Spartak-OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Mathieu Valbuena @Maxppp

L'Olympique de Marseille tient sa qualification pour les 8es de finale de la Ligue des Champions ! Avant même le dernier match de poule face à Chelsea, les hommes de Didier Deschamps ont assuré le principal en venant à bout du Spartak Moscou (3-0).

Dix pour cent de chances de se qualifier. Telles étaient les statistiques après les deux défaites initiales de l'OM en Ligue des Champions. Les Olympiens ont réussi leur pari en renversant un Spartak Moscou sans génie (3-0). La montagne russe annoncée ressemblait plus à une colline et les hommes de DD ont pu prendre leur revanche sur le hold-up réalisé par les Russes au Vélodrome.

La suite après cette publicité

Très bien entrés dans le match, sous l'impulsion d'un Valbuena virevoltant placé en numéro 10, les Marseillais ont imposé un gros pressing sur leurs adversaires, très fébriles défensivement. Après plusieurs alertes, c'est "le Petit Vélo" qui se chargeait de concrétiser la bonne entame des siens d'un but splendide, suite à un beau mouvement collectif (18e). Après 25 très bonnes minutes, les Phocéens ont baissé de pied, laissant le Spartak revenir dans la partie et s'offrir quelques actions chaudes, notamment sur un centre rasant (44e).

À lire OM : Samuel Gigot revient sur sa mauvaise passe

Mais au retour des vestiaires, l'envie olympienne d'aller inscrire un but supplémentaire pour obtenir la qualification fut plus forte que la résistance russe. Avec un (gros) brin de chance, Rémy s'en allait crucifier Dikan (54e), avant que Brandão se charge de sceller le sort de la rencontre d'une belle frappe croisée (64e). Un soulagement pour le Brésilien, qui a enfin trouvé le chemin des filets cette saison. Sans être flamboyant, l'OM a donc écarté définitivement son rival pour la qualification et peut fêter son retour dans le gratin du football européen. La rencontre face à Chelsea ne se jouera que pour le prestige, et ce n'est pas plus mal.

La suite après cette publicité

L'homme du match : Mathieu Valbuena (7) : auteur d'un excellent début de saison, il a confirmé ses très bonnes dispositions actuelles en délivrant l'OM tôt dans la rencontre grâce à un superbe but (18e), le premier de la saison en Ligue des Champions. Positionné dans l'axe, en meneur de jeu derrière Brandão, il a beaucoup bougé, apportant toujours une solution au porteur du ballon. Ses orientations de jeu ont souvent dérouté les joueurs du Spartak, qui ont dû employer à plusieurs reprises des manières illicites pour l'arrêter. Remplacé par Benoît Cheyrou (69e), qui a densifié l'entrejeu, grattant quelques ballons précieux dans les pieds adverses.

Spartak Moscou :

  • Dikan (4,5) : le gardien ukrainien n'a pas franchement rassuré son monde d'entrée de match, mais il s'est bien rattrapé en sortant vite dans les pieds de Brandão (30e). Il ne peut pas grand chose sur l'ouverture du score marseillaise, ni les deux autres buts encaissés d'ailleurs. Il évite le pire par deux fois face à Brandão en fin de match (74e, 89e).

  • Makeev (4,5) : plutôt bon défensivement, il a bien contenu André Ayew. De bonnes montées, dont une juste avant la mi-temps qui aurait pu provoquer l'égalisation moscovite sans une bonne intervention de Mandanda. Il a un peu baissé après la pause, mais une prestation correcte malgré tout.

  • Pareja (3,5) : quelques hésitations en début de rencontre, mais il s'est en suite bien repris, renvoyant quelques ballons chauds. Pas irréprochable sur le but de Brandão, l'Argentin a tenté quelques montées en fin de match, mais il était bien évidemment trop tard.

  • Suchy (4) : le défenseur tchèque a fait ce qu'il a pu, alternant le bon en première mi-temps, et le beaucoup plus approximatif en seconde. De bonnes relances toutefois, mais l'ancien joueur de Slavia Prague a souffert face aux attaquants marseillais.

  • Stranzl (4) : très grand (1m91) et droitier, il n'a pas vraiment le profil d'un arrière gauche moderne. L'Autrichien n'est d'ailleurs que très peu monté, et est apparu parfois emprunté techniquement. Mais il a tout pris de la tête, et a réalisé quelques belles transversales. Complètement surpris (à juste titre) par la reprise manquée de Rémy qui amène la deuxième réalisation marseillaise.

  • Sheshukov (3) : une première période très délicate, lors de laquelle il multiplia les fautes, et il fut d'ailleurs logiquement averti après avoir balancé André Ayew (31e). Il est également au marquage de Valbuena sur le centre qui amène l'ouverture du score de l'OM, mais est déséquilibré par le contrôle orienté du petit Marseillais, ce qui ouvre une fenêtre de tir idéale (18e) à ce dernier. Guère mieux après au retour des vestiaires. Remplacé par Drincic (75e).

  • Ibson (3,5) : comme Sheshukov, il a souffert dans l'entrejeu. Quelques précieux ballons récupérés, mais des grosses lacunes dans les transmissions. Averti pour un tacle sur Valbuena (67e), il laisse sa place au jeune et remuant Ananidze (77e).

  • Mc Geady (4) : quelques bons rushes sur son côté droit, et quelques-uns de ses centres ont fait parcourir un frisson au sein de l'arrière-garde olympienne. Plus timoré après la pause, mais la vitesse et le fighting-spirit de l'Irlandais sont à saluer.

  • Kombarov (4,5) : une belle patte gauche et une capacité de débordement intéressante, mais il n'a finalement que peu crée le danger. Mais le numéro 99 n'a jamais rien lâché, se montrant combatif du début jusqu'à la fin.

  • Ari (4) : positionné en «neuf et demi» derrière Welliton, il est à créditer d'une bonne première mi-temps, lors de laquelle il se montra disponible et tranchant. Comme beaucoup de ses coéquipiers, il disparut progressivement lors du second acte, et la sortie prématurée de Welliton ne l'a forcément pas aidé dans sa tâche.

  • Welliton (3,5) : très habile balle au pied, le Brésilien a posé bon nombre de problèmes à la défense phocéenne. Il aurait dû obtenir un penalty suite à une faute d'Azpilicueta (36e), et il s'en faut de très peu pour qu'il n'égalise juste avant la mi-temps. Moins remuant en seconde période, et logiquement exclu pour avoir répondu à une provocation de Diawara après une collision face à Mandanda (64e), ce qui ternit forcément sa prestation d'ensemble.

Olympique de Marseille :

  • Mandanda (6) : quelle frayeur sur sa sortie aérienne face à Welliton ! Heureusement pas trop mal retombé au sol, il s'en sort bien. Par ailleurs, un match plutôt tranquille avec des prises de balle sereines.

  • Azpilicueta (6) : une belle prestation du jeune Espagnol, qui confirme sa montée en puissance aperçue depuis quelques semaines. S'il n'a pas trop apporté offensivement, il s'est montré très solide face à Kombarov, même s'il aurait pu concéder un penalty en première période.

  • Diawara (4) : qu'arrive-t-il à Souleymane Diawara ? D'habitude, sa puissance physique suffit à impressionner les adversaires mais face au Spartak, comme face à Paris il y a deux semaines, il est à nouveau coupable d'un mauvais geste. Par chance, l'arbitre ne l'a pas vu et a uniquement sanctionné Welliton, coupable d'avoir poussé le Sénégalais en guise de représailles. Déjà sous la menace d'une suspension en Ligue 1, il pourrait bien faire l'objet d'une sanction de l'UEFA après visionnage. Pour en revenir au match, il a montré le même visage fébrile que lors de ses dernières sorties. D'habitude intraitable dans les duels, il s'est trop souvent fait éliminer par l'adversaire. Il doit se ressaisir.

  • Mbia (6,5) : actuellement, c'est lui le patron de la défense marseillaise. Il a coupé énormément de trajectoires et a dégagé quantité de centres russes. Malheureusement, il ratera le match face à Chelsea, averti un peu bêtement en début de rencontre (13e).

  • Heinze (5,5) : un match assez terne de la part de l'Argentin, que l'on a connu plus tranchant. Il n'a pas spécialement souffert face à McGeady et il est à créditer d'une belle remise pour Valbuena sur le premier but phocéen.

  • Cissé (5,5) : on ne sait jamais à quoi s'attendre avec lui. Capable de ressortir des ballons chauds avec une grande tranquillité, il peut également rendre le ballon à l'adversaire en pêchant par facilité. Hormis les 20 dernières minutes de la première mi-temps où il a subi le pressing adverse, il aura toutefois été un récupérateur efficace.

  • Ayew (7) : qu'est-ce qu'il court ! Place sur l'aile gauche, le Ghanéen a avalé les kilomètres et les longues courses. Il a souvent cherché à perforer le milieu du Spartak balle au pied, mais cela ne l'a pas empêché quelques retours à grandes enjambées dans les pieds adverses, avec quelques tacles rageurs, et ce jusqu'à la dernière minute. C'est son pressing constant et une nouvelle récupération qui permet à Brandão d'aller ouvrir son compteur but (68e). Une grosse prestation.

  • Lucho (4) : pas sûr que Deschamps le reconduise à ce poste de deuxième milieu récupérateur à l'avenir. Placé aux côtés de Cissé, Lucho n'a eu quasiment aucun impact sur le jeu des siens. Pire, il a rendu un nombre incalculable de ballons aux Russes. Un mauvais soir pour l'Argentin donc, qui ne s'est pas non plus illustré à la récupération. Souvent en retard dans le pressing, il n'a pas le gabarit pour s'imposer physiquement. A la sortie de Valbuena, il a pu remonter d'un cran, touchant plus de ballons mais il est sorti 5 minutes plus tard, remplacé par Fabrice Abriel (76e).

  • Rémy (6,5) : il a souvent provoqué balle au pied sur son aile droite mais n'a pas toujours été en réussite dans ses dribbles et ses centres. La réussite, il l'a gardée pour la 54e minute du match et un but assez incroyable. Servi à l'entrée de la surface par Brandão, sa frappe ratée du gauche allait se transformer en sombrero sur son défenseur, avant que son tir du droit touche les deux poteaux pour rentrer (54e). Un but décisif qui donnait la qualification aux siens. Remplacé par Charles Kaboré (82e).

  • Valbuena (7) : voir ci-dessus

  • Brandão (6) : s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas retirer au Brésilien, c'est son abnégation. Après une première période terne, où il n'a eu aucun ballon exploitable à se mettre sous la dent, il a enfin retrouvé le chemin des filets (68e) , et de belle manière. Surtout, il a permis à l'OM d'envisager sereinement la fin de la rencontre. Il aurait même pu doubler la mise sans un bel arrêt de Dikan (74e). Son impact physique a été comme toujours appréciable.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité