Bordeaux et 6 autres clubs de L1 repartent en guerre contre Monaco mais...

Par Alexis Pereira
2 min.
Monaco Kylian Mbappé Lottin @Maxppp

Le président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud a lancé une nouvelle missive contre le statut privilégié de l'AS Monaco.

L'AS Monaco, grâce à son parcours en Ligue des Champions (quart de finaliste malheureuse), a porté haut les couleurs du football français, glanant par ailleurs de nombreux précieux points pour son indice UEFA. Seulement, cela ne suffit pas à faire du club du Rocher une formation de Ligue 1 comme les autres. Il suffit de lire les propos de Jean-Louis Triaud dans les colonnes de Sud-Ouest pour s'en convaincre. Le président des Girondins de Bordeaux s'est une nouvelle fois insurgé contre la situation privilégiée de l'écurie princière.

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«L'ASM bénéficie, grâce au statut fiscal particulier de la Principauté d'un avantage de près de 50 millions d'euros par saison. Ses joueurs ne paient pas d'impôts tandis et le club ne verse qu'un forfait de 6 000-8 000 euros mensuels de charges sociales sur les salaires. Les autres clubs de Ligue 1, versent environ 50% de charges sociales, sans compter diverses dispositions très lourdes que l'ASM ne subit pas. Ce que nous réclamons ? Qu'il n'y ait plus cette distorsion de concurrence», a-t-il lâché, considérant que la somme de 50 M€ que la LFP a obligé à payer aux Rouge-et-Blanc, pour ne pas avoir son siège social sur le sol français, ne suffisait pas.

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Le Conseil d’État doit trancher

«50 M€ d'amende ? Oui, mais une seule fois, et après plus rien ! D'ailleurs, ce que je réclame et six autres clubs avec moi (Marseille, PSG, Lille, Lorient, Montpellier, Caen), ce n'est pas une somme, c'est l'équité. Que Monaco ait son siège social en France, et donc les mêmes règles que les autres. On ne peut pas prendre le départ d'un 100 mètres avec 20 mètres de retard sur un concurrent. Cette équité, c'est un principe qui devrait mobiliser tout le monde, je suis étonné que ce ne soit pas davantage le cas. Je ne pense pas être particulièrement en pointe. Mais nous les Girondins, comme Marseille, Lille, Lyon ou Saint-Étienne, sommes régulièrement en concurrence avec Monaco et donc les premières victimes de cette concurrence déloyale», a-t-il lancé avant de poursuivre.

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«Cela fait presque 20 ans que je m'élève contre cette situation, mais à l'époque, on me disait : "C'est Campora (l'ancien président), on a de bonnes relations avec lui, il ne faut pas l'emmerder. On réglera ça quand il partira". Alors certes, la Ligue s'est penchée sur le dossier, mais ce chèque de 50 millions d'euros ne règle rien. C'est une situation anormale, il faut qu'elle cesse», a-t-il conclu. Ce nouveau coup de gueule changera-t-il la donne ? Selon France Football et L’Équipe, le rapporteur public a préconisé de déclarer illégal le compromis passé en janvier 2014 entre la LFP et Monaco, allant donc dans le sens de Bordeaux et des autres plaignants, qui souhaitent que l'ASM verse bien plus que les 50 M€ prévus. Au Conseil d’État, qui suit souvent l'avis du rapporteur, de valider cette décision. Voilà qui risque de faire couler encore beaucoup d'encre...

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