Le PSG découvre la face sombre de Javier Pastore
Transparent et irritant depuis plusieurs rencontres, Javier Pastore est au coeur des débats actuellement du côté du PSG. Mais en Italie, les observateurs connaissent bien la phase traversée par l’Argentin.

Impossible de passer à côté du sujet à la mode : où est passé Javier Pastore ? Entre ceux qui ne tolèrent pas la moindre baisse de régime d’un joueur recruté si cher et ceux qui le défendent corps et âme, le débat fait rage. Pour tenter d’expliquer le coup de mou et le comportement parfois bizarre de l’Argentin sur le terrain, L’Équipe a remonté le temps, interrogeant ses anciens entraîneurs à Palerme. Pour Delio Rossi (novembre 2009-février 2011 puis avril-juin 2011), le manque d’implication défensive de Pastore peut créer des tensions dans l’équipe.
« Au début, il était un peu paresseux lorsque l’équipe n’avait pas le ballon. Parce qu’il ne savait pas comment se comporter tactiquement sans le ballon. Mais il a appris et ça s’est réglé. Les joueurs ne disent rien lorsque le meilleur élément d’une équipe fait la différence… Mais quand il ne la fait pas… », raconte-t-il. Le président de Palerme, Maurizio Zamparini, ne disait pas autre chose en août dernier.« Il y a eu assurément de la jalousie à son encontre. Quand on perdait, pour ses partenaires, c’était la faute de Pastore et Ilicic, les deux joueurs les plus forts de l’équipe ». Et pour le bouillant président, la même chose pourrait bien être en train d’arriver au Paris Saint-Germain.
Devant sa télé lors de Bordeaux-PSG, il a eu cette impression. « Parfois, ses coéquipiers ne lui passaient pas le ballon. Il se démarquait, mais la balle n’arrivait pas toujours. Peut-être que certains joueurs éprouvent de la jalousie envers lui. Pastore doit être décisif, sinon il y aura toujours de la jalousie.C’est comme pour les belles actrices. Si elles se ratent, tout le monde leur tombe dessus. Leonardo et l’entraîneur du PSG devront faire attention à ça. A Palerme, il a eu ce problème ». Il faut dire aussi que Pastore ne fait parfois rien pour être aimé, à l’instar d’un repli défensif quasi inexistant et une propension à trottiner, quand des efforts de la part de Nenê et Ménez sont exigés.
Son comportement est donc au centre des conversations et sa nonchalance avait déjà exaspéré à plusieurs reprises en Italie. Ainsi, le 3 avril dernier, en Serie A, il avait livré une prestation très insipide alors qu’il était entré en jeu à la 52e minute. Résultat, le score était passé de 0-1 à 0-4… « Il s’est vengé (de ne pas avoir été titularisé) de la pire des manières, en ne s’appliquant pas. Garçon, tu es un phénomène, mais pense à grandir », pouvait-on lire dans la Gazzetta dello Sport à son sujet. « Deux tirs puis le néant. Il trottine. Irritant », était un autre commentaire du quotidien italien après une défaite humiliante de Palerme face à l’Udinese (0-7).
La France découvre donc actuellement le côté sombre de Javier Pastore. Capable d’être éblouissant et de gagner un match à lui seul, il peut également se montrer immature et peu concerné par le collectif. A Kombouaré de jongler avec les sautes d’humeur de son prodige et d’en tirer le meilleur.
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