Gelson Fernandes : «il n’y aura pas de plan anti-Hazard»

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Eintracht Francfort @Maxppp

Cette saison, les surprises Tottenham et Ajax Amsterdam font l'actualité de la Ligue des Champions. En Ligue Europa, l'une des sensations s'appelle l'Eintracht Francfort. Qualifié pour les demi-finales et toujours en course pour décrocher un ticket pour la Ligue des Champions en championnat, le club entraîné par Adolf Hütter signe une très belle saison. Débarqué dans le centre de l'Allemagne l'an dernier en provenance de Rennes, Gelson Fernandes a évoqué l'actualité de son club à FM.

  • Foot Mercato : vous êtes à l’Eintracht depuis la saison dernière. Qu’est-ce qui a motivé votre départ de Rennes ?

  • Gelson Fernandes : j’avais assisté à la finale de la coupe d’Allemagne face au Borussia Dortmund (en mai 2017, ndlr). Ça m’avait plu, l’ambiance était extraordinaire autour de ce club. J’avais pu ressentir l’enthousiasme autour de ce club. Enfin, le discours de l’entraîneur Niko Kovac m’a parfaitement convaincu, ensuite j’ai demandé au Stade Rennais de trouver un accord avec l’Eintracht. C’était un dernier beau challenge.

  • FM : cette saison, l’Eintracht réalise un exercice 2018/2019 de toute beauté avec une demi-finale de Ligue Europa et vous êtes bien parti pour décrocher votre billet en Ligue des Champions. Vous attendiez-vous à ça alors que de nombreux médias allemands vous prédisaient la lutte pour le maintien ?

  • GF : ce qu’il s’est passé, c’est qu’on a été sixième durant une grande partie du championnat. Là où les médias ont été réticents avec nous, c’est qu’il y a eu beaucoup de départs. Ça nous a pénalisé. Après, on s’est renforcé et les recrues se sont bien intégrées. Notre force aujourd'hui, c’est le collectif, la hargne que l’on met sur le terrain. On ne fait pas que des matches parfaits, loin de là. Mais on est unis, soudés, c’est ce qui nous aide.

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Le club fera le maximum pour Jovic, mais…

  • FM : tout le monde parle de Luka Jovic qui était plutôt méconnu l’an dernier en Europe. Vous qui le côtoyez de près, qu’est-ce qui fait sa force ?

  • GF : il avait fait une saison intéressante à 20 ans avec 13, 14 buts toutes compétitions confondues. Il a marqué le but qui nous a qualifiés pour la Coupe d’Allemagne. C’est un bon joueur, il a un grand avenir.

  • FM : ça va être trop compliqué pour l’Eintracht de le garder ?

  • GF : le club fera le maximum je pense, mais…

  • FM : quel style prône votre coach Adolf Hütter ?

  • GF : un pressing haut, on joue avec beaucoup de dynamisme, d’intensité. C’est un football offensif, tourné vers l’avant. Il nous demande de ne pas jouer avec le frein à main.

  • FM : à partir de quel moment dans la saison vous êtes-vous dit que quelque chose de grand se produisait ?

  • GF : on ne s’est jamais dit que quelque chose de grand pouvait arriver. On a pris les matches les uns après les autres. On a eu un gros tirage au sort (en 1/16e de finale de la Ligue Europa) avec le Shakhtar Donetsk. On s’est dit « wouah, ça va être compliqué » et on les a éliminés. Ensuite, c’était l’Inter Milan et le Benfica. On a eu trois adversaires qui ont tous joué la Ligue des Champions.

  • FM : quelles sont vos chances face à Chelsea (en demi-finale) ?

  • GF : ah là, c’est un gros morceau. C’est le gratin européen, mais on va donner le maximum. Ça va être un match difficile, mais tout peut arriver. Le coach nous dit de donner notre maximum et quand on le fait, on n’est pas une équipe facile à jouer. Il n’y aura pas de plan anti-Hazard, Chelsea ne repose pas que sur des individualités. Evidemment , c’est un joueur qui est important pour eux, mais ils en ont d’autres.

  • FM :à 32 ans, votre contrat s’achève en 2020. Quels sont vos plans ?

  • GF : j’ai prolongé au mois de décembre jusqu’en 2020. Je vais avoir 33 ans, on ne fait pas des contrats de cinq ans à cet âge. On verra au moment donné.

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«Kevin Trapp est épanoui tous les matins quand il arrive à l'entraînement»

  • FM : à l’Eintracht, on voit un Kevin Trapp plus en vue après son passage mitigé au PSG…

  • GF : il fait une belle saison. Je ne sais pas s’il est revanchard, mais il est épanoui et heureux dans notre vestiaire. On donne le maximum et ça se passe bien. Il y a des composantes qu’on ne maîtrise pas (par rapport au souhait du portier de rester), mais il est épanoui tous les matins quand il arrive à l'entraînement, c’est l’essentiel.

  • FM : aujourd’hui, ne pas terminer dans le top 4 du championnat serait-il vécu comme un échec ?

  • GF : il nous reste trois matches, plus deux autres en Ligue Europa si tout se passe bien. On fera le bilan à la fin. Ce n’est pas le moment de se dire ça. On a des déplacements compliqués, on n’y est pas encore.

  • FM : vous affrontez le Bayern lors de la dernière journée de championnat. Le but est-il de valider cette 4e place avant ce choc ?

  • GF : on fera ce qu’il y aura à faire. Le fait d’aller à Munich ne changera rien. Pour eux aussi, ce sera un match important.

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