Entretien avec… Fabrice Pancrate : « J’attends des réponses de plusieurs clubs »

Foot Mercato: Tout d’abord Fabrice, comment allez-vous ?

Fabrice Pancrate : Je vais bien, merci. Cela fait un mois et demi que je m’entraine avec l’équipe réserve du PSG (CFA), le groupe de Bertrand Reuzeau, pour garder la forme et être à jour dans ma préparation physique. Tout se passe bien, on travaille dur et très sérieusement. C’est une bonne chose dans l’optique de signer dans mon futur club d’autant que les jeunes ont une bonne mentalité et carburent beaucoup. Donc je suis prêt, il me manque juste les matches.

FM : Vous êtes libre de tout contrat. Où en êtes-vous dans votre recherche de club ?

FP : Effectivement, je suis libre de tout contrat depuis le 30 juin de cette année, après ma saison à Newcastle. Je suis toujours en attente de réponses concrètes de la part de plusieurs clubs.

FM : Votre nom a été cité en Turquie et en Grèce, deux destinations privilégiées par les joueurs de Ligue 1. Ces deux championnats pourraient-ils vous intéresser?

FP : Oui, ce sont des championnats qui pourraient m’intéresser, dans le sens où des clubs de ces destinations m’ont approché afin de me sonder. Cependant, j’attends de voir ce qui me sera proposé, afin de prendre la bonne décision.

FM : Un club chypriote vous aurait également contacté. Qu’en est-il?

FP : Comment savez-vous ça ?! (rires) Effectivement, un club chypriote m’a contacté via un agent, mais à vrai dire je ne suis pas trop emballé à l’idée de rejoindre le championnat chypriote. D’autant plus que j’aurais appris certaines choses inquiétantes, sportivement et financièrement, via des amis qui ont déjà joué dans ce championnat. Il faudrait certaines garanties avant d’aller s’exercer là-bas.

FM : Faîtes-vous d’un retour en Ligue 1 une priorité?

FP : Priorité est un grand mot, aujourd’hui vu la situation des marchés, je ne peux cibler un championnat prioritaire. Par contre, ce qui m’attache le plus, c’est de jouer au football au haut niveau dans de bonnes conditions proprement parlant et donc la France en fait partie, tout comme l’Angleterre et l’Allemagne, etc… À ne pas écarter non plus la perspective de jouer la Coupe d’Europe, Champion’s League ou Ligue Europa, dans un championnat moins réputé que ceux précédemment cités.

FM : Vous avez déjà connu la Liga et le championnat anglais. Un retour dans l’un de ces deux championnats pourrait aussi vous séduire?

FP : Comme je vous l’ai dit précédemment, l’Angleterre, oui. L’Espagne seulement dans certains clubs pour diverses raisons que je connais déjà.

FM : Des joueurs comme François Clerc ou Laurent Bonnart sont aussi toujours sans contrat. Pensiez-vous que ce serait si difficile de trouver un club malgré le fait que vous soyez libre?

FP : Auparavant, non, mais aujourd’hui je suis forcé de constater que oui ! Il y a parfois certaines choses qui m’échappent et que je n’arrive pas à comprendre. On connait la crise économique qui touche le monde du football et que les clubs ont de plus en plus de difficultés à recruter et donc à faire des transferts. Aujourd’hui, des joueurs comme ceux que vous avez cité, Bonnart, Clerc ou Hautcoeur, Bernard Mendy, moi–même et bien d’autres… Nous sommes des joueurs de haut niveau qui sommes libres et de valeurs sûres, accumulant plus de 300 à 400 matches en Ligue 1 et nous n’avons pas trouvé preneur à ce jour alors que nous sommes gratuits, donc pas de transfert à payer. La logique aurait dû favoriser le recrutement de certains clubs étant donné le contexte économique actuel, mais bon…

FM : L’an passé, vous avez joué 16 matches sous le maillot de Newcastle, inscrivant au passage un but. Comment avez-vous vécu cette expérience?

FP : Magnifique ! À tous les niveaux: ambiance, qualité de vie, football, entrainement… Tout quoi. Je suis arrivé dans un club que je ne connaissais que par réputation et sur place je me suis rendu compte de la ferveur des Geordies, les personnes de Newcastle, et de l’ampleur qui animait et qui régnait autour de ce grand club. Un truc de fou ! Je regrette de ne pas être resté alors que c’était mon objectif et mon souhait mais la politique du club voulant recruter de plus jeunes joueurs pour l’avenir n’a pas joué en ma faveur malheureusement. Je suis resté en contact avec les dirigeants et plus particulièrement le staff technique avec qui j’entretiens de très bonnes relations, Hughton (le coach, Ndlr) et Calderwood (l’entraîneur-adjoint, Ndlr) qui auraient souhaité que je continue l’aventure avec eux mais bon… Ce n’était pas les seuls décideurs !

Son regard sur le PSG

FM : Vous qui êtes né à Paris et qui avez joué au PSG, quel regard portez-vous sur le début de saison des hommes de la capitale?

FP : Tout d’abord je salue le recrutement qui a été fait, avec Nene et Bodmer qui sont pour moi de très bons joueurs. Pour ce qui est de leur début de saison, malheureusement on ne peut pas dire que ce soit satisfaisant au niveau comptable et du classement cependant je reste persuadé que le PSG a quelque chose à faire cette année parce qu’ils ont montré de belles choses sur le terrain avant les deux déconvenues contre Bordeaux et Sochaux. Mais comme on le sait très bien à Paris c’est particulier et les résultats positifs que l’on est en droit d’attendre de cette équipe ne sont valables que si tout le monde met son grain de folie personnel au profit du collectif. À ce moment là on verra, je pense, un bon et grand PSG, affaire à suivre…

FM : Que pensez-vous des mesures prises par le président Robin Leproux dans le but de donner un nouveau souffle au Parc des Princes?

FP : Pour avoir passé cinq ans au club, ça fait bizarre de voir le Parc sans âme ni vie. Mais en toute franchise et honnêteté, je suis favorable à 99 % à la position du Président Leproux de ce qui est de redonner un nouveau souffle au Parc des Princes. On ne pouvait plus et le club ne pouvait plus continuer dans des conditions pareilles, en référence aux différents décès liés à des violences gratuites entre supporters. Pour histoire, on sait que l’Angleterre a connu une période néfaste dans les stades et hors des stades à cause des hooligans et aujourd’hui il n’en est plus parce que les instances du football et l’état britannique ont fait parfaitement leur boulot en prenant des mesures radicales: augmentation du prix des billets, interdiction d’entrée de stade à vie voire peine de prison et amendes excessives, pour écarter définitivement ce fléau qui effrayait les spectateurs et pourrissait l’ambiance. Pour revenir à la position du Président Leproux, j’aimerais juste préciser que mon 1% s’adresse à ceux qui ne font rien, qui se comportent bien, qui respectent leur prochain et qui malheureusement subissent les déboires de quelques délurés et au final c’est toujours les mêmes qui payent !