Entretien avec… Wendel : « J’ai envie de rester et Bordeaux a envie de me prolonger »

Par Khaled Karouri
7 min.
FC Girondins de Bordeaux Wendel Gerardo Mauricio e Silva @Maxppp

Taulier des Girondins de Bordeaux, Wendel connaît pourtant une saison assez compliquée. Et après avoir quitté le onze de départ, le milieu de terrain a retrouvé les joies de la titularisation ces dernières semaines. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur sa saison, sa prolongation de contrat et évoque l’idée de porter un jour le maillot de l’équipe de France.

Foot Mercato : Tout d’abord Wendel, comment allez-vous ?

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Geraldo Wendel : Ça va bien, très bien. Ça va mieux pour l’équipe et pour moi aussi depuis les deux dernières journées.

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FM : Vous avez marqué ce week-end face à Brest, votre second but de la saison. Un but qui doit vous faire du bien…

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GW : Bien sûr. Bien sûr, ça fait du bien et ça donne de la confiance, surtout que nous avons pris les trois points à l’extérieur. Nous sommes septièmes en ce moment. Même si on est très loin de la cinquième place, on commence à se rapprocher de cette place européenne. Il faut donc confirmer ça contre Monaco.

FM : Durant cette saison, vous avez moins joué qu’à l’accoutumée. Comment avez-vous vécu cette situation ?

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GW : Ça a été difficile, bien sûr. J’ai l’habitude d’être toujours sur le terrain. C’est donc une saison un peu compliquée. Mais le plus important, c’est que je n’ai rien lâché. J’ai continué à travailler, à bosser de la même façon. J’ai essayé de faire de mon mieux pour l’équipe.

FM : Comment expliquez-vous ce passage à vide ?

GW : Si seulement je connaissais la solution (rires). Ça arrive à tout le monde, il y a parfois un passage à vide. Mais il faut oublier. Il faut oublier ces moments délicats, ces moments difficiles dans la saison et surtout se concentrer pour la fin de la saison. Le plus important, ce sont ces 12 derniers matches qui nous restent.

FM : Comme vous le disiez, vous avez donc continué à travailler. Et surtout, vous n’avez pas été parlé à la presse pour vous plaindre. Ce que beaucoup de joueurs ont tendance à faire de nos jours…

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GW : Jamais, jamais. Je suis un joueur qui essaye toujours de prouver les choses sur le terrain et pendant les entraînements chaque semaine. Je n’aime pas vraiment parler de mon cas personnel, de mon temps de jeu. J’ai essayé de montrer au coach pendant les entraînements que j’étais toujours là et qu’il pouvait me faire confiance. Ça va bien depuis les deux dernières journées, tant mieux.

FM : Quelles sont vos ambitions pour cette fin de saison, que ce soit à titre personnel ou collectif ?

GW : Sur un plan collectif, c’est de terminer le plus haut possible, même si ça ne sera pas facile. On a eu énormément de difficultés cette saison, mais il faut se battre et ne rien lâcher d’ici la fin de la saison. Sur un plan personnel, c’est de continuer à être efficace, à marquer des buts et à faire des passes. Je vais essayer de faire ça d’ici la fin de la saison.

FM : Vous êtes-vous fixé un nombre de buts ou de passes décisives à réaliser ?

GW : Oui, bien sûr. Comme toujours, j’essaye de m’en fixer. Mais cette saison, je suis loin de mes objectifs. Il reste 12 matches, il ne faut donc rien lâcher et essayer d’être le plus décisif possible. Il faudra aussi essayer de finir le plus haut possible avec les Girondins.

Une prolongation de contrat toujours d’actualité

FM : À l’automne, vous vous étiez dit blessé par la proposition de prolongation formulée par le club durant l’intersaison. Avez-vous vraiment été marqué par cet épisode ?

GW : Non, c’est du passé. En ce moment, je préfère ne pas parler de ma prolongation de contrat, ni même d’y penser. J’essaye de prendre du recul et de me concentrer sur la fin de saison.

FM : Malgré tout, où en êtes-vous aujourd’hui au niveau de cette prolongation de contrat ?

GW : On discute. Les deux parties ont envie de continuer. Moi, j’ai envie de rester et eux aussi ont envie de me prolonger. Et ça, c’est le plus important. Comme je l’ai dit, il faut d’abord terminer la saison, essayer d’être européen, de marquer des buts et de faire des passes. Après, on verra.

FM : Le classement en fin de saison peut-il jouer sur votre décision de prolonger ?

GW : Non, je ne vois pas les choses comme ça. Moi, j’aime ce club, je me plais beaucoup ici. J’ai été européen, on a joué la Champions’ League, on a été champion de France. Je ne vais donc pas changer ma décision si on est européen ou si on ne l’est pas.

FM : Votre nom circule du côté de l’OM. Est-ce que le challenge marseillais pourrait vous intéresser ?

GW : J’en ai entendu parler, mais je laisse les gens travailler. J’ai des gens compétents qui s’occupent de ça. Moi j’essaye juste d’être efficace avec mon club.

FM : Plus tôt dans la saison, vous aviez déclaré être parfaitement intégré à la ville de Bordeaux. Est-ce que l’étranger vous plairait ou vous sentez-vous vraiment bien à Bordeaux et en France ?

GW : Je me plais beaucoup ici. J’aime la ville, j’aime la région et ma famille aussi s’y plait. J’aime le club, le staff et les joueurs. Je suis content ici. C’est le plus important pour un joueur à mon avis.

FM : Jean Tigana a été maintenu dans ses fonctions en début de semaine dernière. Sentez-vous que son discours a changé depuis ?

GW : Non, le coach est toujours le même. La seule différence que je vois, c’est qu’il est un peu plus proche de nous depuis un mois. Mais son discours est toujours le même. C’est quelqu’un qui est toujours à la disposition des joueurs, que ce soit pour parler ou pour écouter. On va essayer de faire en sorte que la saison se finisse bien.

FM : Un joueur de Bordeaux aurait déclaré à L’Équipe que le groupe avait volontairement lâché lors de la débâcle 5-0 contre Lorient. Vous, à titre personnel, confirmez-vous ?

GW : Non, on en avait déjà pris 5 contre Caen par le passé. Ce sont des choses qui arrivent à toutes les équipes. Le plus important, c’est qu’on a répondu présent le match d’après. On a été costauds, on a été solides et on en a mis 3 à Auxerre.

Un avenir avec Laurent Blanc chez les Bleus ?

FM : Vous vous étiez déclaré motivé à l’idée de jouer en équipe de France. Où en êtes-vous par rapport à cela ?

GW : Il faut d’abord que j’attende de faire mes 5 ans sur le territoire français. Je n’en suis pas très loin, il reste 5 ou 6 mois. Après, on va commencer la procédure au niveau administratif. Il y a des gens ici aux Girondins qui s’occupent de ça. Mais comme je vous le disais, on va finir la saison avant de régler le contrat puis la nationalité (rires).

FM : Porter le maillot des Bleus vous plairait donc réellement ?

GW : Ça reste bien sûr dans un coin de ma tête. Mais il faut déjà penser à avoir la nationalité. Le sélectionneur me connaît très bien. À mon avis, les trois meilleures saisons de ma carrière ont été celles passées avec lui. On verra. On attend déjà de faire les procédures au niveau de la nationalité, et puis on verra mes performances aussi. Mais ça reste toujours dans un coin de ma tête, même si je ne veux pas me projeter aussi loin. Je pense déjà à bien terminer la saison, à être efficace, et à faire en sorte que le club soit européen. Après, on verra.

FM : Comme vous l’avez dit, vos trois meilleures saisons ont été celles passées avec Laurent Blanc. Son départ de Bordeaux peut-il expliquer votre passage à vide ?

GW : Non, je ne vois pas les choses comme ça. J’ai fait une super préparation. Je me suis senti très bien, j’ai marqué des buts pendant la préparation. Mais un passage à vide peut arriver à tout le monde. Ça m’est arrivé, j’essaye simplement de l’oublier et de me projeter sur les 12 derniers matches.

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