Didier Deschamps a choisi de faire d'Elinton Andrade son n° 1 face au Bayern Munich. Une décision aujourd'hui pointée du doigt après la défaite et la prestation ratée du Brésilien.
« C’était un choix difficile à faire sur le plan sportif et humain. Je l’ai fait et je l’assume. Je ne vais pas expliquer le pourquoi du comment. Je me suis entretenu avec les deux. Il y en a un qui est très content et l’autre qui est très déçu. C’est mon boulot de choisir. C’est quoi un risque ? J’ai un choix à faire, je fais ce choix-là parce que je pense que c’est le meilleur pour l’équipe. » Mardi, en conférence de presse, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille Didier Deschamps expliquait qu'il avait décidé de mettre Elinton Andrade (32 ans) dans les cages face au Bayern Munich.
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Un drôle de pari se disait-on puisque le Brésilien n'avait plus joué un match de haut niveau depuis plus de quatorze mois. Force est de constater que la prestation du gardien de but hier soir (défaite 0-2 au Vélodrome) nous donne raison après coup. La responsabilité du portier est clairement engagée sur le premier but des Bavarois. Sa faute de main étonnante permettait à Mario Gomez d'inscrire son premier but cette saison en Ligue des Champions depuis l'extérieur de la surface de réparation... Pour le reste, il a affiché un jeu au pied fébrile, ses sorties aériennes sont loin d'avoir été rassurantes tout comme ses anticipations.
Pas de quoi mettre en confiance l'inédite charnière Rod Fanni-Nicolas N'Koulou, elle plutôt au niveau... Didier Deschamps l'a pourtant plus ou moins défendu en conférence de presse. « Chacun est libre de son analyse. Steve c’est Steve, Andrade c’est Andrade. Ce soir, je n’ai rien à lui reprocher », a-t-il lancé pour sauver les apparences. Ce n'est pas vraiment l'avis de la presse qui massacre littéralement le natif de Rio Grande do Sul. «Andrade, quelle misère», lâche L’Équipe. Le quotidien sportif ne le rate pas, ne prenant aucune pincette pour décrire son style : «il se lance au sol avec la grâce d'un plongeur sans piscine».
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Le Parisien y va lui de son «Andrade, le crash du Phénix». Des commentaires d'une extrême sévérité puisque le gardien ne pouvait être à lui seul le sauveur des Phocéens. La Provence est plus diplomate : «Le miracle d'Andrade n'a pas eu lieu». Mais le sentiment général est là : il a plombé la soirée marseillaise et tout le monde se demande aujourd'hui ce qu'aurait donné cette opposition si Steve Mandanda n'avait pas été suspendu. En fin de contrat en juin, Andrade a peut-être disputé son dernier match sous les couleurs de l'OM. Triste fin...
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