Rencontre avec ces Français du bout du monde : Michaël N’Dri

Par Khaled Karouri
4 min.
N'Dri fait trembler les filets à Dubaï @Maxppp

À l'heure où bien des joueurs décident de plier bagage direction la Grèce ou la Turquie, d'autres footballeurs n'hésitent pas à filer encore plus loin dans le but d'exercer leur métier et de découvrir de nouvelles cultures. Rencontre avec ces Français partis aux quatre coins du globe.

En 2022, le Qatar organisera la Coupe du monde. Un événement qui crée d'ores et déjà la polémique, les opposants étant nombreux. Et si la perspective de voir un Mondial se disputer éventuellement en hiver en effraye plus d'un, toujours est-il que la décision est désormais bel et bien entérinée. N'en déplaise aux détracteurs, cette région du globe accueillera donc l'événement phare de la planète football. Un choix qui vient récompenser une partie du planisphère jusque-là ignorée. Et pourtant, le ballon rond y est en plein essor. L'Arabie Saoudite a d'ailleurs participé à de nombreuses phases finales de Coupe du monde, preuve qu'il existe un vrai intérêt pour cette discipline. Et les Émirats Arabes Unis s'y mettent également peu à peu, avec un championnat de plus en plus relevé. Un attaquant français évolue même aujourd'hui du côté de Dubaï Club. Contacté par nos soins, Michaël N'Dri nous raconte son parcours :

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« J'ai fait un essai à Sète à l'âge de 17 ans et demi. J'ai fait une semaine et ça s'est bien passé. J'ai signé un contrat emploi jeunes et au bout de deux semaines ils m'ont fait passer en contrat fédéral. J'ai évolué là-bas deux ans et demi et j'ai fait la montée en Ligue 2. Ensuite, un nouvel entraîneur est arrivé et a amené avec lui 13 ou 14 joueurs. Ça ne s'est donc pas bien passé pour moi et je suis parti à Toulon pendant un an et demi. De là, je suis parti à Charleroi en Belgique. J'avais signé deux ans mais je ne réussissais pas à m'adapter. J'ai cassé mon contrat. Mon manager m'a alors demandé si ça m'intéressait de jouer à Dubaï et je lui ai dit “ Pourquoi pas ”. J'ai fait un stage avec l'équipe de Kalba. J'ai fait un match amical avec eux et ça s'est super bien passé puisqu'on a gagné 7-0 et que j'ai marqué 6 buts. J'ai signé là-bas dans la foulée ».

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Et s'il possède des statistiques assez impressionnantes, le joueur passé par Sète reste impressionné par le niveau de ce championnat toujours plus relevé : « Ma première saison j'ai mis 37 buts. La deuxième, 35 buts et on est monté en 1ère division. Après, j'ai changé de club et j'ai signé à Dubaï. J'ai signé un contrat d'un an plus une année en option. J'en suis à 13 buts toutes compétitions confondues. Il nous reste 8 matches à jouer et on est neuvième. On s'accroche pour rester en 1ère division. Mais j'ai été très surpris par le niveau de ce championnat. Le football ici est en train de bien évoluer. Ils sont en train de nous ramener de grands joueurs comme Cannavaro, Oliveira qui était au Milan AC, des espoirs brésiliens... Il y a des joueurs étrangers qui montent le niveau. Le football ici est en train d'évoluer et je pense que d'ici 5 ou 6 ans, ça va devenir un bon championnat. Ça devient déjà difficile pour les joueurs venant de l'extérieur de signer un contrat ici. Maintenant, ils sont vraiment très exigeants ».

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Arrivant en fin de contrat cet été, le buteur a une année optionnelle sur son contrat. Mais le Français préfère se laisser du temps, les négociations avec son club n'ayant de toute manière pas encore débuté : « Ça n'a pas encore commencé. J'attends déjà de savoir si le club va se stabiliser en 1ère division. Je pense donc que ça va se décider rapidement. Les trois prochains matches vont être importants et vont définir si on sera en 1ère division ou pas. À ce moment-là, je pense que les négociations commenceront. C'est sûr que je voudrais jouer dans un plus grand club ici aux Émirats, avec de meilleures structures. Maintenant, c'est à moi de faire le nécessaire sur les prochains matches. Je sais très bien que des clubs me suivent de très près. À moi de faire le nécessaire pour faire qu'une équipe soit convaincue de me prendre. Après, si je devais quitter ce championnat, je rêverais de jouer en Angleterre. Si je dois tenter ma chance quelque part, ce ne sera pour revenir en France mais plus pour tenter l'Angleterre ». Michael N'dri va-t-il réussir une fin de saison en boulet de canon lui permettant, qui sait, d'assouvir ses rêves d'Angleterre ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

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