La presse espagnole fusille Carlo Ancelotti !

Carlo Ancelotti, le coupable !

100 jours que Carlo Ancelotti a repris la barque madrilène, qui tanguait plus que jamais lors des derniers mois de gouvernance de Jose Mourinho. Des promesses de beau jeu au recrutement galactique de Bale, le socio madrilène abordait la saison 2013-2014 avec optimisme. Mais ça c'était avant de voir son équipe peiner à développer du jeu, mais surtout, s'incliner dans le derby de Madrid face aux guerriers de l'Atlético, ce qui n'était plus arrivé depuis 1999. «Millions : 0, Football 1», titrait ainsi hier le quotidien As. Ce lundi, comme son rival Marca, la gazette madrilène découpe Carlo Ancelotti, rappelant qu'il avait justement fait du beau une exigence à son arrivée et qu'il s'entête à faire jouer Benzema «pour contenter Florentino Pérez». Du côté de Marca, on pose carrément la question ce matin : «Par où on commence Carlo ?», comme pour signifier à l'ancien coach italien que la défaite face à l'Atlético n'est pas la seule source d'inquiétude à Madrid.

Le malaise Benzema

Le débat du numéro un dans les buts, la fébrilité défensive ou encore le fait que le Real n'ait pas aligné une seule fois depuis le début de saison le même onze de départ en Liga sont autant d'interrogations à pour le supporter madrilène que pour le journaliste pro-Real. Entreprenant mais en manque de réussite face aux colchoneros, Benzema est d'ailleurs de nouveau utilisé par les médias ibériques pour justifier le mécontentement du madridismo. Comme l'a donc supputé As, Ancelotti ferait jouer Benzema pour satisfaire son président Florentino Pérez, là où les socios souhaiteraient plutôt voir le jeune Morata, formé à la Maison Blanche. De son côté, la presse catalane ne manque elle pas de rappeler l'incident entre Pepe et Benzema lors du derby. Le Portugais, en plein match, a ainsi reproché au Français de ne pas assez mouiller le maillot. Un fait rare qui symbolise bien la légitimité de plus en plus fragile de KB9 au sein de cette équipe du Real. Et désormais, même ceux qui le soutiennent, comme Ancelotti, s'exposent aux critiques.

L'ombre de Mourinho plane-t-elle sur Ancelotti ?

Enfin, une partie de la presse espagnole relaye également avec malice et opportunisme les quelques chants entonnés à la gloire de Mourinho suite à la défaite du Real dans le derby. Des chants d'une minorité de supporters qui posent quand même aujourd'hui la question en Espagne : et si Mourinho, tant critiqué par les médias espagnols et le peuple madrilène sur la fin, était finalement plus fait pour le défi merengue que Carletto ? Une chose est sûre, Ancelotti sera attendu au tournant mercredi face à Copenhague en Ligue des Champions, à domicile, et ses choix d'hommes seront plus que jamais passés au crible. Faux pas interdit.