PSG - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG @Maxppp

Dans un Classico très attendu, le PSG a assis un peu plus sa domination sur le football français en terrassant l’Olympique de Marseille (2-0).

C’est l’un des chocs les plus attendus de l’année en Ligue 1. Pour le compte de la 27e journée de Ligue 1, le PSG solide leader recevait un Olympique de Marseille qui restait avant cette rencontre sur six matches sans défaite en championnat. Deux équipes qui, au-delà de la rivalité qui les animent, avaient beaucoup à jouer ce dimanche soir. Après la défaite de Monaco à Saint-Etienne (2-0), le PSG avait l’occasion de s’envoler en tête de la Ligue 1. De son côté, l’OM se voyait contraint de l’emporter pour rester au contact de Lille et l’ASSE dans la lutte aux places européennes. De quoi envisager une rencontre enlevée, d’autant que les Marseillais présentaient une équipe destinée à jouer le jeu, sur le papier.

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Mais sur le terrain, l’OM a vite souffert. Dès la 7e minute, le PSG laissait même passer une occasion incroyable d’ouvrir le score : trouvé dans le dos de la défense, Lavezzi éliminait Mandanda mais ratait le cadre, au grand désespoir de Zlatan Ibrahimovic, seul à trois mètres du but. Quelques minutes plus tard, Lucas Moura se rappelait à ses bons souvenirs de São Paulo avec un raid de 80 mètres conclu par un piqué, sauvé par Fanni sur sa ligne. En souffrance, les Marseillais répondaient par l’intermédiaire de Valbuena, dont la frappe était bien claquée par Sirigu. Dominateur, le PSG ne parvenait pas à concrétiser sa supériorité, malgré une dernière opportunité pour Ibrahimovic. 0-0 à la pause.

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Muets en première période, les champions de France allaient pourtant vite passer la vitesse supérieure. Sur leur première opportunité, ils ont fait parler la poudre. Profitant d’une mauvaise relance de Nkoulou, Zlatan Ibrahimovic trouvait Maxwell dans le dos de la défense, qui ne se faisait pas prier pour crucifier Mandanda, comme au match aller (1-0, 50e). Suffisant pour annihiler définitivement les bonnes intentions marseillaises et permettre aux locaux de gérer tranquillement leur avance. Et se décidaient finalement à placer l’estocade par le revenant Edinson Cavani, à la conclusion d’une superbe action collective (2-0, 79e). Sur un sursaut d'orgueil, l'OM venait titiller le PSG et Romao touchait même le poteau de la tête. Score final 2-0, comme lors des trois derniers duels entre les deux rivaux au Parc des Princes. Avec huit points d’avance sur son dauphin à onze journées de la fin, le PSG a probablement définitivement tué la Ligue 1. Quant à l’OM, le chemin vers la Coupe d’Europe s’annonce encore long et tendu…

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  • L'homme du match : Lucas (7,5) : préféré à Cavani ce soir, le Brésilien a réalisé un match plein digne de ses plus belles prestations du temps où il évoluait du côté de São Paulo. Son incroyable slalom à la Ronaldinho qui a vu son ballon sauvé sur la ligne par Fanni (14e) en est le parfait exemple. Ses dribbles chaloupés ont mis au supplice André Ayew et les défenseurs marseillais. La qualité de ses passes a fait merveille ce soir comme sur cette ouverture en début de match pour Lavezzi ou sur le second but de Cavani où il se trouve au début de l’action. Averti suite à une faute sur Romao (47e), Lucas a survolé les débats et s’est offert l’une de ses prestations les plus abouties sous les couleurs du PSG. Remplacé sous les ovations du Parc par Javier Pastore (85e).

PSG:

  • Sirigu (6) : une soirée très tranquille et au bout de l’ennui pour le portier italien qui n’a eu en tout et pour tout qu’un seul arrêt à réaliser en 90 minutes suite à une frappe du droit excentré de Valbuena (24e). Il a tout de même été sauvé par son poteau en toute fin de rencontre.

  • Van Der Wiel (7) : une fois encore très offensif, le latéral néerlandais a fait profiter de sa belle qualité de centre à plusieurs reprises, sans succès jusqu’à cette 78e minute et ce centre de volée en première intention décisif pour Edinson Cavani (78e).

  • Thiago Silva (6) : hormis un ballon perdu bêtement en première période, le brésilien a connu lui aussi une soirée tranquille, peu dérangé il est vrai par le manque d’impact d’une attaque marseillaise aux abonnés absents.

  • Alex (6) : rencontre relativement tranquille pour le roc brésilien qui s’est même permis quelques sorties offensives.

  • Maxwell (7) : s'il a été enrhumé par Fanni en vitesse en début de match, le grand ami d'Ibra s’est bien rattrapé par la suite en combinant très habilement avec Lavezzi. Maxwell a fait preuve de sang froid en débloquant la rencontre d'un maître plat du pied. De quoi fêter correctement sa récente prolongation de contrat avec le club de la capitale.

  • Thiago Motta (6,5) : toujours aussi précieux par sa capacité à récupérer des ballons et à les ressortir proprement, Thiago Motta n’a pas eu à forcer son talent pour prendre la mesure du milieu de terrain marseillais. Comme d’habitude, peu de ballons perdus pour le talisman du PSG et une copie très correcte. Averti suite à une faute sur Valbuena (40e).

  • Verratti (7) : match sérieux et appliqué de la part du milieu italien. Raillé pour ses prises de risques inconsidérées proches de son but, Verratti s’est évertué à jouer simplement, en ayant très peu de déchets dans son jeu et en faisant parler sa qualité de passe, notamment sur de longues ouvertures.

  • Matuidi (6) : agressif dans le bon sens du terme, le milieu international tricolore n’a rien lâché durant 90 minutes. Comme à son habitude, Matuidi s’est montré généreux dans l’effort, un peu trop même parfois comme sur ce carton jaune reçu après une faute sur N’Koulou (43e). Remplacé par Yohan Cabaye (85e).

  • Lavezzi (6) : une fois encore, la prestation d’El Pocho va laisser un sentiment d’inachevé. S’il a effectué de bons appels et s’est démultiplié sur tout le front de l’attaque, il s’est montré trop brouillon et même maladroit dans le dernier geste, la preuve avec cette incroyable occasion manquée après avoir dribblé Mandanda (6e). Encourageant, mais peut mieux faire. Remplacé par Edinson Cavani (69e), auteur d’une entrée remarquée et du deuxième but parisien.

  • Ibrahimovic (6,5) : il a souvent évolué en 10 comme pour mieux distribuer le jeu. Sa brillante passe décisive pour Maxwell, la 10e de la saison a prouvé à ceux qui en doutaient encore qu’Ibra n’est pas qu’un buteur. Sa tête trop croisée suite à un centre de Lavezzi (43e) a été sa seule vraie occasion du match avec une frappe légèrement trop lobée (84e). Moins incisif que lors de ses dernières sorties, Ibra s’en contentera.

  • Lucas (7,5) : voir ci-dessus

OM :

  • Mandanda (4) : début de soirée compliqué pour le portier Marseillais qui a été battu deux fois dans le premier quart d’heure, heureusement sauvé par la maladresse de Lavezzi puis un retour de Fanni. Abandonné par sa défense, il ne peut rien sur les deux buts franciliens.

  • Fanni (5) : s’il a souffert dans l’ensemble, le latéral marseillais a aussi permis à l’OM de rester dans la rencontre avec un retour miraculé pour sauver un but promis à Lucas Moura. Un geste décisif qui constitue le point d’orgue d’une prestation correcte, mais loin d’être transcendante. Averti (75e).

  • Nkoulou (2,5) : sale soirée pour le défenseur central marseillais. Dépassé par la vitesse des attaquants parisiens, il a souffert dans l’impact physique et a manqué de justesse dans la relance. Parfois à la limite de la correctionnelle, à l’image d’une glissade sur une feinte de corps de Lavezzi, il est directement impliqué sur le premier but parisien.

  • Mendes (4) : a très mal débuté la rencontre avec une relance manquée qui aurait pu se transformer en but si Matuidi n’avait pas été surpris par le raté du Brésilien. S’il est quelque peu monté en puissance par la suite, prenant notamment confiance dans le jeu aérien, son association avec Nkoulou a précipité la chute de l’OM. Souvent mal alignés, les deux centraux ont été constamment pris dans leur dos par les attaquants adverses. Averti (66e).

  • Morel (3) : adversaire direct d’un Lucas Moura en grande forme, le latéral gauche a souffert ce soir, comme souvent cette saison. Dépassé par la vivacité du Brésilien et les montées de Van der Wiel, il s’est notamment signalé en couvrant le hors-jeu de Maxwell sur le premier but parisien. Comme un symbole, le deuxième but venait de son côté…

  • Romao (4) : l’homme de l’ombre de l’OM avait bien du travail ce soir pour résister à l’impitoyable milieu Matuidi-Motta-Verratti. Et l’ancien Lorientais a perdu une bataille perdue d’avance. Il n’a jamais réussi à couper les transmissions entre milieu et attaque, et la présence offensive d’un Matuidi vient symboliser ses difficultés. Trouve le poteau d'une belle tête en fin de match.

  • Ayew (4) : placé au côté de Romao dans le milieu de terrain phocéen, le Ghanéen avait à cœur de bien faire et a fait preuve d’une implication sans faille. Problème, il a confondu agressivité positive et négative et s’est montré à la limite sur la plupart de ses interventions.

  • Payet (5) : souvent utilisé au cœur d’un milieu à trois ces dernières semaines, le Réunionnais a retrouvé son côté droit, qui ne lui a pas souvent réussi depuis son arrivée à l’OM. Et pourtant, l’ancien Stéphanois a montré de belles dispositions. Remuant, il a aussi beaucoup travaillé défensivement mais a toutefois peiné à faire la différence devant. Averti (30e).

  • Valbuena (5,5) : sans aucun doute le meilleur Marseillais sur la pelouse ce soir. S’il n’a pas été récompensé de ses efforts, le petit meneur de jeu phocéen a tenté de créer des décalages, de faire des différences sur chacun de ses ballons. Il a été le seul à se montrer dangereux offensivement, butant sur un Sirigu impeccable (25e, 82e). Des bonnes dispositions malheureusement vite éclipsées en seconde période, lorsque le PSG a définitivement pris le dessus.

  • Thauvin (2,5) : après sa sortie médiatique sur « l’absence de valeurs au PSG », l’ex-futur Lillois était attendu au tournant ce soir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a raté son match. Invisible en première période, il l’a été tout autant en seconde. José Anigo l’a d’ailleurs vite compris, lui qui l’a remplacé par Imbula avant l’heure de jeu.

  • Gignac (3) : si l’équipe de l’OM a été courageuse, elle s’est montrée limitée sur le plan offensif et André-Pierre Gignac a dû trouver le temps très long. L’ancien Toulousain a touché très peu de ballons ce soir, et n’a jamais semblé en mesure de prendre le meilleur sur la charnière Alex-Thiago Silva. Une soirée à oublier.

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