Entretien avec… Steeve Yago : «Pour l’instant, mon plan de carrière, c’est Toulouse, un club dans lequel je me sens très bien»

Par Alexis Pereira
5 min.
Toulouse Steeve Yago @Maxppp

À tout juste 19 ans, Steeve Yago a fait des débuts professionnels remarqués du côté de Toulouse. Aux côtés d'Aymen Abdennour, le jeune défenseur central a prouvé qu'il avait tout d'un futur grand. Après avoir paraphé son premier contrat professionnel, il s'est confié pour Foot Mercato au sujet de sa découverte du haut niveau, de son parcours et de ses ambitions.

Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Steeve Yago : Tout va très bien merci.

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FM : Félicitations pour votre contrat professionnel avec Toulouse. Comment vous sentez-vous après cette première étape importante de votre carrière?

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SY : J’ai signé deux ans. Je suis très content. C’est quelque chose que j’attendais avec mon entourage, mon agent Jérémy Hazan, son partenaire Jordan Lahmy et ma famille. C’est très encourageant pour la suite. Je m’y attendais un peu, mais je n’y pensais pas trop.

FM : Quel bilan dressez-vous de vos débuts professionnels avec le TFC (6 titularisations en championnat, 1 en Coupe de la Ligue) ?

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SY : Au niveau défensif, je pense que c’est vraiment pas mal. Je peux encore m’améliorer sur la technique de relance. Après, tout ce qui est duels, agressivité, comportement défensif, je trouve que c’est bien pour un début de saison.

FM : Est-ce que vous vous attendiez à avoir votre chance aussi vite avec les professionnels ?

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SY : Peut-être pas aussi vite, mais bon à l’entraînement, on est toujours préparé pour éventuellement entrer en jeu. Le coach m’a fait confiance, il m’a dit de rester, qu’il ne me manquait plus que des matches en Ligue 1. Après, avec la blessure de Jonathan Zebina, c’est vrai que tout a été un peu plus vite. Mais bon, j’avais la confiance du coach et de mes camarades. Donc tout s’est bien passé.

FM : À Toulouse, en défense, vous êtes bien entouré avec Jonathan Zebina et Aymen Abdennour. Sentez-vous que vous progressez plus vite grâce à leurs conseils ?

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SY : Bien sûr. Il y a aussi Pantxi Sirieix et Étienne Didot, les autres cadres du vestiaire comme les jeunes issus du centre de formation comme Étienne Capoue. Avec Aymen, c’est un rapport de coéquipiers. Si j’ai quelque chose à lui reprocher, je peux lui dire et vice versa. On est vraiment très complémentaires. C’est vraiment bien.

FM : La saison passée, vous évoluiez en CFA avec la réserve toulousaine. Quelles différences avez-vous noté en débutant en Ligue 1 ?

SY : Ça va beaucoup plus vite, tu ne peux pas te permettre le moindre moment d’inattention, il faut toujours rester concentré, les duels sont plus compliqués à gérer.

FM : Depuis le début de la saison en L1, quel est le joueur qui vous a posé le plus de problèmes ?

SY : L’attaquant qui m’a le plus gêné pour l’instant, je dirais Jérémy Ménez. Il fait beaucoup d’appels, entre les défenseurs, il sait se faire oublier, il est moins présent sur le replacement défensif et donc il jaillit à chacun des moments forts du PSG (5e journée).

FM : Justement pour votre 3e match en L1, vous vous retrouvez titulaire au Parc des Princes face au PSG de Zlatan Ibrahimovic et toutes les autres stars. Comment avez-vous vécu ce grand rendez-vous ?

SY : Ça s’est bien passé. Je n’étais pas tout seul. Mes partenaires m’ont bien aidé, m’ont mis en confiance. Comme je suis originaire de la région parisienne, j’avais à cœur de faire un bon match, c’est tout. Je ne me suis pas mis de pression par rapport à ces joueurs-là. Sur le rectangle vert, on est tous égaux. Ce sont des joueurs que l’on doit respecter, mais pas trop non plus.

FM : Comment vous décririez-vous ?

SY : Je me décrirais comme un joueur fort dans les duels, agressif dans le bon sens du terme, concentré. Après, il faut que je travaille encore sur les relances et les duels aériens. Je dois aussi m’améliorer sur le plan tactique.

FM : Avant d’arriver à Toulouse, quel a été votre parcours ?

SY : J’ai commencé à Sarcelles, dans le 95, en région parisienne. J’ai commencé en benjamins deuxième année, jusqu’à mes 13 ans. Après j’ai eu la chance de faire une détection pour le club de Toulouse. Je suis parti faire un essai à Toulouse, ça a été concluant et à partir de là, j’ai signé un contrat de trois ans avec le TFC.

FM : Avez-vous déjà réfléchi à un plan de carrière ?

SY : Pour moi, le plus important c’était de jouer en Ligue 1 avec un grand club. En plus, je m’identifie beaucoup à Toulouse. Donc pour l’instant, mon plan de carrière, c’est Toulouse. C’est un club dans lequel je me sens très bien. Et s’il faut passer toute ma carrière ici, je le ferai, pas de souci !

FM : Quels sont vos objectifs pour la fin de la saison ?

SY : Jouer le plus possible, progresser encore avec cette équipe et aussi obtenir des résultats collectifs. Ça fait maintenant deux ans que je côtoie le groupe. J’ai envie de faire partie de l’aventure avec eux. Jouer le plus possible et pourquoi pas avoir une belle récompense avec une bonne place en fin de championnat ou une Coupe.

FM : Pensez-vous justement que l’équipe est armée pour réussir quelque chose cette saison ?

SY : On est capables d’aller accrocher quelque chose cette année. On est axés sur le résultat, sur le fait de mettre toutes nos chances de notre côté pour faire de bons matches. Cette année, il y a vraiment un truc à faire. Avec l’expérience des années précédentes, on sait que l’on doit se concentrer sur certains moments clés de la saison pour ne pas laisser filer trop de points.

FM : Pouvez-vous nous dire quelques mots au sujet de Wissam Ben Yedder que le grand public découvre véritablement cette saison ?

SY : Wissam, c’est un très très bon joueur, très technique. Au niveau du groupe, il est un peu dans sa bulle, mais il sait aussi s’amuser. J’ai la chance de le connaître depuis deux ans. Il est vraiment gentil, il est toujours là pour aider les autres. Dans tout ce qui est jeu au sol, de remises, de dribbles, il est vraiment très fort. Il est dur à marquer à l’entraînement !

FM : Quel est votre rêve le plus fou ?

SY : Je dirais jouer et pourquoi pas gagner une Coupe du monde avec la France ou le Burkina Faso, le pays de mes parents, soyons fous ! C’est l’un de mes rêves.

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