Info FM, OL : l’agent Frédéric Guerra vous donne les clés du mercato de Grenier et Gonalons

Par Khaled Karouri - Jahed Makhlouf
5 min.
Olympique Lyonnais Yoann Gourcuff @Maxppp

Dans un mercato placé sous le signe de l'austérité, l'Olympique Lyonnais a malgré tout su conserver deux de ses plus grands espoirs, en gardant dans ses rangs Maxime Gonalons et Clément Grenier. Deux hommes qui ont pourtant attisé les convoitises. Pour Foot Mercato, leur agent Frédéric Guerra vous explique le mercato de ses deux joueurs.

Entre l'Olympique Lyonnais et les jeunes du centre de formation, l'histoire d'amour a toujours été belle. Mais, ces dernières saisons plus que jamais, le club septuple champion de France s'est décidé à miser sur ses baby Gones, faisant d'eux les cadres de l'équipe première. Rien d'étonnant donc à voir Maxime Gonalons être le capitaine de l'écurie rhodanienne, tandis que Clément Grenier arbore lui aussi de temps à autre le brassard. Deux jeunes talents ô combien remarqués, eux qui sont désormais internationaux tricolores. Et pourtant, ces deux hommes auraient très bien pu quitter la capitale des Gaules durant l'intersaison, multipliant les courtisans. Alors, pour quelles raisons sont-ils restés à Gerland ? La réponse de leur agent Frédéric Guerra qui, venu dans nos bureaux, s'explique tout d'abord sur le cas du meneur de jeu :

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« La situation a été à la fois compliquée, et à la fois simple. Compliquée, parce que la principale interrogation a été de savoir avec qui il allait évoluer à l'Olympique Lyonnais. Et puis les clubs qui sont venus nous ont renforcés dans le fait de rester à l'OL, parce que nous nous sommes rendus compte, après avoir rencontré des gens immensément connus dont Arsène Wenger fait partie, que les clubs cherchaient plus à faire un coup financier parce qu'il lui restait un an de contrat, plutôt que de parler de projet de carrière. On s'est donc vite rendus compte que, par rapport au fait que Clément a fait six très bons mois de carrière, il lui manquait encore du jeu dans son club formateur de façon à titiller ceux qui veulent le joueur seulement parce qu'il est bon. Et puis Clément est un joueur très honnête, qui voulait que son club formateur gagne de l'argent, alors qu'avec un an de contrat l’indemnité de transfert aurait été plus faible, d'où son engagement pour deux ans supplémentaires ».

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Un nouveau contrat, qui s'accompagne forcément d'une revalorisation salariale digne de ce nom. Mais un bon de sortie a-t-il été ajouté ? « On n'a pas mis de clause de sortie. Mettre une clause de sortie, cela peut paraître facile. Mais, d'un point de vue législatif, il est très difficile d'inscrire un bon de sortie sans inscrire les conditions de règlements. On peut donc considérer qu'en mettant une clause, peu importe le montant, la façon de la rédiger obligerait le club acheteur à mettre la somme cash et instantanément. Compte tenu que Clément voulait que le club formateur gagne de l'argent, on ne voulait pas limiter ce montant ».

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Voulant donc agir aussi en pensant à son club, Clément Grenier a préféré prolonger et rester un peu plus entre Rhône et Saône, au détriment des nombreux clubs intéressés par ses services, dont Arsenal : « C'est l'un des clubs intéressés par Clément Grenier, mais il y en a beaucoup d'autres, j'ai fait beaucoup de déplacements en Europe, j'ai rencontré beaucoup de présidents de clubs. Mais, à chaque fois, la formulation des choses m'a donné à penser que c'est l'aspect contractuel de Clément Grenier qui les intéressait. J'ai trouvé ça assez requin, et on a donc défini que le club le mieux placé était l'OL, car l'entraîneur lui a parlé de plan de carrière, de situation tactique, de joueurs autour de lui. C'est peut-être le seul club où on a trouvé la franchise qu'on attendait ».

Naples sous le charme de Maxime Gonalons

Et si les Gunners se sont renseignés sur le cas de Clément Grenier, Naples n'a de son côté eu d'yeux que pour Maxime Gonalons : « Les contacts étaient réels. Nous nous sommes rencontrés à Milan avec Bigon (le directeur sportif). Il se trouve que Rafael Benitez en a fait une priorité absolue, on s'est appelés plusieurs fois. Lorsque Max est rentré de ses vacances estivales, on a déjeuné ensemble pour étudier la situation. Pour des raisons qui lui étaient personnelles, Max ne se sentait pas encore suffisamment costaud pour partir dans des clubs à forte pression. Car Naples, c'est 5 millions de fans... C'est une pression qu'il n'était pas encore prêt à vivre, et puis il n'avait pas terminé sa mission lyonnaise. Il a sa situation en équipe de France qui a aussi été analysée, et ça n'a donc pas pu se faire ». Pour autant, les Partenopei ont-ils abandonné toute idée de recruter le milieu défensif ? La réponse de son agent :

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« Moi, je suis né à Naples, j'y ai de la famille et des amis, j'y vais souvent. Je vous garantis que, par rapport à la ferveur marseillaise, c'est autre chose, il faut le vivre pour le savoir. Lorsqu'un entraîneur a quelque chose dans la tête, surtout quand c'est Rafael Benitez, il va continuer de suivre Max, que ce soit pour se dire qu'il est content de ne pas l'avoir pris, ou qu'il a des regrets de ne pas l'avoir eu. Un entraîneur a toujours besoin de certitudes, et doit donc les vérifier. Maxime est un garçon suivi par de très nombreux clubs européens. Il n'a pas prolongé car il avait un contrat longue durée, et ce n'est pas dans les habitudes lyonnaises et françaises de prolonger si tôt. Max a un paradoxe chez lui, il s'appelle Gonalons, on sait ce qu'est un Gone, on n'est pas loin de Gone à Lyon. Transférer Maxime, ce sera donc très compliqué ! » Pour le plus grand plaisir des supporters de l'OL.

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