Guingamp - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG @Maxppp

Le PSG s'est incliné sur la pelouse de Guingamp (2-1) pour ce match de la 18e journée de Ligue 1. Quatre défaites en Ligue 1 pour les Parisiens déjà, soit plus que sur toute la saison dernière.

Qu'elle va faire mal cette défaite. Pourtant, compte tenu des performances récentes de Monaco et Nice, ainsi que de leur classement, les troupes d'Unai Emery se devaient de prendre les trois points ce soir. L'Espagnol alignait du classique, même s'il faisait encore confiance au jeune Nkunku, très bon en milieu de semaine face à Lille. D'entrée, ses hommes allaient de l'avant. Les Parisiens lançaient un premier avertissement via une frappe enroulée de Di Maria, passée finalement assez loin du cadre (8e). Très inspiré en ce début de rencontre, Marco Verratti avait pris les commandes côté parisien.

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Plus tard, Di Maria s'essayait encore à la frappe lointaine, mais Johnsson était bien présent pour capter le ballon. Dominés, les Bretons arrivaient cependant à se créer des situations dangereuses, sur contre-attaque principalement. A tel point que Diallo manquait une superbe opportunité du point de pénalty après un ballon de Coco (21e). Après une incompréhension totale de la défense parisienne, Briand s'en allait se présenter devant Areola mais Marquinhos sortait un tacle décisif au tout dernier moment (25e) ! Sous l'eau, les Franciliens tentaient de réagir, via Verratti, qui lançait Di Maria sur son couloir. L'Argentin mettait le ballon dans la surface, et Cavani, d'une reprise de volée, loupait le cadre (28e).

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Verratti et Cavani, les seules valeurs sûres parisiennes

La prestation parisienne était clairement insuffisante, la faute, en partie, à des individualités clairement pas au niveau. Di Maria était par exemple totalement fantomatique, pendant que Nkunku était lui aussi très discret. Pour essayer de relancer son équipe, Unai Emery faisait entrer Krychowiak à la pause, en lieu et place d'un Motta catastrophique. C'était réussi, car les Franciliens avaient gagné en mordant. Verratti, toujours aussi bon, trouvait Cavani qui manquait son mano-à-mano avec le portier guingampais.

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Les locaux eux, n'allaient pas pardonner. Kurzawa perdait le ballon, Deaux s'en emparait et servait Salibur à merveille. Le Guingampais la plaçait à merveille au ras du poteau d'Areola (1-0, 66e). Et ce n'était pas terminé, puisque les Bretons allaient rapidement doubler la mise. Après avoir récupéré le ballon sur un corner parisien, Salibur lançait la contre-attaque, Coco remisait pour Briand qui décalait pour Salibur, qui crucifiait Areola (2-0, 70e). Une action d'école. Le PSG ne reviendra pas au score, malgré la réduction de Cavani (2-1, 80e), puis une tête de l'Uruguayen sur la barre et une situation très chaude dans la surface à la 93e avec un sauvetage de Marçal sur sa ligne ! Une nouvelle contreperformance pour le champion de France en titre, qui pourrait terminer le week-end à sept points du leader en cas de victoire niçoise demain.

L'homme du match : Coco (8) : toujours aussi dynamique sur son aile gauche, l'international espoir s'est illustré en première période avec ce joli festival conclu par un centre de qualité similaire (22e). Beaucoup d'initiatives pas toujours récompensées, mais signe d'une volonté de jouer coûte que coûte. En deuxième période, il est souvent revenu prêter main forte à sa défense, et a quand même trouvé la lucidité de trouver Briand sur le but de De Pauw (70e). Un but qui lui a redonné un second souffle. Un match monstrueux de sa part, de la première à la dernière minute. Assurément l'homme du match.

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Guingamp

  • Johnsson (7) : très attentif en début de match, il s'allonge bien pour capter la frappe lointaine de Di Maria (16e). Il n'a pas eu grand-chose d'autre à faire lors du premier acte. Plus sollicité en seconde période, à l'image de sa jolie parade sur une frappe sans angle de Cavani (53e). Par la suite, il s'est montré solide sur les tentatives parisiennes. En revanche, il est trop juste sur le but de Cavani (80e). Béni des dieux, il peut remercier sa barre transversale sur la tête de l’Uruguayen (92e), avant de se montrer EXCEPTIONNEL en fin de match à plusieurs reprises (92e et 93e).

  • Ikoko (5,5) : le latéral droit a été plutôt discret lors de ces quatre-vingt-dix minutes. Il s'est avant tout appliqué à bien défendre, ne prenant que très rarement l'initiative d'investir son couloir droit. Il a davantage souffert en deuxième mi-temps face aux montées plus tranchantes de Kurzawa. C'est d'ailleurs de son côté que vient la réduction du score parisienne (80e).

  • Kerbrat (7) : comme à son habitude, il s'est montré très solide dans les duels, ne se faisant prendre à défaut que très rarement, le tout grâce à une belle capacité à anticiper les transmissions et offensives parisiennes. Il a largement contribué à la belle solidité défensive des Bretons cet après-midi et su maintenir son niveau tout au long de la rencontre, jusqu'à en écœurer les attaquants parisiens. Une prestation énorme.

  • Sorbon (6,5) : à l'instar de son compère de l'axe, il a fait preuve de beaucoup de précision dans ses interventions défensives. Il a d'ailleurs remporté la moitié des ses duels en première période. A 33 ans, il forme avec Kerbrat une charnière centrale plus que solide et surtout très complémentaire. Il a tenu la baraque jusqu'au bout de la rencontre.

  • Marçal (6,5) : moins en vue offensivement qu'à l'accoutumée, s'évertuant à d'abord défendre face à Aurier et Di Maria, le Brésilien a toutefois offert une prestation de bonne facture en atteste cette intervention virile mais licite dans les pieds de Verratti (38e). Rien de préjudiciable pour son équipe qui a su jouer en équipe de bout en bout. Surtout, c'est lui qui sauve les siens sur sa ligne dans les toutes dernières secondes.

  • Diallo (6,5) : toujours aussi présent dans l'impact, le longiligne milieu de terrain n'a pas non plus hésité à se projeter vers l'avant et apporter le surnombre dans la surface parisienne. Une première période de haute facture. Une second acte du même acabit, toujours présent et juste dans la passe. Il a parfaitement cadenassé le milieu de terrain parisien. Un match très solide de la part du colosse sénégalais.

  • Deaux (7) : infatigable travailleur de l'ombre, l'ancien Nantais a offert une très belle prestation cet après-midi. Il n'a jamais hésité à presser très haut, quitte à parfois laisser de trous d'air derrière son dos. Mais c'est lui qui lance Salibur d'une passe lumineuse pour l'ouverture du score (66e). Il a parfaitement su faire la transition entre sa défense et ses attaquants. Une prestation XXL.

  • De Pauw (7) : aligné sur l'aile droite, le Belge s'est montré très généreux dans l'effort. Il a bien joué son rôle, à savoir bloquer son couloir et l'investir dès qu'il le pouvait. Quitte à parfois manquer de justesse, en témoigne cette frappe complètement dévissée (45e). Mais c'est lui qui vient conclure l'amour de contre-attaque des Bretons d'un délicieux plat du pied gauche (70e). Une très belle prestation pour celui qui n'avait plus été titularisé en Ligue 1 depuis un an et trois mois. Ovationné lors de son remplacement par Didot (79e).

  • Coco (8) : voir ci-dessus.

  • Briand (7,5) : lui aussi s'est montré très virevoltant à la pointe de l'attaque bretonne, à l'image de cette jolie action qui aurait pu connaître meilleur sort (26e). Brassard au bras, il s'est montré un poison permanent pour la défense parisienne. Il a évolué sur le même registre en seconde période, faisant preuve de beaucoup de justesse et d'intelligence dan ses choix. Sa déviation pour de De Pauw est un cadeau pour les yeux (70e). Un très gros match de sa part, tout en talent et expérience.

  • Salibur (6,5) : aligné en soutien de Briand, Salibur s'est démultiplié pour offrir le maximum de situations chaudes à son attaquant et à ses ailiers. On sent que chacune de ses accélérations peut être dangereuse. Plus discret en début de seconde période, il surgit de nulle part pour offrir l'ouverture du score aux siens (66e). C'est ensuite lui qui lance la contre-attaque victorieuse des Bretons sur le deuxième but de De Pauw (70e).

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Paris Saint-Germain

  • Areola (4) : encore une fois, il ne sera pas épargné par les critiques. Pas catastrophique, mais pas décisif, voilà qui résume ses performances depuis son retour à Paris cet été. Il aurait ainsi pu mieux fermer son angle sur le but de Salibur, tout comme il avait la possibilité de mieux faire sur la deuxième réalisation guingampaise. Trapp, auteur d'un bon match en Coupe de la Ligue, peut se frotter les mains.

  • Aurier (3) : rencontre à oublier le plus rapidement possible pour le latéral ivoirien. Totalement à la rue face à Marçal et Coco, il n'a cessé de prendre l'eau sur le côté droit de la défense, laissant les deux hommes de couloir guingampais déborder, pénétrer, combiner et centrer comme ils le souhaitaient. De plus, il n'a rien apporté dans le secteur offensif.

  • Marquinhos (4) : une entame de rencontre intéressante, avec une bonne intervention in extremis sur Briand (25e) par exemple. Mais au fur et à mesure que les Bretons ont commencé à multiplier les offensives, il a lui aussi coulé. Il est ainsi grandement responsable de l'ouverture du score avec son compatriote Thiago Silva. Dernièrement, on le sent bien moins à l'aise dans les duels et le jeu aérien. Il va vite falloir rectifier avant les grandes échéances, européennes notamment.

  • Thiago Silva (4) : le taulier de la défense n'a pas dégagé beaucoup de sérénité cet après-midi et a même été très inquiétant sur certaines séquences. Il s'est montré imprécis sur plusieurs dégagements et transmissions vers l'avant et a souvent été trompé par les joueurs offensifs guingampais. Comme Marquinhos, il est bien trop attentiste sur l'ouverture du score. Mais où est donc O'Monstro ?

  • Kurzawa (3,5) : le latéral gauche tricolore n'a rien apporté devant. Certes, il a été plutôt bon en défense si on met de côté sa perte de balle sur le premier but, les offensives guingampaises passant principalement par le côté de Serge Aurier, mais face à un adversaire de la sorte et compte tenu de son potentiel, c'est dans les derniers mètres qu'on l'attendait. Il se rattrape légèrement en fin de match avec le centre pour le but de Cavani.

  • Motta (2,5) : bien trop nonchalant au milieu. Il a perdu beaucoup de ballons qui ont ensuite mis en danger son arrière, et n'a pratiquement pas pesé dans l'élaboration du jeu parisien. Il était même handicapant pour son équipe, à tel point qu'il a été remplacé par Krychowiak (4) à la pause. Le Polonais a été un peu plus actif et a quelque peu dynamisé le jeu par moments, sans pour autant briller.

  • Verratti (6,5) : de mieux en mieux physiquement, le milieu italien a été le Parisien le plus en vue ce soir. Toujours aussi doué balle au pied, il a fait étalage de toute sa classe tout au long de la partie. Sa qualité dans le dribble et dans la passe laser lui ont permis de percer les lignes à plusieurs reprises, comme sur ce bon ballon pour Di Maria à la 28e minute ou cet amour de passe que Cavani vendange en début de deuxième période. On notera aussi de gros efforts dans le domaine défensifs avec plusieurs récupérations aux alentours de sa surface. Dommage que ses coéquipiers n'aient pas été à son niveau cet après-midi.

  • Matuidi (3,5) : médiocre. Comme souvent, sa grinta qui le pousse incessamment à aller au pressing et à se déchirer sur tous les ballons qui maquille un peu sa nouvelle mauvaise prestation. De la poudre aux yeux en somme, puisqu'on a encore vu toutes les limites du milieu de terrain parisien, incapable de produire du jeu ou de prendre des initiatives. La comparaison avec Verratti fait mal, très mal.

  • Nkunku (3,5) : reconduit dans le onze de départ après sa belle prestation en Coupe de la Ligue, le joueur formé au PSG évoluait cet après-midi entre le côté gauche de l'attaque et l'axe, derrière Cavani. En revanche, on l'a beaucoup moins vu intervenir dans le jeu, lui qui avait pourtant montré une certaine complicité avec Verratti contre Lille. Augustin a pris sa place (72e) mais n'a pas eu l'opportunité de se montrer.

  • Di Maria (erreur 404) : sa prestation ne vaut pas la peine d'être commentée. Il a laissé sa place à Lucas (62e) qui n'a pas franchement montré un meilleur visage.

  • Cavani (6) : en première période, le goleador uruguayen n'a pratiquement pas eu le moindre ballon exploitable à se mettre sous la dent. Et lorsqu'il a eu des opportunités pour faire trembler les filets, il n'en a pas profité, comme sur cette occasion où il échoue face à Johnsson après un caviar de Verratti (54e). Il se rattrape en réduisant l'écart à la 80e, profitant d'un bon centre de Kurzawa. Dans le temps additionnel, il a trouvé la barre de la tête ! Au final, il a rempli son rôle et fait ce qu'on attendait de lui. La preuve que cette saison, au PSG, Cavani semble être le seul joueur capable de marquer des buts de façon régulière.

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