PSG-OM : les notes du match

Quelques jours après son succès 2-0 face à l'OM en Ligue 1, le PSG accueille à nouveau l'OM cette fois pour le compte des quarts de finale de la Coupe de France. A cette occasion, Unai Emery devait composer avec les absences de Dani Alves (suspendu), Areola, Neymar et Marquinhos blessés. Le technicien basque optait pour son habituel 4-3-3 avec le trio Di Maria, Cavani et Mbappé en attaque et titularisait Thiago Motta au milieu. Côté marseillais, Rudi Garcia s'appuyait sur son traditionnel 4-2-3-1 et enregistrait le retour dans les buts de Steve Mandanda. Dès les premières minutes, l'OM surprenait son monde en se positionnant haut sur le pré. Il fallait attendre la septième minute pour entrevoir la première occasion du match. Sur un coup-franc tiré par Di Maria mal renvoyé par la défense marseillaise, Berchiche à la récupération décochait une belle frappe bien repoussée par Mandanda.

Le PSG enchaînait sur une contre attaque éclaire initiée par Berchiche qui lançait Di Maria côté gauche. El Fideo servait Cavani dont la frappe passait au-dessus (9e). Bien en place, l'Olympique de Marseille contenait les assauts parisiens par la suite. Les hommes de Rudi Garcia tentaient de s'approcher des buts gardés par Trapp mais éprouvaient quelques difficultés. Il fallait attendre la 35e minute pour voir une première occasion phocéenne. Florian Thauvin s'infiltrait dans la défense parisienne mais voyait sa frappe enroulée passer au-dessus. Dans la foulée sur la droite, Di Maria décochait une belle frappe enroulée détournée du bout des gants par Mandanda (36e). Alors que le match était cadenacé, le PSG ouvrait le score juste avant la pause. Suite à une mauvaise relance de Maxime Lopez, Angel Di Maria était touché aux abords de la surface et décochait une frappe imparable pour tromper Mandanda (1-0, 45+1).

Di Maria intenable

Au retour des vestiaires, le PSG assénait le coup de grâce. Sur la gauche, Berchiche débordait et centrait, Abdennour se trouait complètement et laissait Di Maria tromper une nouvelle fois Mandanda. Sa frappe déviée par Sakai trompait le portier tricolore (2-0, 48e). Sur un nuage en 2018, El Fideo déclenchait une frappe flottante qui passait juste à côté (50e). Avec ses deux buts d'avance, le Paris SG gérait tranquillement son avance quand Rudi Garcia décidait de son côté de faire tourner en remplaçant Luiz Gustavo par Kamara (59e). Alors que les hommes d'Unai Emery maîtrisaient les événements, Julian Draxler tentaient un superbe retourné suite à un centre de Verratti.

Sa tentative passait juste à côté des buts gardés par Mandanda (62e). Le gardien marseillais devait sortir le grand jeu sur une tête de Pastore consécutive à un centre de Di Maria (65e). Sans forcer, le PSG pliait définitivement la rencontre. Sur un festival de Verratti au milieu, le petit italien transmettait à Draxler dans la surface qui remettait de la tête à Cavani. El Matador ajustait Mandanda de près pour le 3-0 (81e). Pour la deuxième fois en trois jours, le Paris Saint-Germain raflait la mise 3-0 face à son meilleur ennemi et se qualifiait pour les demi-finales de la Coupe de France.

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L'homme du match : Di Maria (8) : titularisé à la place de Neymar blessé, El Fideo entretient son incroyable dynamique en 2018. Moins à l'aise côté gauche, son repositionnement côté droit l'a métamorphosé. Toujours dans les bons coups, son excellent service pour Cavani aurait mérité meilleur sort (9e). Toujours aussi provocateur dans son jeu, l'ailier argentin a été récompensé de ses efforts par un but. Sa frappe bien placée ne laisse aucune chance à Mandanda (1-0, 45+1). Dès le retour des vestiaires, l'ancien madrilène inscrit un deuxième but du droit suite à un centre de Berchiche (2-0, 48e).

PSG

• Trapp (5) : titularisé suite au forfait d'Alphonse Areola, le gardien allemand n'a pratiquement rien eu à se mettre sous la dent. Une soirée tranquille où il se sera employé à une seule reprise sur une frappe écrasée d'Ocampos (76e).

• Berchiche (6) : le latéral gauche espagnol s'est montré très entreprenant dès le début du match. D'abord en décochant une belle frappe qui oblige Mandanda à se détendre (7e). Puis quelques secondes plus tard en lançant bien dans la profondeur Di Maria (9e). Son centre précis permet à Di Maria d'inscrire le deuxième but parisien (2-0, 48e). Plus discret en fin de match.

• Thiago Silva (5,5) : associé à Presnel Kimpembe en charnière centrale, le capitaine parisien toujours bien placé s'est évertué à relancer proprement. Très présent dans les duels, il a rarement été pris à défaut. Une soirée sereine pour l'ancien milanais qui n'a jamais réellement eu besoin d'élever son niveau de jeu.

• Kimpembe (5) : moins à son avantage qu'à l'accoutumée, il a souffert dans les duels. Souvent en retard, il a commis beaucoup de fautes. Plutôt inhabituel pour le jeune défenseur central parisien. Une prestation moyenne sans conséquence face à une équipe marseillaise sans relief offensivement.

• Meunier (5) : le défenseur belge a passé un premier acte relativement tranquille. Il s'est évertué à bien contenir Ocampos. Le latéral droit s'est cependant montré discret offensivement dans le premier acte. Sérieux sur son côté, il n'a jamais été pris à défaut ce soir. Remplacé par Rabiot (78e).

• Motta (5) : titularisé ce soir par Unai Emery, le milieu transalpin n'a pas dérogé à ses habitudes. Véritable métronome de son équipe, c'est lui qui insuffle le tempo au jeu du PSG. Sa qualité dans les transmissions et son sens du placement restent indispensables. Il a baissé le pied dans le second acte avant d'être remplacé par Lassana Diarra (74e) qui n'a pas eu beaucoup à s'employer dans l'entrejeu.

• Verratti (7,5) : absent dimanche dernier en championnat pour le Classique première version, le milieu italien s'est distingué par une grosse générosité dans l'entrejeu. L'international transalpin alterne avec aisance jeu court et jeu long à bon escient. Auteur d'une intervention salvatrice juste avant la pause face à Njie dans sa surface (40e). Le petit hibou aurait pu être décisif sur un superbe centre pour Draxler dont le retourné passait à côté (62e). Le petit hibou qui a récité l'une de ses meilleures partitions de la saison ce soir , est à l'origine du troisième but parisien. Sa superbe ouverture permet à Draxler de décaler Cavani pour le 3-0 (81e).

• Draxler (6) : pour son retour dans le onze parisien, il a essayé de combiner avec Di Maria et Mbappé. L'international allemand a alterné entre le bon et le moins bon dans le premier acte. Passeur décisif sur le but d'Angel Di Maria (1-0, 45+1). Un peu plus à son avantage en deuxième période, il aurait pu marquer un superbe but sur un retourné acrobatique consécutif à un centre de Verratti (62e). Sa remise de la tête géniale dans la surface, permet à Cavani d'inscrire le troisième but du PSG (81e).

• Di Maria () : voir ci-dessus.

• Cavani (6) : le meilleur buteur de l'histoire du PSG n'a pas semblé à son avantage dans le premier acte. Techniquement il s'est distingué par un certain déchet. Il ne cadre pas sa frappe sur sa seule opportunité en première période (9e). Relativement discret, El Matador a cependant participé au festival offensif de son équipe. A la réception d'une offrande de Draxler, il ajuste sans trembler Steve Mandanda (3-0, 81e). Un vrai geste de buteur.

• Mbappé (5,5) : le virevoltant ailier francilien a essayé de provoquer un maximum sur son côté gauche. Mais ses démarches n'ont pas toujours été couronnées de succès. Il s'est évertué à apporter du mouvement et de la percussion au sein de l'attaque parisienne. Remplacé par Javier Pastore (46e) (6) qui a montré toute son aisance technique sur le pré. El Flaco aurait pu marquer un but mais sa superbe tête plongeante a été repoussée par Mandanda (65e).

Olympique de Marseille :

• Steve Mandanda (6,5) : alerté en tout début de match, il s’illustre en réalisant une sublime parade sur un tir de Berchiche (8e). Peu sollicité par la suite, il réalise un nouvel arrêt de grande classe devant Di Maria (37e). Il ne peut toutefois rien faire sur l’ouverture du score de Di Maria (1-0 ; 45e +1). Même son de cloche sur le doublé de l’Argentin où il est surpris par la déviation de Sakai (2-0 ; 48e). Il réalise une parade exceptionnelle devant une tête de Cavani (65e). Puis un arrêt réflexe devant Meunier (67e). Battu en fin de match par un but de Cavani suite à un excellent mouvement collectif (3-0 ; 82e)

• Bouna Sarr (4,5) : sérieux dans son couloir, il n’a pas été vraiment inquiété en première période. Un début de match assez calme pour l’ancien Messin. Par contre, offensivement il n’a pas assez apporté ne se montrant pratiquement jamais dans la partie de terrain adverse. En seconde période, il ne s’est pas montré très présent dans les deux parties de terrains.

• Adil Rami (3,5) : auteur d’une mauvaise relance dans sa surface, il passe tout près de donner l’avantage au PSG et à Yuri Berchiche (8e). Une entame délicate pour l’ancien Lillois manquant de sérénité par moments. Il détournera la frappe d’Angel Di Maria sur l’ouverture du score des Parisiens (1-0 ; 45e +1). Un match assez décevant de sa part où il ne se sera jamais montré à son aise.

• Aymen Abdennour (5,5) : plus à l’aise que son camarade de l’axe, il s’est montré appliqué dans les duels. Notamment présent dans les interventions aériennes. Auteur d’une glissade malheureuse qui provoque le second but de Di Maria (2-0 ; 48e). Une bévue qui fait tâche pour lui compte tenu de sa prestation. Solide, il a livré un match très correct malgré de légères faiblesses au niveau de la relance.

• Hiroki Sakai (5) : sérieux, le Japonais a tenu son rang même s’il n’a pas subi de nombreux assauts sur son côté. Face à Kylian Mbappe, il s’est montré irréprochable malgré la vitesse du parisien. En début de seconde période, il détourne malencontreusement une frappe de Di Maria dans son propre but (2-0 ; 48e). Malgré cette légère erreur, il n’a pas connu de réelles difficultés ce soir.

• Luiz Gustavo (6) : solide à la récupération du ballon, le Brésilien s’est montré solide au milieu du terrain. Souvent juste dans ses choix, il s’est comporté comme un leader. Véritable chef d’orchestre des Phocéens, il a été précieux dans les phases de transition. Un match de haut vol comme à son accoutumée. Remplacé par Boubacar Kamara (58e) qui a été très peu en vue.

• Maxime Lopez (5) : remuant dès le début de match, il s’est souvent porté vers l’avant réalisant quelques gestes techniques de classe. Il va peu à peu décliner au cours du premier acte perdant notamment la balle sur le but de Di Maria (1-0 ; 45e +1). Moins appliqué que lors de la première mi-temps, il restera néanmoins l’un des seuls marseillais à ne pas sombrer.

• Lucas Ocampos (3,5) : volontaire, il s’est bien battu à la récupération du ballon. Cependant, il a eu bien plus de mal à se montrer offensivement à l’image d’une tentative loin d’être dangereuse peu avant la pause (42e). En seconde période, il va complètement disparaître de la circulation comme un grand nombre de ses coéquipiers. Il tentera sa chance dans le dernier quart d’heure de jeu avec une frappe écrasée captée par Trapp (76e).

• Morgan Sanson (5,5) : appliqué, il s’est mué comme un véritable complément à Luiz Gustavo. Excellent à la récupération du ballon, il a affiché une véritable maîtrise technique. Souvent judicieux dans ses choix, il a été à l’origine de la plupart des tentatives marseillaises. Moins en vue en seconde période, il va laisser sa place à Jordan Amavi (74e) qui n’a pas eu le temps de montrer grand-chose.

• Florian Thauvin (4) : moins en vue qu’à l’accoutumée, l’ailier marseillais a souvent décroché pour récupérer des ballons. En fin de seconde période, il va tenter sa chance à l’entrée de la surface adverse, mais le ballon fuit le cadre (35e). Il bottera un dernier coup franc qui frôle le montant de Kevin Trapp. Remplacé par Yusuf Sari (53e) peu influent offensivement.

• Clinton N’Jie (3) : parfois lancé en profondeur, il a essayé de lober Kevin Trapp en début de match, mais sa tentative passe au-dessus du but parisien (10e). Averti pour une intervention jugée illicite sur Thiago Silva (32e). À part ça peu de choses à se mettre sous la dent pour l’ancien Lyonnais qui a souvent couru dans le vide. Une prestation assez décevante pour lui qui a très peu influé sur ce match.