Les dures confidences de Gary Neville sur son passage catastrophique à Valence

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Valence Gary Neville @Maxppp

Lors de la saison 2015/2016, Gary Neville avait occupé le banc de l'équipe espagnole pendant quelques mois. Une aventure qui a vite tourné au vinaigre, et sur laquelle le consultant de Sky Sports est revenu.

Vous l'avez peut-être oublié, mais Gary Neville a été, pendant quelques mois, l'entraîneur de Valence. L'aventure espagnole du coach anglais, pratiquement sans expérience à l'époque, a été une véritable catastrophe, et les supporters de la formation espagnole se moquaient même de la situation, expliquant que la légende de Manchester United était tout simplement venue faire son stage de fin de formation à Mestalla. En un peu moins de quatre mois, il aura totalisé 10 victoires, 7 matchs nuls et 11 défaites, laissant son équipe à la quatorzième place, avec une humiliation à la clé face au FC Barcelone (7-0) en Copa et une élimination en huitièmes d'Europa League face à l'Athletic.

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Dans un podcast de Sky Sports, l'Anglais est revenu sur cette expérience, et a tout simplement confié qu'il n'était pas prêt pour un tel poste. « J'avais accepté parce qu'il (Peter Lim, le propriétaire du club de Liga, NDLR) avait montré une grande confiance en moi, et je voulais la lui rendre. Avec le recul, la dernière chose dont avait besoin Valence était d'un entraîneur sans expérience, et la dernière chose dont j'avais besoin était d'un staff sans expérience. C'est une décision que j'ai prise en deux jours, influencée par un peu d'arrogance et d'ego. J'ai été dans un des meilleurs clubs au monde pendant 20 ans (Manchester United, NDLR), mais j'ai vite compris que quand tu n'es pas prêt et que tu fais face à quelque chose pour laquelle tu n'es pas qualifié, tu prends une gifle », a-t-il d'abord lancé.

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« J'étais faible »

« J'aurais dû prendre en compte les signaux d'alerte plus rapidement et être entré là-bas en mode gestion de crise. J'ai sous-estimé ce que représentait être dans un championnat différent d'un pays différent, et l'ampleur du boulot qu'il y avait à faire. Je n'ai jamais réussi à remplir mon rôle principal, qui était de gagner des matchs. Au début, il était clair que certains joueurs n'étaient pas contents et j'aurai dû prendre des grandes décisions avec ceux qui n'étaient pas à 100% avec l'équipe à ce moment-là. Je ne voulais pas aller entraîner. En plus, j'avais honte d'utiliser un traducteur, parce que je pense être un bon communiquant. Les joueurs ont besoin d'un message cohérent et ont besoin de croire en un projet. Je ne leur ai pas donné ça. Ce que j'ai appris à Valence, c'est qu'il fallait être plus froid et décisif dans la prise de décision. Quand je regarde un leader, je veux de la clarté dans son discours, de la consistance et des décisions, et moi, je n'étais rien de tout ça à Valence, j'étais faible », a ajouté celui qui avait rejoint son frère Phil, préparateur au sein du club depuis quelque temps déjà.

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Il a ensuite évoqué les humiliations infligées par ses confrères sur le terrain. « Ernesto Valverde (alors à l'Athletic, NDLR) a changé son système trois fois contre nous et était toujours en avance sur moi. J'avais l'impression qu'il jouait avec moi, comme si j'étais une marionnette. Je le sentais dans la zone technique, c'est ça le manque d'expérience », a expliqué l'Anglais avant de parler de Diego Simeone, le coach de l'Atlético : « je sentais qu'il m’étranglait doucement, qu'il me torturait footballistiquement pendant 90 minutes. À la fin du match je suis allé lui serrer la main, mais il m'a ignoré, je n'ai pas aimé ça. » Pas de doutes, Gary Neville a vécu l'enfer à Valence, et a au moins le mérite d'avoir été lucide sur cette expérience complètement ratée. Nul doute que tout ça lui servira pour la suite s'il décide d'endosser à nouveau le costume de coach...

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