Dans un peu plus de dix jours, la Ligue 1 reprendra ses droits. Mais alors que le FC Nantes comptait tourner au plus vite la page de la terrible saison 2018/2019, les Canaris ne préparent pas vraiment l'exercice 2019/2020 de la meilleure des manières. En cause, un mercato estival sur fond de tensions.
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Le 27 juin dernier, le directeur général délégué du FC Nantes, Franck Kita, mettait fin au suspens. Vahid Halilhodzic sera bien l'entraîneur des Canaris pour la saison 2019/2020. Un soulagement ? Oui et non. Pompier de service amoureux du club jaune et vert, coach Vahid avait permis au FCN de redresser la barre après la fiasco Miguel Cardoso. Mais très vite, le Bosnien est entré en conflit avec sa direction. Des divergences survenues l'hiver dernier, outre la dramatique affaire Emiliano Sala, qui restent d'actualité.
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Le 9 juillet dernier, alors que Nantes n'avait recruté à l'époque que Dennis Appiah, Bridge Ndilu et Alban Lafont, le technicien tirait déjà à boulets rouges sur ses dirigeants. «Il faut encore recruter 8 ou 9 joueurs. Comment ? Ça sera très compliqué. J’espère que ça va changer. Il faut avoir au moins 26 ou 28 joueurs en préparation. On est dans la difficulté. Je suis un peu inquiet. (...) Il faut trouver 8 ou 9 joueurs, la plupart titulaires. Je ne connais pas les joueurs qui vont venir. On a proposé pas mal de joueurs (à la direction), aucun n’est venu. Il faut faire vite pour essayer de faire un recrutement exceptionnel et réaliser une bonne saison.»
Halilhodzic pas fan du mercato des Kita
Depuis, Mehdi Abeid, Molla Wagué et Marcus Coco ont rejoint les Canaris. Pas vraiment sous le regard ébahi d'Halilhdozic. Muet depuis sa charge contre les Kita, le Bosnien ne souhaite pas envenimer les choses face aux médias, mais il n'en démord pas : ignoré durant le mercato, Vahid n'est pas fan de la campagne de recrutement décidée par ses supérieurs. Le 16 juillet dernier, date à laquelle Marcus Coco a officiellement signé en faveur du FCN, 20 Minutes nous apprenait ainsi que l'arrivée du Guingampais avait provoqué une vive discussion entre Halilhodzic et Philippe Mao, le responsable du recrutement. En clair, le Bosnien n'a vraiment pas apprécié être mis devant le fait accompli.
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Annoncé sur la sellette (et potentiellement remplacé par Sabri Lamouchi) lorsque la famille Kita négociait la vente du FCN (depuis abandonnée) puis snobé dans les prises de décisions concernant le mercato, Halilhodzic avale des couleuvres sans piper mot. Mais il a de quoi être agacé. L'Equipe nous apprend en effet que ces dissensions l'ont empêché de jouer sa chance à fond avec des cibles telles que Denis Bouanga, Samuel Grandsir, Simon Falette, Adrien Trebel, Renaud Ripart, Wesley Saïd, Opa Nguette ou encore Casimir Ninga. Obligé de se contenter des renforts choisis pour lui, Halilhodzic doit faire face à une situation compliquée à un peu plus de dix jours de la reprise du championnat.
Le Bosnien, qui a perdu plusieurs titulaires tels que Ciprian Tatarusanu, Diego Carlos et Enock Kwateng, espère encore des renforts (en attaque et sur les ailes entre autres). Cependant, Ouest-France nous rappelle que le coach nantais n'a pu faire jouer que trois (Lafont, Appiah, Coco) de ses six recrues estivales. Assez léger en guise de préparation pour le déplacement à Lille. Un climat pour le moins tendu comme l'écrit Ouest-France pour qui «tous les acteurs font semblant» durant cette pré-saison. Pas simple à vivre, surtout à l'heure où Halilhodzic surveille attentivement d'autres dossiers comme celui de son capitaine Valentin Rongier. Déjà frustré en termes de renforts, pas sûr que le Bosnien apprécierait un transfert de son joueur-clé à ce moment de la saison. Après une saison 2018/2019 cauchemardesque, le FCN est donc loin d'avoir retrouvé le sourire.
