Info FM : comment Angers a repoussé les assauts des cadors européens

Le calme est enfin revenu à Angers. Ces dernières semaines, le mercato a été particulièrement agité du côté du SCO. Un marché épuisant à écouter le président Saïd Chabane : «La pression est retombée. J'ai très mal vécu cette période. On se faisait attaquer de partout, les joueurs ont été très sollicités. On se demandait à quel moment ça allait s'arrêter». Jusqu'à la fin du mercato le 2 février à minuit, tout était possible pour un club habitué à perdre ses meilleurs éléments saison après saison (Boufal est parti au LOSC à l'hiver 2015, Kodjia à Bristol à l'été 2015). Mais forts d'une première partie de saison réussie en élite, les Angevins, qui ont prolongé Stéphane Moulin et son staff jusqu'en 2019, ont dû gérer beaucoup plus de sollicitations qu'à l'accoutumée. «Il y a eu plus d'approches que d'habitude. Ce sont en tout six-sept joueurs qui ont été sollicités comme Ndoye, Saiss ou Thomas», reconnaît le patron du SCO.

Mais la plupart sont restés dont le très courtisé Cheikh Ndoye dont le nom a circulé à West Bromswich Albion et Southampton. «Dès le départ, il a exprimé le souhait de terminer la saison chez nous. J'avais déjà dit qu'il ne partirait pas sauf offre indécente. La proposition la plus haute était de 10 millions d'euros (WBA). Mais je ne calcule pas par rapport à ce qu'il m'a coûté, à ce qu'il aurait pu me rapporter. Je me suis simplement dit que, s'il s'en allait, quel sera notre classement en fin de saison, quel est le manque à gagner par rapport au classement. Le calcul ne se fait pas rapport à la plus-value, mais plutôt par le manque à gagner s'il partait». Un départ l'été prochain reste malgré tout fort probable même s'il y a une autre priorité à l'heure actuelle: «Les discussions sont en cours au sujet de la prolongation de contrat de Ndoye».

Des éléments sollicités

Le grand Barça a aussi jeté son dévolu sur Romain Saiss. «On n'a pas été approché directement mais apparemment il y a eu des observateurs sur plusieurs matches. Ils ne sont même pas passés par le club. Ils ont acheté leurs places normalement». Mais les Blaugranas ne sont pas les seuls à avoir fait un passage par le stade Jean-Bouin. Le week-end dernier face à l'AS Monaco, plusieurs scouts d'écuries européennes étaient présents : «Le dernier match, il devait y avoir sept ou huit clubs anglais dont Tottenham et Sunderland. Il y avait aussi le Bayern Munich et Leverkusen. Ils ont sollicité des accès». De quoi augurer un mercato d'été encore plus agité pour le SCO. Mais Saïd Chabane reste serein : «En Ligue 2, on avait le 13e ou 14e budget. En Ligue 1, on a le 19e. On est obligé d'avoir un coup d'avance à chaque fois. Quand nos joueurs sont sollicités, il faut être prêt à les remplacer».

C'était encore le cas cet hiver où le club a anticipé les départs de Ludovic Butelle (Bruges) et de Abdoul Razzagui Camara (Derby County). «On n'a pas le droit de retenir un joueur qui pourrait avoir mieux ailleurs. On avait aussi des opportunités pour les remplacer». Said Benrahma, Mohamed Yattara et Grégory Bourillon ont rejoint les rangs angevins. Trois éléments qui connaissent bien la L1 et dont l'état d'esprit correspond au SCO. «Tous les joueurs viennent pour évoluer dans un système qui est déjà en place. Quand on recherche des profils, on recherche des joueurs qui rentrent dans ce projet. Ça permet de continuer sur la dynamique, de garder le même état d'esprit, la même sérénité dans le club». Barré par la concurrence, Jean-Kevin Augustin avait aussi le profil pour rejoindre Angers : «On a eu une discussion avec le PSG pour Augustin. Mais ça a tardé à se mettre en route. Tant mieux puisque des joueurs comme Capelle, Ketkeo sont bien. On aurait peut-être coupé un peu leur élan. Aucun regret sur ce dossier». Aucun regret également sur ce mercato pour le président du SCO d'Angers qui aura quelques mois de repos avant un mercato d'été qui s'annonce d'ores et déjà animé.