Les savoureuses confidences de Mino Raiola

Par Alexis Pereira
3 min.
Mario Barwuah Balotelli @Maxppp

Au cours d'un long entretien accordé au Financial Times, Mino Raiola s'est confié au sujet de certains de ses poulains, lâchant, comme d'habitude, quelques révélations croustillantes. Morceaux choisis.

Il est l'homme derrière le transfert le plus cher de l'histoire du football alors, forcément, la moindre interview de Mino Raiola prend une importance particulière. Dans les colonnes du prestigieux Financial Times, l'agent des stars est revenu sur son plus gros coup : la vente de Paul Pogba (23 ans) à Manchester United en provenance de la Juventus Turin pour 105 M€ hors bonus. «Pogba aurait pu rejoindre tous les grands clubs européens. Mais le Real Madrid venait de remporter la Ligue des Champions. Il aurait été une star de plus. Barcelone, avec Messi, Neymar et Suarez, a déjà ses stars. Ce que vous voyez est le résultat final d'années de préparation. J'ai passé deux ans à travailler sur le transfert à Manchester United avec Paul. (...) Pourquoi Pogba et Ibrahimovic ont rejoint Manchester United cet été, sans la Ligue des Champions ? Parce que je pense qu'il faut partir dans un club qui a besoin de toi. Et ce club avait besoin d'eux», a-t-il expliqué avant de se plonger dans des détails nouveaux et surprenants de l'opération.

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«Je ne peux pas parler du contrat, mais, dans une opération comme celle de Pogba, il n'y a pas que les clubs qui gagnent de l'argent. Non, je n'ai pas été payé par la Juventus, pas au sens où vous l'entendez. Je dois faire attention à ma formulation pour que la Juventus ne puisse pas m'attaquer légalement, disons. Hummm, comment puis-je l'expliquer ? Oui, dans le deal Pogba, la Juventus n'était pas le seul propriétaire des droits du joueur», a-t-il révélé, sans en dire davantage (sa prime est au cœur des fantasmes), mais en jurant qu'il n'y avait aucune infraction au règlement de la FIFA sur la TPO (Third-Party Ownership, propriété des joueurs par des tiers). Les dessous du retour à Old Trafford de l'international tricolore (42 sélections, 7 réalisations), qu'il considère comme «un membre de sa famille et non comme un client», resteront donc des plus flous...

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De nouvelles pépites à venir pour abreuver le marché !

Le truculent agent a ensuite évoqué un autre de ses poulains phares, Mario Balotelli (26 ans), qui brille aujourd'hui à Nice. Il a expliqué ses erreurs dans la gestion de la carrière de l'attaquant italien. «Mario Balotelli a choisi, inconsciemment ou consciemment, de ne pas mettre le football au cœur de sa vie. (...) Oui, je partage la responsabilité des échecs de Balotelli. J'ai fait une grosse erreur dans sa carrière, en le laissant partir de Manchester City pour l'AC Milan, contre mon avis. J'aurais dû lui dire : "tu as réussi à City, c'est ça ?" Si j'avais fait ça, durement et sèchement, il serait resté et aurait réussi», a-t-il lancé, espérant sans doute que Super Mario continue à se refaire une santé du côté des Aiglons.

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Mais gouverner, c'est aussi prévoir. Alors, le Néerlandais pense à demain. Sans crainte. Il assure avoir de la réserve dans son portefeuille de stars en devenir. «Il y a huit ou neuf joueurs des équipes de jeunes du Brésil, tous meilleurs les uns que les autres (on peut notamment citer Gustavo Hebling prêté par le Paris SG au PEC Zwolle ou encore Bruno Dip de São Paulo). J'ai Donnarumma à l'AC Milan qui, à 17 ans, est déjà le gardien titulaire. J'ai un top buteur à la Juventus, Moise Kean, 16 ans, qui devrait faire ses débuts professionnels cette année», a-t-il savouré. Qu'on se le dise, Mino Raiola est loin d'être rassasié et n'a pas fini d'inonder le marché des transferts de ses joueurs !

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