Rayo Vallecano, l'étonnant poil à gratter de la Liga révélateur de talents

Le Real Madrid, pourtant leader incontestable de la Liga, a eu besoin d'un éclair de génie de Cristiano Ronaldo pour se sortir du piège du Rayo Vallecano (1-0, 25e journée) la semaine passée. C'est dire à quel point les pensionnaires du Teresa Rivero, sous la houlette de leur entraîneur Ramon Sandoval, réalisent une saison exceptionnelle. Avec un budget limité qui explique certains retards dans les paiements sur certaines fins de mois, les Madrilènes font des merveilles. Ce week-end, ils ont écœuré un de leurs concurrents dans la lutte pour le maintien, le Racing Santander (4-2).

Résultat, avec 34 unités au compteur, les partenaires du vétéran Raul Tamudo pointent à une très belle huitième place au classement, avec 7 points d'avance sur Villarreal, premier non-relégable. Le credo du Rayo : qu'importe le résultat, c'est le jeu qui prime. Et pour l'instant, cette philosophie lui réussit. Symbole de cet état de grâce : Michu (25 ans). Le milieu de terrain, arrivé l'été dernier du Celta Vigo (Segunda Division), est le meilleur buteur espagnol du championnat (13 réalisations) à égalité avec Fernando Llorente (Athletic Bilbao) et devant Roberto Soldado (FC Valence, 12 buts).

Les médias espagnols se demandent même si Vicente Del Bosque ne devrait pas convoquer le natif d'Oviedo pour l'Euro ! Et la liste des clubs souhaitant le recruter s'annonce déjà longue comme le bras... Idem pour des éléments comme Lass (19 ans, milieu offensif) ou José Casado (25 ans, latéral gauche). Pour autant, tout ce succès ne monte pas à la tête des dirigeants du Rayo. Raul Martin Presa s'est montré mesuré dans les colonnes d'El Confidencial. «Être en Europe signifie avoir davantage de moyens financiers, davantage de moyens sportifs et une plus grande attractivité. Mais parler d'Europe aujourd'hui... Notre seul objectif est le maintien et rester en Liga à n'importe quel prix», a confié le directeur sportif avant de laisser planer le doute sur l'avenir de son équipe.

«Dans notre situation, nous sommes une équipe vendeuse. La majeure partie de nos recettes servira à résoudre les problèmes de salaires et nous tenterons de confectionner un effectif comme celui de cette année. Un club doit grandir étape par étape. Le Rayo sort d'une situation très difficile. Il était au bord de la disparition», a-t-il conclu. En attendant le mercato estival qui s'annonce donc agité, le Rayo Vallecano espère poursuivre sur sa lancée et s'en sortir par le jeu. Vu comme c'est parti, cela devrait le faire. Demandez donc au Real Madrid ce qu'il en pense...