Edinson Cavani est-il déjà indispensable au PSG ?

Certes, il ne s’agit que d’un match. Mais hier soir, sur la pelouse du Parc des Princes, Lucas et Ezequiel Lavezzi ont manqué une belle occasion de profiter de l’absence d’Edinson Cavani pour s’illustrer sur les côtés de l’attaque du Paris Saint-Germain. L’Argentin (6e) et le Brésilien (65e) ont pourtant bien eu chacun l’occasion d’ouvrir le score. En vain. Un manque d’efficacité préoccupant pour Lavezzi qui n’a plus marqué depuis le 25 août dernier contre Nantes (2-1, 3e journée de L1), agaçant pour Lucas qui avait enfin trouvé la faille le week-end dernier face à Lorient (4-0, 12e journée de L1). Un constat qui fait tâche pour une équipe qui parvient à se procurer de nombreuses situations de but. Mais pas seulement.

Dans le jeu, les deux attaquants ont nettement moins pesé que l’Uruguayen, face au but, mais aussi bien dans la récupération que dans la faculté à proposer des solutions courtes au porteur du ballon. Souvent trop éloignés du cuir, Lavezzi et Lucas ont surtout brillé par quelques individualités. Absent ce soir pour cause de blessure, Cavani a cruellement manqué. Positionné sur le côté droit de l’attaque rouge-et-bleu depuis son arrivée dans la capitale, l’ancien Napolitain n’évolue peut-être pas à son poste de prédilection, mais son influence est bien plus importante que celle de ses deux coéquipiers. À commencer devant les cages. « C’est un joueur qui marque des buts, donc tous les joueurs qui marquent des buts sont très appréciables dans une équipe. », a déclaré Laurent Blanc en conférence de presse.

Cavani est-il donc déjà indispensable au PSG ? Une question qui n’a pas encore lieu de se poser selon le Président. « Edi ne pouvait pas jouer ce soir (mardi). On ne peut pas dire qu’on aurait pu le faire, il ne pouvait pas jouer. » Pourtant, s’il refuse de donner du crédit à une quelconque Cavani dépendance, Blanc avoue que le Sud-Américain aurait été bien utile face aux Mauves d’Anderlecht. « Il amène de la profondeur qui est une qualité importante. Avoir de la profondeur c’est intéressant surtout lorsque l’on joue contre des équipes très regroupées comme ce soir (mardi). » Utile dans le jeu, Cavani reste surtout une arme redoutable face au but. Meilleur buteur de Ligue 1 avec 9 réalisations inscrites en 12 matches et auteur de 2 buts en 3 rencontres de Ligue des Champions, l’Uruguayen possède un rendement que Lucas et Lavezzi sont loin d’avoir.

Certes, les deux compères ne possèdent pas le profil de buteur comme Cavani, mais Blanc espère qu’ils sauront se montrer bien plus efficaces à l’avenir. « La grande différence entre ces joueurs, c’est qu’ils ont des qualités, mais les statistiques sont là : Edi marque beaucoup plus de buts que les joueurs que je viens de citer. (…) Ils ont besoin de progresser sur le fait de marquer des buts. Pour dire si un attaquant a été bon, tu fais les statistiques à la fin de la saison. Pour un attaquant, c’est sur les passes décisives et sur les buts. Edi fait partie de ces grands attaquants européens, d’autres doivent progresser dans ce domaine-là. » Des propos qui raisonnent souvent dans la bouge du Cévenol. Il est donc temps de les appliquer.