Info FM, Kévin Monzialo : « ici à la Juventus, la culture de la gagne est partout »

Par Sébastien DENIS
6 min.
Juventus FC Kévin Monzialo @Maxppp

En fin de mercato estival, Kévin Monzialo quittait le Stade Malherbe de Caen pour rejoindre la Juventus Turin. Un changement de cap à 180 degrés pour l'international tricolore U18 qui signait dans la foulée un premier contrat professionnel avec l'emblématique club italien. Après une période d'adaptation et d'observation, cet attaquant vif et rapide capable d'évoluer aussi bien à gauche qu'à droite a fait ses grands débuts en Youth League avec la Juve face à Manchester United il y a quelques jours. Interrogé par nos soins, le natif de Cergy-Pontoise nous raconte son changement de dimension, ses découvertes à Turin, l'Équipe de France mais aussi ses ambitions... à savoir marcher sur les traces de son modèle, un certain Kylian Mbappé.

FM : Kévin, vous avez signé à la Juventus Turin cet été. Qu'est-ce que cela représente pour vous ? Et pourquoi avoir décidé de franchir le pas à seulement 18 ans ?

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KM : c'est pour passer un cap. Tout le monde connaît la Juventus, c'est un grand club, une histoire. Je pense que ce club va m'apporter ce dont j'avais besoin. C'est la Juve quand même. Qui n'aimerait pas être à ma place ? Franchement, c'est plein d'émotions, c'est beaucoup de choses. C'est un énorme plaisir de pouvoir porter le maillot de la Juventus Turin. C'est un club que je suis depuis mon plus jeune âge, notamment avec tous les Français qui ont joué ici.

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FM : vous avez clairement changé de dimension en rejoignant un tel club. Qu’est-ce qui change au niveau du cadre strictement professionnel ?

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KM : ici je suis arrivé dans le monde professionnel. Je ne suis plus en formation, je suis dans le « métier même ». C’est un travail plus rigoureux, plus intensif, plus dur. Ce travail-là me permet de mûrir et de comprendre des choses que je ne comprenais pas auparavant. Au niveau des infrastructures, c’est incroyable. Tout est mis à disposition des joueurs. J’ai tout pour réussir, pour travailler. Ce n’est pas les mêmes installations que j’ai connues, on parle ici de la Juventus Turin.

FM : avez-vous pu rencontrer les stars de l’équipe première, Cristiano Ronaldo, Blaise Matuidi ou encore Paulo Dybala ?

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KM : Non pas vraiment. Je suis plus dans l’optique du travail pour l’instant. Mais il n’y a même pas besoin de dialoguer. On voit au niveau de leur personnalité, le travail qu’ils font, comment sont ces personnes-là, ce sont des bosseurs. Il suffit juste de les regarder pour apprendre. Ce sont clairement des modèles pour moi.

FM : comment jugez-vous vos premiers pas à la Juventus ?

KM : ça a été top. Les coaches, les joueurs, tout le monde a pris de son temps pour m’intégrer. Et aujourd’hui je suis vraiment bien ici, j’ai mes repères. J’ai joué mon premier match de Youth League contre Manchester United et on a fait 2-2. J'étais titulaire, j’ai eu beaucoup d’émotions, c’est un nouveau challenge pour moi, c’est le maillot blanc-et-noir. Ce que j’ai appris ici, c’est qu’on défend vraiment les couleurs du maillot, c’est le plus important. C’est la Juve avant tout. C’est vraiment beau.

« Ici à la Juve, la culture de la gagne est partout »

FM : est-ce que la culture de la gagne est vraiment présente partout à la Juve, même dans le vestiaire en Youth League ?

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KM : je la sens vraiment depuis que je suis arrivé. Même quand on gagne, le coach est toujours là pour nous rappeler l’humilité, qu’il faut encore bosser, qu’on n’a rien fait. Je le vois même sur le terrain, dans le comportement et même sur le visage de mes coéquipiers durant le match, qu’ils sont prêts à tout pour gagner.

FM: cela n'a-t-il pas été trop dur de quitter le Stade Malherbe de Caen et la France ?

KM : j’ai quitté le nid familial à 13 ans pour rejoindre Caen et leur centre de formation. Je viens de Cergy-Pontoise dans le Val d’Oise. Pendant cinq ans, j’ai appris à être autonome, à devenir un homme. Passer de la France à l’Italie n’a pas été trop dur parce que j’étais déjà dans ce monde-là où j’étais déjà coupé de mes amis, de mes parents, de beaucoup de choses durant toutes ces années.

FM : que retenez-vous de votre expérience à Caen ?

KM : la maturité, l’autonomie. Tout ce que j’ai appris, je le dois à Caen.

« Quand la Juve a frappé à la porte, c’était fini, mon choix était fait »

FM : Caen dit que vous aviez des exigences trop grandes cet été pour rester en Normandie. Est-ce la vérité ?

KM : non ça n’avait pas grand-chose à voir avec l’aspect financier. J’étais intéressé par le projet sportif de la Juve. Quand la Juve a frappé à la porte, c’était fini, mon choix était fait.

FM : malgré votre signature à la Juve, on vous connaît finalement très peu, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

KM : je suis attaquant sur le côté gauche ou droit. Mon pied fort est le pied droit. Mes qualités premières sont la vitesse, la percussion et la générosité dans les efforts. Je ne suis pas vraiment un buteur, je suis plus un passeur.

FM : s’il fallait vous définir au niveau de la personnalité comment vous définiriez-vous ?

KM : je suis quelqu’un qui est toujours souriant. Je suis tout le temps positif. J’essaie d’apporter de la bonne humeur, je ne me prends pas beaucoup la tête. La seule chose qui compte, c’est le foot. Arrivé sur le terrain, je suis concentré.

FM : on parle beaucoup de la provenance des joueurs et de fondamentaux appris dans les quartiers ou dans les clubs amateurs. Pouvez-vous nous dire d’où vous venez exactement ?

KM : c’est à Cergy que j’ai appris les bases. J’ai vraiment eu des coaches qui ont été formidables. Ils m’ont appris les bases, la gagne. Ils m’ont appris à prendre conscience de mes qualités. Ma base vient de Cergy.

FM : avez-vous déjà un plan de carrière défini ?

KM : je me vois à la Juventus évidemment. Ce sont mes premiers mois, j’essaie de comprendre la mentalité Juve, c’est le plus important. C’est important de comprendre l’histoire du club pour pouvoir vraiment porter et représenter les couleurs de ce club. Bien évidemment, je n’oublie pas l’Équipe de France. Moi, j’ai toujours voulu y aller. Si on m’appelle, j’irais avec plaisir, dans la bonne humeur et en portant fièrement le maillot Bleu. C’est important pour moi et pour ma famille.

« Kylian Mbappé, mon modèle »

FM : vous êtes international français U18. J'imagine que vous avez suivi la Coupe du Monde en Russie avec intérêt ! Quel est votre modèle de joueur ?

KM : mon modèle c’est Kylian Mbappé. Il a deux ans de plus que moi, je me dis que si lui peut faire ça je peux me donner les moyens pour y arriver. Sans être arrogant ou quoi que ce soit. Mais vraiment, je souhaite m’inspirer de lui. Ce qu’il fait c’est vraiment incroyable, c’est même extraordinaire.

FM : quels sont vos objectifs en Equipe de France ?

KM : j’ai joué deux matches avec l’équipe de France U18 en juin 2018 (ndlr : face à l’Algérie et face à la Turquie) et ça s’est très bien passé. Les coaches en Equipe de France m’ont apporté des conseils. J’ai des objectifs avec l’Équipe de France comme tout le monde. Quand tu vises le haut niveau, il faut avoir des objectifs, notamment avec la sélection nationale et je vais me donner les moyens pour y arriver.

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