OM : Loïc Rémy s'explique sur l'épisode de la gifle

Dimanche dernier, l'Olympique de Marseille a réalisé un joli coup, en s'imposant sur la pelouse de Montpellier (1-2). Un succès ô combien précieux, puisqu'il permet à Didier Deschamps et sa bande de revenir à seulement une longueur de Lille en tête du classement du championnat de France de Ligue 1. Une belle opération qui laisse pourtant un goût amer. En effet, les Phocéens ont perdu Loïc Rémy dans la bataille. Excédé par les provocations du défenseur héraultais Abdelhamid El Kaoutari, l'attaquant a craqué en lui assénant une gifle. Résultat des courses : l'international tricolore a écopé d'un carton rouge et sera suspendu pour la finale de la Coupe de la Ligue.

Dans les colonnes de l'Équipe, le buteur revient sur cet incident : « Ma famille est dans les tribunes. Je ne suis pas quelqu'un de violent. Il a employé des termes qui ont peut-être dû dépasser sa pensée, mais qui m'ont touché. (…) Mais s'il n'y avait eu que des insultes... C'est quand j'ai vu qu'il tentait quelque chose que mon coup est parti. C'est bête de ma part. J'aurais dû garder mon sang froid. Il y avait penalty pour nous. Quand je le frappe, on le voit aussi sur les images, il regarde ce qu'il se passe et se laisse tomber. Quand le coup part, je sais tout de suite que c'est idiot, que ça va prendre des proportions énormes, que je vais prendre un rouge, être privé de finale. Mais dans ces cas-là, on est dans l'instinct, on ne pense à rien d'autre ».

Et s'il ne pensait à rien d'autre sur le coup, Rémy regrette aujourd'hui son geste. Ainsi, l'attaquant fait son mea culpa : « Plus la finale va se rapprocher et plus je vais me mordre les doigts. Je vois la préparation autour et aussi en interne. Je suis là, un peu en tant que spectateur. Je serai dans les tribunes samedi. Forcément, c'est une grande déception, même si je ne peux en vouloir qu'à moi-même. Si j'y avais pensé sur le coup... J'aurais dû mieux me maîtriser. Des altercations, ça arrive. Je sais qu'il faut se contrôler. Je vais me rendre à la commission de discipline et retourner vivre la préparation de la finale. Je serai avec le groupe au vert. C'est un moment important pour l'équipe. Je veux être là. Même si c'est une grosse déception ».

Mais malgré cette tristesse, le numéro 11 phocéen n'entend pas pour autant baisser les bras. Alors que son club est lancé dans la course au titre, le polyvalent attaquant compte bien poursuivre sur sa lancée, lui qui s'est longtemps battu pour le maintien avec Nice par le passé : « C'est marrant, mais les matches sont tous aussi difficiles. Personne ne fait de cadeau à personne. Après, la pression est différente. Maintenant, quand tu te bats pour ta survie, tu prends un but et tu penses que c'est la fin. Là, contre Toulouse (2-2) ou Montpellier (1-2), on ne s'est pas démoralisés après avoir encaissé un but. On est repartis de l'avant et ça a payé. (…) Ce n'est pas cette affaire qui va m'arrêter. Je me sens bien, j'enchaîne les matches, l'équipe tourne bien. Il n'y a pas de raison qu'il y ait une cassure ». Les supporters phocéens ne demandent pas mieux.

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