Entretien avec... Yohann Thuram-Ulien : « J'attendais qu'une porte s'ouvre en Ligue 1, mais... »

Par Khaled Karouri
4 min.
Standard de Liège Yohann Thuram-Ulien @Maxppp

Auteur d'une très belle saison en Ligue 1, Yohann Thuram-Ulien n'a malgré tout pu éviter la relégation de Troyes. Et malgré ses bonnes performances, le gardien de but n'a pu rebondir parmi l'élite, atterrissant finalement au Standard de Liège. Pour Foot Mercato, le dernier rempart revient sur sa saison, son transfert, et ses ambitions dans cette nouvelle aventure.

**Foot Mercato : Yohann, vous venez de signer au Standard de Liège. Une belle satisfaction non ?

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Yohann Thuram-Ulien :** Oui, je suis satisfait d'avoir signé en faveur du Standard de Liège. C'est l'un des meilleurs clubs en Belgique, c'est donc une grosse satisfaction pour moi, tout à fait.

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**FM : Qu'est-ce qui vous a séduit au sein de ce club ?

YTU :** Tout simplement le challenge et l'ambition européenne. Mais ce n'est pas que ça, c'est aussi que le club veut terminer aux deux premières places du championnat, et aller le plus loin possible en Coupe. Connaissant le compétiteur que je suis et mes ambitions au niveau européen, c'est pour moi un bon tremplin dans ma carrière.

**FM : Comment se sont noués les contacts avec le Standard ?

YTU :** Ça s'est fait depuis un mois et demi, début juin. Les dirigeants m'ont contacté pour me faire part de leur envie de m'intégrer dans leur projet.

**FM : Cela fait donc un bon moment. Pourquoi les choses ont-elles trainé ?

YTU :** Tout simplement parce que, au début, quand le championnat s'est terminé, je voulais prendre le temps d'aller en vacances et couper avec le monde du football car émotionnellement c'était costaud cette saison. Début juin, je me suis marié, il fallait donc que je consacre du temps à ma femme et à notre mariage. J'avais aussi pour objectif de continuer à progresser en Ligue 1, malheureusement le marché des gardiens était compliqué cette année et aucune porte ne s'est ouverte. J'attendais qu'une porte s'ouvre, mais ça n'a pas été le cas. Et quand un club comme le Standard jette son dévolu sur vous et ne vous lâche pas, vous vous dîtes que si les portes sont fermées en Ligue 1, ça peut être un bon tremplin pour vous, une marche supplémentaire à gravir.

**FM : Le marché des gardiens était effectivement fermé en Ligue 1. Cela vous a-t-il frustré ?

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YTU :** Non, parce que la situation des clubs fait que les opportunités ne se présentent pas. Ça a été mon cas, tant pis, je ne regrette pas d'avoir signé au Standard. C'est un très grand club, avec une grande ambition. C'est juste dommage, car j'avais à cœur de progresser en Ligue 1. Dans le foot, tout va très vite, et il faut savoir parfois passer à autre chose. C'est ce que j'ai fait.

**FM : À partir de quel moment, dans votre esprit, l'option Standard de Liège est-elle devenue la priorité ?

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YTU :** Quand ils sont revenus vers moi ces derniers jours. En voyant un tel club faire le forcing pour m'obtenir, je me suis dit que le coach me voulait absolument, tout le staff aussi. À partir de là, quand une telle opportunité vous tend les bras, vous ne pouvez pas refuser. J'avais peur de passer à côté de quelque chose en refusant le Standard. Je pense avoir fait le bon choix car notre ambition et notre détermination coïncident parfaitement.

**FM : Suiviez-vous déjà le championnat belge ou allez-vous découvrir tout cela maintenant ?

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YTU :** Je vais le découvrir sur le terrain ! Mais j'ai des compatriotes qui jouent ici, qui m'ont dit que ce championnat était merveilleux, qu'il y avait un vrai engouement, qu'il était très regardé par les Allemands, les Anglais. C'est aussi ce qui a fait pencher la balance, il faut le prendre en compte.

**FM : Un joueur comme Frédéric Bulot, formé à Monaco et aujourd'hui au Standard, vous a-t-il aiguillé ?

YTU :** Oui, bien évidemment. J'ai appelé Fred pour savoir dans quel environnement il était, comment ça se passait. Je n'ai eu que des bons retours de sa part, il m'a conforté dans le fait que ce club était magnifique. On a tout à disposition ici pour franchir un palier, il n'y a plus qu'à travailler.

**FM : Vous quittez donc Troyes. Quels souvenirs gardez-vous de vos années passées dans ce club ?

YTU :** Sincèrement, je n'en garde que des souvenirs magnifiques. J'ai eu la chance de côtoyer des collègues exceptionnels, un groupe magnifique. Sans compter le coach Furlan qui m'a relancé, il faut le dire, c'est grâce à lui et l'ESTAC que je suis aujourd'hui au Standard. Certes, il y a les compétences et le travail, mais il ne faut pas oublier que quand personne ne voulait de moi, ils m'ont tendu leurs bras. Je ne l'oublierai jamais. L'ESTAC et la ville de Troyes sont importants dans ma carrière.

**FM : Malgré tout, quitter le club après une relégation en Ligue 2 vous laisse-t-il un goût amer ?

YTU :** Bien sûr. Quand vous êtes un compétiteur, ça ne peut que laisser un goût d'inachevé, cette descente signifie qu'on a échoué. On ne peut se satisfaire de voir son club descendre, mais au-delà de ça on a beaucoup appris, ça a été une superbe expérience sportive et humaine. C'est très enrichissant.

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