PSG : Laurent Blanc justifie son pari tactique perdu

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
PSG Laurent Blanc @Maxppp

Le 3-5-2 instauré par Laurent Blanc contre Manchester City a vite tourné au fiasco. Il s'en est expliqué en conférence de presse.

Grosse surprise à prévoir dans la composition d’équipe parisienne, susurrait-on du côté de Manchester hier après-midi. Il aurait fallu ajouter « mauvaise ». Laurent Blanc, pour pallier aux absences de Blaise Matuidi, David Luiz et Marco Verratti, devait faire dans l’inédit pour le match retour contre Manchester City. Plutôt que de composer son habituel 4-3-3 avec des retouches (Di Maria au milieu, Marquinhos dans l’axe), l’entraîneur parisien a plutôt choisi de tout chambouler en organisant un 3-5-2, avec un trio Aurier-Thiago Silva-Marquinhos dans l’axe, Maxwell et Van der Wiel en pistons, Motta et Rabiot en récupérateurs, Di Maria en numéro 10 et le duo Ibrahimovic-Cavani pour apporter le danger. Résultat ? Un échec total. D’abord parce que les joueurs eux-mêmes ont semblé décontenancés par ce système jamais mis en place en match depuis le début de saison (même si Motta descend parfois très bas, jouant quasiment troisième défenseur axial).

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Ensuite parce que le jeu proposé avec cette tactique fut assez affligeant. Les 7 de derrière (les 5 défenseurs + les 2 milieux défensifs) ont éprouvé la plus grande peine du monde à ressortir le ballon. Le témoignage de Kevin De Bruyne appuie ainsi là où ça fait mal. « Paris, à part se passer la balle en défense… Nous n’avons pas été en danger. Ils n’ont presque pas eu d’occasions.» Difficile de contredire le Belge, surtout sur la première période parisienne. Évidemment, Blanc a dû expliquer ce choix en conférence de presse après la rencontre. « Man City possède des éléments offensifs assez percutants et efficaces. Et on avait perdu Matuidi et David Luiz. Donc on a bien analysé les choses et on s’est dit que dans un premier temps, il fallait bien défendre, être compact dans l’axe pour priver ses joueurs offensifs d’avoir de l’espace. Défensivement, on ne l’a pas mal fait. C’est avec l’utilisation du ballon que ça a été un peu plus difficile. On s’est mis en difficulté avec pas mal de déchets techniques », a glissé l’entraîneur parisien, lucide sur les carences de son équipe.

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Des pertes de balle à foison dans les relances (avec un Aurier en grande difficulté), peu de présence au milieu (il y avait parfois un monde entre la paire Motta-Rabiot et Di Maria), pas de séquences offensives intéressantes, voilà le bilan de l’éphémère 3-5-2 concocté par Blanc. Éphémère car la blessure de Thiago Motta l’a poussé à modifier ses plans juste avant la mi-temps avec l’entrée de Lucas. Paris a mieux joué par la suite, sans être dangereux. « Par la force des choses, on est plus dans la réaction que dans l’action. Motta se blesse, ça fait beaucoup. (…) City, sur une de ses actions, arrive à marquer et là ça devient quasi impossible. On a eu des difficultés à mettre en difficulté cette défense de City, qu’on pensait fébrile mais qui sur le match retour a été solide », a conclu Blanc. Un peu l’inverse du PSG en somme.

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