Qui sont les véritables bad boys de la Ligue 1 ?

Par Julien Zito
5 min.

Il faut de tout pour faire un monde. Cette phrase-là, tout être humain l'a entendu une bonne dizaine de fois depuis sa naissance. Sur la planète football et en France notamment, cette expression s'adapte parfaitement. Car, parmi la diversité des joueurs qui composent le championnat de France, certains font preuve de leur talent en misant sur leur technique, quand d'autres jouent tout sur leur physique. Il ne reste alors plus que ce type de joueurs qui ne se démarquent ni dans l'une, ni dans l'autre des catégories, ceux que l'on surnomme plus particulièrement les “bouchers”.

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De la plus petite ligue amateur à la Ligue 1, chaque formation possède son ou ses “tueurs”. Des éléments au naturel adorables mais qui sur le terrain se révèlent être de véritables chiens de garde. Quitte à utiliser la manière forte, ces garçons sont prêts à tout pour prendre le dessus sur leurs adversaires et bien évidemment récolter les cartons qui résultent de leurs actes, parfois brutaux. Si Roy Keane ou Dennis Wise ne sont plus à présenter, toute la Premier League se rappelle de leur générosité, certains de leurs successeurs grouillent sur le territoire. Par leurs mauvais gestes ou par leur tempérament, FootMercato vous présente les bad boys de la Ligue 1.

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Cyril Rool (33 ans, FRA, Nice)

À tout seigneur, tout honneur, on commence par le plus titré. Avec 22 cartons rouges et près de 150 cartons jaunes, Cyril Rool est le joueur le plus expulsé évoluant en L1 et certainement l'un des plus avertis. Son jeu rugueux et son envie débordante ont souvent raison des arbitres, qui n'hésitent pas à brandir les cartons de l'une ou l'autre couleur, dès que l'Aiglon effectue un geste défensif un peu trop brusque.

De Bastia à Lens, en passant par Marseille et Monaco sans oublier Bordeaux, Cyril Rool s'est souvent illustré. Et bien souvent, pas de la meilleure des façons. Pour autant, il n'est pas uniquement un casseur, mais bel et bien un arrière gauche de talent, son coach Frédéric Antonetti dit même de lui qu'il a le niveau de la Ligue des Champions. Mais, plus que ses centres ou ses dribbles, ce sont ses “pétages de plomb” que le public retient avant tout. À noter toutefois qu'à l'occasion des saisons 2005/2006 et 2007/2008, ce dernier n'a récolté aucun carton rouge. Comme le vin, Cyril Rool se bonifierait-il avec l'âge ?

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Efstathios Tavlaridis (29 ans, GRE, Saint-Étienne)

Être international ne donne pas tous les droits. Et ça visiblement, Efstathios Tavlaridis ne l'a pas encore mémorisé. Débarqué à Lille en 2003 et à Saint-Étienne en 2007, après un passage à oublier du côté d'Arsenal, le Grec a eu vite fait de sortir ses grands compas pour le plus grand malheur des attaquants adverses. Râleur, brutal et pas franchement des plus sympathiques sur un terrain, le Stéphanois en effraie plus d'un aujourd'hui.

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52 jaunes pour 5 rouges, voilà son palmarès en Ligue 1 aujourd'hui, cinq ans et demi après son arrivée. Des chiffres honorables pour un joueur de sa trempe, plus habitué aux chevilles de ses rivaux qu'au cuir du ballon rond. Dernier fait d'armes : un véritable attentat sur Nassim Akrour le 15 mars dernier à Grenoble, qui lui a valu de retourner aux vestiaires suite à un second carton jaune. Un simple geste qui a démontré à lui tout seul que Tavlaridis n'est vraiment pas un tendre.

Jérôme Leroy (34 ans, FRA, Rennes)

Contrairement à ses homologues précédemment cités, Jérôme Leroy n'est pas aussi dangereux dans ses gestes. Au contraire, il est certainement l'un des plus doués de la Ligue 1 techniquement parlant, mais son tempérament lui joue bien souvent des tours. Habitué à sortir de ses gonds dès lors qu'une chose le dérange, le Rennais est à classer dans la catégorie des personnes qui disent tout haut ce que les gens pensent tout bas.

Considéré comme l'un des joueurs offensifs les plus sanctionnés, Jérôme Leroy tend cependant à se racheter une bonne conduite. Pour autant, une vérité est à rétablir à son propos; le joueur déclarait il y a quelques semaines de cela n'avoir jamais récolté un seul carton rouge dans sa carrière. Après un bref calcul, on en compte déjà sept dont 6 en Ligue 1. Avec certainement le plus connu d'entre eux en 2000 lors d'un OM-PSG, où il retrouvait ses anciens partenaires et son homonyme Laurent. Pour un retour aux vestiaires simultané suite à une bagarre entre les deux joueurs.

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Jerko Leko (28 ans, CRO, Monaco)

C'est une tradition à Monaco, ces dernières années le milieu de terrain a essentiellement été composé de tacleurs fous. Si Diego Pérez est un illustre exemple, son acolyte dans l'entrejeu, Jerko Leko (photo), n'est pas en reste. Débarqué avec une réputation de joueur physique, le Croate confirme cette tendance depuis 3 saisons qu'il a débarqué sur Le Rocher.

S'il n'a récolté que des cartons jaunes lors des deux premiers exercices, il semble aujourd'hui vouloir se rattraper. Les arbitres l'ont en effet expulsé à deux reprises suite à un comportement particulier sur le champ de jeu. Provocations verbales, tacles dangereux et intimidation font partie de son registre et il n'hésite pas à en faire usage dès lors qu'il est en difficulté. Ce qui représente beaucoup de travail pour les hommes en noir.

Franck Jurietti (33 ans, FRA, Bordeaux)

À l'instar de Cyril Rool, sa réputation n'est plus à faire en Ligue 1. Mais contrairement au Niçois, Franck Jurietti peut se targuer de comptabiliser une sélection en équipe de France. Mais s'il a porté la tunique tricolore, peu nombreux sont ceux qui s'en souviennent. Ces derniers préférant ranger le défenseur des Girondins dans la catégorie des méchants.

Dur sur l'homme et intimidant envers tous ses adversaires, Franck Jurietti n'est pas du genre à faire dans la dentelle. Sur le terrain comme en coulisse, l'ancien Bastiais n'est pas avare en mauvais coups comme en déclarations tapageuses. Voilà un joueur qui confirme également qu'il vaut mieux l'avoir avec que contre soi. Ne serait-ce que pour se protéger.

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