Info FM, Habib Habibou : « Je n'exclus pas de revenir un jour à Lens »

Foot Mercato : Vous avez quitté le Racing Club de Lens. Que retenez-vous de votre passage dans le nord ?

Habib Habibou : Je ne retiens que des choses positives. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir pendant ces quatre mois. J'ai joué dans un stade magnifique devant l'un des meilleurs publics que j'ai connu dans ma carrière. Je me suis beaucoup amusé. J'ai passé de bons moments. J'ai marqué aussi des buts. J'ai été professionnel du début à la fin. Je ne retiens que de bonnes choses. Je leur dois aussi beaucoup car ils m'ont relancé. J'étais venu avec cet objectif. C'est ce qu'il s'est passé.

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FM : Pourquoi être finalement parti si cette expérience était positive ?

HH : Tout d'abord, avec le club on a raté le coche à la dernière minute. J'étais venu dans le but d'aider l'équipe à monter en Ligue 1. C'était un échec collectif. Il me fallait soit retrouver la L1, soit partir vers un autre challenge. Il s'avère qu'il y a une proposition qui est arrivée et je ne pouvais pas la laisser passer. Pour le bien de ma famille et de moi-même, c'était le meilleur choix de l'accepter.

FM : Rester une deuxième année à Lens aurait-il pu être envisageable ?

HH : Ça pouvait être possible aussi. Maintenant, on n'avait pas entamé de discussion pour ça. Il y avait une clause dans mon contrat qui stipulait que je pouvais partir (il avait un bon de sortie automatique si le club ne montait pas). On s'était mis d'accord avec le club. J'ai fait ce que je devais faire et il fallait franchir un autre pallier. Je pense que c'était le meilleur choix.

FM : Comment avez-vous vécu votre mercato ?

HH : À un moment donné, je me suis dit : "Si je dois partir, je partirais". Quand je suis parti à Bolton et que ça s'était bien passé, je m'attendais à signer là-bas mais les accords financiers n'ont pas été trouvés. J'étais en attente. Quand mon agent m'a fait part de l'offre que j'ai eue (du Qatar), je n'ai pas hésité. C'était la plus belle offre que j'ai reçue. Il faut être réaliste, je dois mettre ma famille à l'abri. Je ne pouvais pas me permettre d'attendre plus.

Un nouveau défi au Qatar

FM : Pourquoi avoir opté pour le Qatar ?

HH : C'est un nouveau challenge. C'est l'occasion de découvrir un nouveau championnat. La proposition qu'ils m'ont faite été très intéressante. Je ne pouvais pas refuser non plus.

FM : Quelles sont vos ambitions au sein de votre nouveau club ?

HH : Je veux marquer beaucoup de buts et m'imposer. Mon objectif est aussi de terminer meilleur buteur du championnat.

FM : Qu'avez-vous envie de répondre à ceux qui disent que votre choix est uniquement motivé par l'argent ?

HH : Qu'ils payent mes factures à ma place ! Qu'ils nourrissent ma famille ! À partir de là, on peut faire tout ce qu'ils veulent.

FM : Avez-vous dit adieu définitivement à la France ou revenir un jour est possible ?

HH : Bien sûr, c'est envisageable pour moi de revenir un jour en Ligue 1. Je n'exclus pas de revenir un jour à Lens aussi. On verra bien ce que l'avenir nous réserve. Mais ce n'est pas un adieu.

FM : Revenons à Lens. Quel regard portez-vous sur la situation actuelle du club ?

HH : C'est un peu tendu. Mais c'est aussi le cas dans d'autres clubs. On aurait tous aimé prendre un meilleur départ. C'est le football. La situation est difficile pour Lens mais ils vont relever la tête. Ils vont repartir sur de bonnes bases. La situation n'est pas agréable et elle me touche aussi. J'ai fait partie du groupe. Regarder cela de l'extérieur, ça me fait mal.

Une bonne relation avec Casanova

FM : Quelle était votre relation avec Alain Casanova ?

HH : Ma relation avec le coach était une belle relation d'hommes. C'est une personne que j'admire beaucoup. Il a compté pour moi. Je suis arrivé, il m'a donné l'opportunité et j'ai saisi ma chance. En tant qu'homme, c'est une bonne personne. Je m'entends bien avec lui. Quand je suis parti, on a parlé longuement. Je ne retiendrai que de bonnes choses de ce coach.

FM : Pourtant, certains disent qu'il est l'une des raisons des problèmes du vestiaire lensois ?

HH : Je ne pense pas que ce soit par rapport à lui. Les problèmes de vestiaire, on les règle dans le vestiaire. C'est le plus important. Il a assez d'expérience pour pouvoir gérer cette situation. J'espère qu'il va la gérer. Après, on sait tous le problème avec Nico (Douchez). ll faut le régler en interne et les choses vont aller mieux dans les jours à venir.

FM : Pour vous remplacer, Lens a recruté rapidement Ivan Lendric. Que pensez-vous de lui ?

HH : Quand j'étais en Belgique (à Zulte Waregem), c'était mon remplaçant. Donc je le connais bien. C'est un buteur. J'espère qu'il va beaucoup marquer à Lens et aider l'équipe. Il a des qualités de finisseur. Il va apporter un plus.

FM : Chez les Sang-et-Or, vous avez pu voir quelques jeunes du centre de formation, lequel vous a le plus impressionné ?

HH : Je pense que là-bas c'est un nid. Des joueurs comme William Bianda, Jean-Kevin Duverne ou Jean-Ricner Bellegarde, il y en a tellement. C'est incroyable les jeunes qu'il y a là-bas. Ils m'ont impressionné. Je tire mon chapeau au club.