Equipe de France : qui pour remplacer Adil Rami ?

Par Alexis Pereira - Aurélien Léger-Moëc
4 min.
France Adil Rami @Maxppp

Titulaire aux côtés de Koscielny depuis le début de l'Euro, Adil Rami sera suspendu pour le quart de finale prévu dimanche soir. Qui de Mangala ou Umtiti le remplacera ?

Didier Deschamps a fait des choix clairs et il s'y tient. Sa charnière centrale titulaire, c'est Koscielny-Rami et tant pis pour les autres. En rappelant le joueur du FC Séville pour remplacer Raphaël Varane, blessé, le sélectionneur national savait qu'il n'avait que peu de temps pour offrir à ses deux titulaires un vécu commun suffisant. Ils ont donc débuté ensemble les matches de préparation, et surtout les trois matches de poule. Même contre la Suisse, où Deschamps avait fait légèrement tourner son effectif...

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Résultat, la suspension de Rami, suite à son deuxième carton jaune reçu dans la compétition, laisse le débat grand ouvert. Qui sera donc choisi pour le remplacer ? Ils sont deux à prétendre à la place : Eliaquim Mangala, éternel remplaçant en équipe de France, et Samuel Umtiti, intégré dans les 23 à la faveur des nombreuses absences dans le secteur défensif. La logique voudrait qu'elle revienne au premier nommé, présent dans le groupe France depuis 2013. Pourtant, en réponse à notre sondage sur notre compte Twitter, vous êtes 60 % de près de 8000 votants à préférer une titularisation d'Umtiti dimanche prochain au stade de France.

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Umtiti a les faveurs du public

Le joueur lyonnais, qui a dû attendre les forfaits de Raphaël Varane et Jérémy Mathieu pour valider sa place dans le groupe définitif pour l'Euro, est tenu en haute estime par le public français. Vous étiez déjà nombreux à militer pour sa présence dans les 23. Mais est-il prêt à lancer sa carrière internationale sur un match aussi important ? L'ultime palier, entre le niveau continental et international, n'a pas été franchi allègrement par beaucoup de néophytes, surtout en défense centrale. Reste que sa sérénité avec l'OL, sa science du duel et son physique imposant restent des arguments en sa faveur. D'ailleurs, face à l'Irlande (2-1, 8e de finale), c'est lui qui a été envoyé à l'échauffement à vingt minutes de la fin de la rencontre. Un signe ?

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L'identité de l'adversaire sera quand même importante. Si l'Angleterre assume son statut de favori et s'impose contre l'Islande ce soir, Deschamps pourrait privilégier l'option Mangala. Et cela paraît logique. Il est habitué à affronter les attaquants anglais en Premier League, avec Manchester City. Même si cela ne s'est pas toujours bien passé la saison dernière. On se rappelle notamment d'une très mauvaise prestation face au Liverpool de Lallana (défaite 1-4 et but contre son camp). Malgré un exercice 2015-2016 moyen, Mangala a su hausser son niveau de jeu aux moments clés. Il a ainsi été impeccable lors des quarts de finale de Ligue des Champions contre le PSG, éteignant Zlatan Ibrahimovic.

À notre micro, début juin, il disait se tenir prêt. «J'ai bien accueilli Adil. J'ai connu Adil lors de ma première sélection quand je suis arrivé en équipe de France. Ça se passe super bien avec Adil. Depuis son arrivée, on s'est beaucoup entraîné ensemble en plus. On communique bien. Après, moi, je n'ai aucun problème avec Adil, Lolo (Koscielny) ou Sam (Umtiti). On joue au même poste, on connaît bien le métier. Et le plus important, c'est le groupe. Le coach a parlé à tout le monde, au groupe, en disant que la compétition allait commencer, qu'on devait être exigeants envers nous-mêmes, que c'était un événement important et qu'on aurait besoin de tout le monde pour aller au bout», a-t-il confié.

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Mangala le bon soldat

À la question de savoir s'il se voyait bien embrasser un destin à la Franck Leboeuf en 1998, remplaçant au début du Mondial finalement titularisé en finale contre le Brésil (3-0) suite à l'exclusion du titulaire Laurent Blanc en demi-finale face à la Croatie (2-1), il a souri. «Tout est possible ! On ne peut pas prévoir. Tout le monde a envie de jouer l'Euro. Après, il y a des choix qui vont se faire. Il faudra les respecter. Le plus important, c'est d'être prêt si, à un moment donné, le coach a besoin de toi», nous a indiqué celui qui n'avait pas disputé la moindre minute lors de sa première compétition internationale, au Brésil, en 2014. Le message est passé. Reste maintenant à savoir quelle solution Deschamps privilégiera.

Celui à la courbe de progression toujours croissante ou celui qui présente plus d'expérience internationale et qui a l'avantage de mieux connaître les probables futurs adversaires ? Selon nos informations, il n'a pas encore fait part de son choix aux principaux intéressés. Sans doute pour les maintenir sous pression. En conférence de presse, Antoine Griezmann n'a évidemment pas voulu trancher entre ses deux coéquipiers même s'il a donné quelques éléments intéressants. « À l'entraînement, j'essaie d'éviter les contacts avec Eliaquim, parce qu'il est dur dans les contacts. Il est très sérieux. Sam, c'est un autre style de jeu. Si le Barça est sur lui, ça veut dire beaucoup de choses ». On aura l'avis de Deschamps dans quelques jours.

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