Espagne : l'éclatant retour en force de Luis Alberto

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Espagne @Maxppp

Un temps annoncé comme un grand espoir du foot espagnol, le joueur de la Lazio de 25 ans s'est un peu perdu... Avant de revenir en force cette saison. Ce qui lui a valu une convocation en sélection espagnole.

Avril 2011. Un certain Luis Alberto Romero Alconchel, tout simplement connu par son prénom, Luis Alberto, fait ses débuts avec l'équipe première de Séville. Annoncé comme un des joueurs les plus prometteurs à être sortis du centre de formation du club andalou ces dernières années, il n'aura cependant pas pu s'imposer en équipe première. A l'été 2012, il débarque donc en Catalogne, où il rejoint l'équipe B du FC Barcelone, alors en deuxième division. Aux côtés de joueurs comme Gerard Deulofeu, Sergi Roberto, Rafinha, Ivan Balliu ou Alejandro Grimaldo, le milieu offensif, réalise une saison exceptionnelle, aligné à la pointe de l'attaque. Il inscrit ainsi 11 buts, en plus d'afficher d'énormes qualités balle au pied, et joue avec la Rojita. De quoi attiser l'intérêt de Liverpool, où il débarque en 2013. Mais sur les rives de la Mersey, il ne joue pratiquement pas. Avait-il vu trop grand pour une première vraie expérience en première division ? Il signe son retour en Espagne pour l'exercice 2014/2015, à Malaga, où il montre de belles choses, mais a du mal à enchaîner.

La suite après cette publicité

De même la saison suivante, cette fois en prêt au Deportivo, où il parvient tout de même à enchaîner avec plus de régularité et devient un élément essentiel chez les Galiciens. Dans les derniers instants du mercato estival 2016, la Lazio s'offre ses services contre 4 millions d'euros. Et tout avait mal démarré pour l'Andalou, puisque lors de sa première saison en terres romaines, il n'avait joué que 369 minutes ! « En janvier-février j'étais dans le pire moment de ma carrière. Je voyais tout en noir. Dans ma tête, je me disais que je n'étais pas fait pour ça, et je m'ennuyais. Grace à ma famille et Juan Carlos Alvarez Campillo (coach sportif), j'ai pu renverser la situation. En quelques semaines, il y a eu un changement radical, je l'ai tout de suite noté. Le coaching m'a fait croire que je servais vraiment à quelque chose, que je pouvais donner plus que ça, ça m'a donné la force pour aller de l'avant. Tout était mental, j'étais bloqué », confiait-il dans un entretien à Marca en septembre. Tout semble effectivement aller pour le mieux.

À lire Coupe d’Italie : la Juventus passe en finale malgré sa défaite à la Lazio

Un élément essentiel pour Inzaghi

Si la Lazio a réalisé le meilleur début de son histoire après 10 journées de Serie A, c'est en partie grâce à lui, et à d'autres joueurs comme Ciro Immobile évidemment. L'Espagnol est aligné derrière le buteur italien dans le 3-5-1-1 de Simone Inzaghi, et totalise déjà 3 buts et 7 passes décisives en 17 apparitions toutes compétitions confondues cette saison. Dans un rôle plus créateur et moins tourné vers le but que celui auquel il avait l'habitude de jouer pendant ses premières années de carrière, il brille à la dernière et avant-dernière passe. Capable de briser les lignes avec une passe éclair ou même un dribble, Luis Alberto est peut-être le rouage essentiel de l'animation offensive. Son entraîneur, Simone Inzaghi, est en tout cas sous le charme : « Luis Alberto ? C'est un joueur complet, notre valeur ajoutée cette année. Il a lutté la saison dernière avec la barrière de la langue, mais maintenant on ne peut que le féliciter. Je ne peux pas faire moins, il devient un élément très précieux ». Et c'est visiblement réciproque...

La suite après cette publicité

« Il me demandait plus de choses la saison dernière. Défensivement, je dois courir, c'est clair, mais en attaque il me donne de la liberté pour jouer », confiait l'Espagnol au sujet de Simone Inzaghi dans ce même entretien à Marca. « Luis Alberto est à un grand niveau depuis quelque temps à la Lazio et on a considéré que c'était le moment optimal pour qu'il soit sélectionné », évoquait de son côté Julen Lopetegui début novembre, au moment de l'annonce des sélectionnés pour la rencontre face au Costa Rica et à la Russie. S'il semble encore extrêmement compliqué de le voir se faire une place dans le onze titulaire espagnol compte tenu de la concurrence, de même pour un rôle de "joker" ou de remplaçant très utilisé, tout porte à croire qu'il peut prétendre à une place au Mondial s'il continue sur cette lancée du côté de la capitale italienne...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité