Brest : l’énorme coup de gueule de Grégory Lorenzi sur le débat autour des droits TV

Par Tom Monegier
3 min.
Grégory Lorenzi en tribunes en avril 2019 @Maxppp

Depuis l'arrêt de la Ligue 1 et la Ligue 2, les clubs s'inquiètent un peu pour leurs finances, alors que les diffuseurs Canal + et BeIN Sports ont eux décidé de suspendre leur prochain paiement. Les droits TV sont donc au cœur des débats depuis plusieurs jours ce qui ne plaît pas du tout au directeur sportif du Stade Brestois 29 Grégory Lorenzi, qui a eu des mots assez forts sur le sujet.

À cause de la pandémie de coronavirus qui touche la planète, les instances ont décidé de suspendre les compétitions. C'est ce qu'a fait la Ligue de Football Professionnel en stoppant pour une durée indéterminée la Ligue 1 et la Ligue 2 le 13 mars dernier après un conseil d'administration exceptionnel. Du coup, les clubs sont dans l'attente et une crise financière est inévitable. Sans le moindre match à diffuser, Canal + et BeIN Sports, les deux diffuseurs des championnats français, ont décidé de ne pas verser la prochaine somme à la Ligue de football professionnel. Une décision qui fait beaucoup parler dans le monde du football, où tout le monde n'est pas vraiment d'accord. Du côté du Stade Brestois 29, ce débat sur les droits TV n'est pas du tout la priorité, bien au contraire.

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Ancien défenseur central du Royal Excelsior Mouscron (Belgique) ou encore du SC Bastia, Grégory Lorenzi est aujourd'hui directeur sportif du Stade Brestois 29, une formation où il a joué plusieurs années (2008-2013 en dehors des prêts, et 2015-2016). Et dans une interview accordée ce jeudi au Télégramme, le dirigeants français a été plus que clair sur ce débats autour des droits TV : «c’est indécent, scandaleux de rentrer dans une guerre de droits télés. Aujourd’hui, je pense qu’on devrait plus parler des médecins et des gens qui travaillent dans les hôpitaux en train de sauver des vies que de parler de Canal +, de beIN et des clubs du football français. C’est vraiment un manque d’intelligence vis-à-vis de l’opinion publique. Après, ces gens-là peuvent très bien dire, « oui, mais ce sont les droits télés qui vous font vivre ». J’ai envie de leur répondre que je ne souhaite pas qu’ils aient des proches sur un lit d’hôpital. On verra si les droits télés seront là pour sauver leur vie.»

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«Quand on parle de droits télés, là, c’est chacun pour sa gueule»

Pour le directeur sportif du club de l'ouest de la France, ces discussions autour des droits TV sont tout simplement déplacées. «Je trouve tout ça assez déplacé, c’est un côté du foot qui ne me plaît pas forcément, ce n’est pas une bonne image à montrer. Il y a d’autres personnes à mettre en avant. Nous, clubs, sommes mal placés pour rentrer dans ce conflit. J’ai l’impression que beaucoup veulent jouer à Zorro alors que la vérité, c’est le gouvernement qui l’aura. Il décidera quand la vie reprendra son cours normal. Et, en fonction de ça, à nous, clubs, de nous adapter pour savoir quelle est la meilleure solution possible, étudier ce qu’on peut faire, ne pas faire. Avant, ça ne sert à rien que chacun fasse des plans sur la comète, que chacun veuille jouer sa partie», a lâché l'un des hommes forts du SB29.

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Du côté de l'actuel quatorzième de Ligue 1, alors qu'il reste dix journées à jouer, on ne préfère donc pas rentrer dans ce genre de débat. Grégory Lorenzi, lui, comprend en effet tout à faire que les deux diffuseurs ont suspendu leur paiement sans le moindre match et s'attend donc à un petit changement dans le football. En tout cas, le SB29 sera forcément touché financièrement, comme l'a rappelé l'ancien défenseur, qui a conclu son intervention par une dernière déclaration forte. «Ce qui me fait rire, aussi, c’est qu’on nous dit, « il faut être solidaire ». Mais quand on parle de droits télés, là, c’est chacun pour sa gueule. Des grands clubs en difficulté demandent d’être solidaires, mais ce n’est pas que quand ça les arrange.» Le message est passé.

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