste deux matches importants et si on parvient à faire de bons résultats, nous pouvons accrocher une place européenne.

FM : Vous avez évolué dans de nombreux clubs européens, quel est le club qui vous a le plus marqué ? Et votre pire souvenir ?

EM : Le club qui m'a laissé le meilleur souvenir, c'est Schalke 04. C'était ma première expérience à l'étranger et on a été vice-champions derrière le Bayern, et j'ai réalisé de bonnes performances. Ensuite malheureusement, il y a eu des problèmes au niveau du club, et l'entraîneur qui m'avait fait venir s'est fait limoger. Concernant mon pire souvenir, c'est ma terrible blessure contractée en 2002 qui m'a empêché d'aller à la Coupe du monde au Japon.

FM : Que pensez-vous de la nouvelle génération belge symbolisée par Hazard et Lukaku ? Comment expliquez-vous que vous n'avez pas réussi à vous qualifier pour le Mondial en Afrique du Sud ?

EM : Quand je vois les prouesses techniques réalisées par Eden Hazard, c'est impressionnant. Je suis bluffé par sa technique et sa faculté à éliminer un joueur dans un petit périmètre. Concernant Lukaku, je ne l'ai jamais côtoyé sur un terrain, mais il possède une puissance assez incroyable pour son âge. C'est une très bonne génération, mais qui manque d'un leader, c'est sans doute pour cela que nous avons raté nos éliminatoires de Coupe du monde. Van Buyten pourrait être celui-là, mais on ne lui donne pas assez de confiance pour qu'il prenne ce rôle. C'est dommage, car on voit bien au Bayern que c'est lui le patron de la défense et qu'il apporte beaucoup par son expérience.

FM : Vous qui l'avez côtoyé à Hambourg, avez-vous conservé des contacts avec Van Buyten ?

EM : On est toujours en contact, c'est vraiment une personne que j'apprécie et qui fait partie de mes véritables amis.

FM : Pour en revenir à Sion, comment expliquez-vous votre renaissance et vos 21 buts inscrits cette saison après une expérience douloureuse en Angleterre ?

EM : À Manchester City, je me sentais bien, mais Sven Göran Eriksson est parti et de nouveaux investisseurs sont arrivés. Ils m'ont fait comprendre que je n’entrais pas dans leurs plans. J'ai tourné la page et mon départ pour Plymouth a été une véritable erreur de ma part. Ensuite, je suis arrivé à Sion et Didier Tholot m'a fait confiance et m'a permis de retrouver mon niveau. Il fallait juste que je trouve un environnement et quelqu'un qui croit en mes qualités, et avec Didier tout se passe très bien.

FM : Votre retour en forme vous donne-t-il encore envie de découvrir un autre championnat ? La France ou l'Espagne vous tenterait-il où éventuellement un retour en Allemagne ?

EM : Ce que je souhaite, c'est retrouver un club de niveau supérieur au championnat suisse, car je sais que je peux encore élever mon niveau de jeu pour m'offrir un dernier challenge intéressant dans ma carrière. La Ligue 1 m'intéresse énormément, car c'est un championnat au sein duquel je n'ai pas eu l'occasion de jouer. C'est un championnat d'un très bon niveau et qui possède d'excellents joueurs. C'est un niveau supérieur au championnat suisse et cela me conviendrait parfaitement.

FM : L'hiver dernier, vous nous indiquiez que vous étiez attiré par un club comme le PSG, qu'en est-il aujourd'hui ?

EM : N'importe qui serait intéressé pour jouer à Paris. Si j'ai l'opportunité de venir à Paris, cela me permettrait de trouver un club à la hauteur de mes ambitions. C'est un club très médiatisé et très connu en France.

FM : Pour terminer, pouvez-vous nous donner des nouvelles de votre frère jumeau, M'Bo avec qui vous avez évolué au début de votre carrière ?

EM : Il va très bien, et il a rejoint l'encadrement du club d'Anderlecht et donne quelques conseils d'ordre patrimonial à certains joueurs.