OM - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Gilbert Gianelli Imbula Wanga @Maxppp

L'Olympico n'aura pas trouvé de vainqueur. Dominateurs et séduisants, les Marseillais n'ont pas su trouver la faille face aux Lyonnais (0-0).

Un choc déterminant pour le titre. Telle était l'étiquette de l'Olympico clôturant la 29e journée de Ligue 1. Dans la dernière ligne droite du championnat, l'OM accueillait l'OL avec la perspective, en cas de victoire, de revenir à un point du leader. Côté lyonnais, l'ambition était identique, mais pour creuser l'écart face aux concurrents en tête du championnat. L'enjeu était énorme, dans le jeu, ce sont les Marseillais qui ont directement cherché à imposer leur domination. Au bout de trois petites minutes d'un pressing intensif asphyxiant l'adversaire, Gignac vient ainsi solliciter Lopes (3e). L'OL, en grande difficulté, cède finalement le cuir pour mieux évoluer en contre, et parvient à répondre quelques minutes plus tard par l'intermédiaire de Lacazette, qui manque un face à face avec Mandanda (7e).

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Les minutes filant, les Marseillais parviennent encore à se montrer dangereux, Mendy (13e) puis Ayew (16e) tâtant à nouveau les gants de Lopes. Si les visiteurs font illusion quelques minutes en rivalisant dans le jeu, Gignac vient rappeler la supériorité marseillaise en passant près du but, sa tête étant détournée du bout des doigts par le portier (29e). Si l'OM a la maîtrise, tout reste à faire à l'issue d'un premier acte remarquable d'intensité.

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À la reprise, les Phocéens ne relâchent pas la pression, et gardent l'initiative. Si Mendy amène un premier danger (53e), et que l'OM se présente souvent dans la surface adverse, il faut attendre la 70e minute, et une tentative culottée de Payet, pour entrevoir une frappe. Il n'en fallait pas tant pour inspirer Gignac, qui quelques secondes plus tard, frappe le montant (71e). Marseille pousse, et semble être enfin récompensé de ses efforts lorsqu'Ocampos vient pousser au fond un cuir relâché par Lopes sur corner, mais l'arbitre ne valide pas le but (83e). Quelques minutes plus tard, Morel sera expulsé pour un vilain tacle sur Gonalons (86e), donnant lieu à une fin de match où l'OL, en supériorité numérique, se fera menaçant, Tolisso manquant de peu le but d'une frappe croisée détournée par Mandanda (89e). Score nul au final, Marseille a manqué une belle occasion, et reste à quatre points du leader.

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L'homme du match : Gianelli Imbula (8) : si le milieu lyonnais n'a pas existé ce soir, c'est aussi du fait de l'activité de l'ancien Guingampais, tout simplement remarquable. De fait, il s'est démené à la récupération, en témoigne le ballon gratté qui a conduit à la première occasion de Gignac (3e), et n'a laissé aucune chance à Ghezzal aux duels, qu'il a tous remportés. Offensivement, il a comme à son habitude créé des différences et cassé les lignes adverses.

OM :

  • Mandanda (7,5) : le capitaine et dernier rempart marseillais fut des plus concentrés et appliqués. Peu sollicité, il a répondu présent sur les rares opportunités lyonnaises, qu'il s'agisse d'un face à face brillamment remporté devant le meilleur buteur de Ligue 1 Lacazette (7e), ou d'une intervention sur un coup-franc vicieux de Fekir (22e). Son incroyable parade sur une frappe de Tolisso en toute fin de match (89e) vaut un but.

  • Romao (6) : chargé du marquage de Lacazette, meilleur réalisateur de l'élite, le milieu de métier n'avait pas la tâche facile. Mais hormis une errance au marquage sur le contre conclu par le buteur lyonnais (7e), il a assuré le job avec brio. De nombreuses interventions à mettre à son crédit, de même qu'une remarquable abnégation.

  • Fanni (6,5) : pendant que ses acolytes Romao et Morel se sont coltinés les Lacazette et Fekir, l'ancien Rennais, qui tenait le rôle axial dans la défense à trois de Bielsa, tenait le rôle de premier relanceur et de colmateur de brèches, et s'en est bien acquitté. Plusieurs dégagements salvateurs et une présence de tous les instants derrière.

  • Morel (6,5) : quelle partie de la part de l'ancien Lorientais ! Le latéral de métier, aligné une nouvelle fois central, avait la lourde tâche de contenir le très en forme Fekir sur la rencontre, et l'a réduit au silence avec un marquage à la culotte des plus efficaces. Impeccable au duel, toujours concentré et agressif au besoin, il a dégagé une grande sérénité et n'a surtout jamais été pris de court. La copie est gâchée pour son expulsion en fin de match en raison d'un tacle sur Gonalons (86e), qui a mis son équipe en difficulté.

  • Dja Djédjé (4,5) : l'ancien de l'ETG n'aura pas brillé sur son couloir comme à pu le faire son pendant à gauche Mendy. S'il s'est lui aussi montré devant, il n'est à créditer d'aucun centre dangereux. N'a pas été transcendant non plus derrière, où il a simplement tenu son rang. Remplacé par Aloé (67e).

  • Imbula (8) : voir ci-dessus.

  • Mendy (6,5) : un bon match pour le jeune latéral. Il a comme toujours arpenté son flanc gauche pour se présenter régulièrement aux avant-postes, présence dont est ressortie de bons centres (9e, 29e pour l'occasion de Gignac), des remises bien senties et même une frappe (13e).

  • Thauvin (5,5) : il a manqué de réussite, mais le talent marseillais a réalisé un match consistant. Là où il avait souvent tendance à s'enfermer dans ses dribbles, l'ancien Bastiais a ce soir fait de bons choix offensifs et su varier son jeu, pour le service du collectif. Ne lui aura manqué que la précision à l'approche de la zone de vérité. Remplacé par Ocampos (61e), qui aurait pu être le héros marseillais de la soirée avec un but à l'issue d'un corner (83e), non accordé par l'arbitre.

  • Payet (6,5) : il ne lui a lui aussi manqué que la réussite. Avec son aisance technique, le Réunionnais a su faire les différences dans l'entrejeu, assurer les transmissions et même distiller quelques caviars, à l'instar du ballon donné à Gignac en marge de l'occasion de Mendy (13e). S'est également fendu d'une frappe (70e), mais là encore, sans réussite.

  • Ayew (6,5) : le Ghanéen a été aligné en dépit d'une petite douleur ressentie à l'échauffement, sans doute du fait de sa forme du moment, lui qui a marqué lors de 3 des 4 derniers matches de l'OM. Mais visiblement pas dans son assiette, il n'a pas pesé sur cette rencontre comme il a pu le faire sur ses dernières sorties. Relativement discret, il ne s'est pas démarqué sur le front de l'attaque, si ce n'est avec un déboulé face à Lopes (16e). Son abnégation défensive en revanche, surtout dans une fin de match compliquée, s'est avérée des plus utiles.

  • Gignac (6) : préféré au très en forme Michy, l'avant-centre olympien a justifié le choix de Bielsa avec un bon match. Dans tous les bons coups, il aura sollicité Lopes par deux fois, d'une frappe (3e) puis d'une tête (29e), avant de le battre d'une frappe croisée qui a finalement heurté le montant (71e). Malchanceux. Remplacé par Michy (81e).

OL :

  • Lopes (7,5) : belle prestation de la part du portier de l’OL. Auteur de belles parades devant Gignac (3e, 29e) et sur une frappe de Mendy (13e), il a su se déployer lorsqu’il le fallait tout en étant propre dans ses sorties au sol ou dans les airs.

  • Jallet (6) : bon match de la part du latéral droit. Moins en vue offensivement qu’à son habitude, l’ancien Parisien a livré une très belle copie sur le plan défensif. Avec de bonnes interventions, il a su gérer les offensives marseillaises mais a surtout été très précieux sur coups de pied arrêtés, en étant bien souvent à la tombée du ballon pour soulager sa défense.

  • Rose (5,5) : propre et serein dans ses interventions, le jeune défenseur central n’a pas craqué face à la pression. Souvent bien placé, il n’a pas été dépassé et a bien bloqué les attaquants phocéens. Correct. Averti (87e).

  • Umtiti (6) : tout comme son homologue de la charnière centrale, il a su être à la hauteur dans cette rencontre. Solide défensivement grâce à une bonne vision du jeu, il a également apporté offensivement avec notamment une tête et une frappe non cadrées. Mais après un dégagement manqué en défense, il a laissé l'opportunité à Gignac de se retrouver face au but et de trouver le poteau. Une seule erreur qui aurait pu couter cher à l’OL.

  • Bedimo (5) : match mitigé pour le latéral gauche. Correct près de ses cages en effectuant de bons retours, il n’a cependant pas été précis dans le dernier geste lors de ses nombreuses montées. Quelques ballons perdus et des centres imprécis qui ont avorté plusieurs actions lyonnaises. Beaucoup d'envie tout de même.

  • Gonalons (5,5) : auteur d’un gros pressing comme à son habitude, il a réussi à récupérer de nombreux ballons dans les pieds phocéens. Mais au fil de la rencontre, la sentinelle lyonnaise s’est fait asphyxier par la pression effectuée par l’OM et a donc moins pesé dans l’entrejeu. Dommage.

  • Ferri (4,5) : auteur d’un bon début de match avec notamment une très bonne ouverture pour Lacazette (7e), le milieu de terrain s’est ensuite éteint au fil de la partie. Malgré un bon pressing, il a passé son temps à courir derrière le ballon. Dommage. Averti (24e) et remplacé par Malbranque (78e), auteur d’une frappe non cadrée.

  • Tolisso (5) : Match en demi-teinte pour le milieu de terrain. Très peu en vue tout au long de la rencontre, le jeune lyonnais n’a pas fait la différence dans l’entrejeu mais aurait pu être décisif suite à une frappe puis une tête superbement détournées par Mandanda (89e, 90e+4) .

  • Ghezzal (2) : 43 minutes de jeu très compliquées pour lui ce soir. Le meneur de jeu n’a jamais réussi à faire le lien entre ses milieux et l’attaque lyonnaise, à cause notamment de nombreuses passes ratées. Un manque de créativité et d’impact qui a poussé Hubert Fournier à le remplacer (43e) par Njie (5,5) qui a tenté d’apporter sa vivacité en deuxième période mais a trop souvent fait les mauvais choix.

  • Fekir (6) : très en jambes en début de rencontre, le Franco-algérien a pesé sur la défense de l’Olympique de Marseille. Auteur d’un bon coup-franc qui aurait pu être dévié par Lacazette (65e), il a souvent été dans les bons coups mais n’a pas su se retrouver dans de bonnes conditions pour tenter de battre un Mandanda des grands soirs.

  • Lacazette (4,5) : dès la 7e minute de jeu, Lacazette se retrouvait seul face à Mandanda mais perdait son duel. Une action qui a dû lui trotter dans la tête, puisque le buteur de l’OL a une nouvelle fois manqué d’ouvrir le score en ne sachant pas dévier correctement un bon coup franc de Fekir (65e). Un manque de précision dans le dernier geste qui ne lui ressemble pas. Remplacé par Yattara (88e) qui a déstabilisé la défense phocéenne dès son entrée en jeu.

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