Real Sociedad : retour gagnant pour Asier Illarramendi

C'est comme s'il n'était jamais parti. Le 26 août dernier, c'est un Asier Illarramendi tout sourire qui se présentait dans les bureaux de la Real Sociedad pour y signer son contrat, deux ans après avoir quitté le Pays Basque pour la capitale. Et les Txuri-Urdines ont dû faire un effort financier conséquent pour rapatrier leur enfant prodige, déboursant 17 millions d'euros. Une bagatelle à côté des 40 millions engendrés lors de la vente du milieu de terrain au Real Madrid en 2013 ceci dit. Le joueur, qui avait des offres plus intéressantes tant sportivement qu'économiquement, a fait le choix de revenir chez lui pour se sentir à nouveau footballeur. Et forcément, il n'a pas mis longtemps à retrouver ses marques dans un club qu'il connaît comme sa poche, au sein d'un effectif qui a peu changé depuis son départ.

Dans le milieu de la Real Sociedad, Illarramendi se sent comme un poisson dans l'eau. Accompagné par Ruben Pardo ou Granero dans le double pivot du 4-2-3-1 qu'avait l'habitude d'aligner David Moyes et sur lequel semble aussi se baser Eusebio Sacristan, il fait office de tour de contrôle. C'est lui qui impose son rythme à ses coéquipiers, et il affiche un visage bien plus offensif qu'au Real Madrid, où on lui a souvent reproché son manque de prise de risque, lui qui devait péniblement porter sur son dos le poids des 40 millions qu'ont payé les Madrilènes pour ses services. Sans être un joueur à vocation créative, il distille d'excellents ballons à ses coéquipiers du secteur offensif. Défensivement, son apport reste excellent, alors qu'il est souvent le seul joueur avec un profil plutôt défensif aligné en dehors des quatre de derrière. Il tourne d'ailleurs à un peu plus de 8 ballons récupérés par match cette saison.

Depuis l'arrivée d'Eusebio Sacristan sur le banc d'Anoeta, les résultats se sont améliorés : deux victoires, un nul et une défaite (contre le Barça) en championnat. Mais surtout, on retrouve un jeu bien plus léché et construit que pendant le règne de Moyes. Et le repositionnement d'Illarramendi, ou plutôt son nouveau rôle, n'y est sûrement pas étranger. Toujours aligné au milieu, il joue bien plus bas qu'avec l'Écossais, et descend presque au niveau des défenseurs centraux pour aller chercher le ballon et relancer vers l'avant. Un changement qui ne semble pas tracasser l'intéressé à en croire ses propos en conférence de presse samedi dernier :« ça ne me gène pas de jouer devant ou plus reculé. Tant que je suis sur le terrain, je suis bien. Eusebio m'a demandé de jouer à ce poste et je suis très à l'aise ». Du côté de Saint-Sébastien, on a donc su exploiter au maximum les caractéristiques du numéro 4, et quand on connait les problèmes défensifs du Real Madrid, les Madrilènes auront peut-être des regrets de ne pas avoir pu réellement intégrer le joueur basque à leur équipe.