Info FM, Sekou Baradji : « J’aurais pu être champion du monde que cela n’aurait rien changé »
Remplaçant sous l'ère Carteron, Sekou Baradji est désormais un pion essentiel du Dijon d'Olivier Dall'Oglio, actuel leader de Ligue 2. Il est revenu pour nous sur sa situation personnelle et sur les tracas de la saison dernière.
Non, Monaco n’écrase pas encore la Ligue 2 ! La faute à Dijon, qui occupe pour l’instant la première place du championnat après 6 journées (4 victoires, 2 nuls). Le club bourguignon, relégué après une deuxième partie de saison catastrophique en L1, n’a pas mis longtemps à digérer la descente et à reprendre le taureau par les cornes. Le secret ? C’est le milieu de terrain Sekou Baradji qui nous l’a révélé. « On est tous sur la même longueur d’onde. On accepte tous le projet que l’entraîneur a mis en place. Techniquement, on est présent. Notre force, c’est de tout donner pour le collectif. Pour l’instant, tout marche bien », nous a expliqué le joueur de 28 ans.
Tout marche bien, à commencer par lui. Arrivé à Dijon en janvier dernier suite à un essai concluant, le joueur formé au Mans a débarqué dans un drôle de contexte, en plein conflit ouvert entre Patrice Carteron et certains joueurs et dirigeants. Bien que Carteron ait validé son transfert, il ne faisait que rarement appel à lui sur le pré. « L’année dernière, c’était un choix du coach. Je n’avais pas la confiance de l’entraîneur, c’est dommage, je pense que j’aurai pu apporter quelque chose », glisse Baradji. « Désormais, on est en Ligue 2 et j’ai la confiance du nouvel entraîneur (ndlr : Olivier Dall’Oglio) ». Titularisé lors des 6 journées, Baradji prend sa revanche sur le traitement réservé la saison dernière.
« C’était Carteron le patron l’année dernière. J’ai essayé de faire les meilleures prestations mais j’aurais pu être champion du monde que cela n’aurait rien changé. Aujourd’hui, j’ai 28 ans, j’ai plus de maturité. Je ne lui en veux pas personnellement, mais j’aurais aimé plus jouer », affirme-t-il. Pour lui, il est enfin l’heure de trouver la stabilité, après avoir été un « adolescent un peu révolutionnaire. À 28 ans, c’est enfin normal pour moi de jouer ».
Il faut dire que Sekou Baradji a longtemps voyagé sans jamais se fixer. « J’ai fait le centre du Formation au Mans. J’ai été prêté à West Ham et Reading. Et puis quand je suis revenu au Mans, c’était la petite guéguerre. À 20 ans, on fait des choix un peu bizarre. On était montés en D1, j’étais aux portes des Espoirs et je suis allé à West Ham. J’ai été mal conseillé mais je ne regrette rien », admet-il. Désormais, il est un joueur clé de l’équipe qui domine pour l’instant le classement de Ligue 2 et qui peut rêver à un retour immédiat dans l’élite. Et cette fois-ci, pour Baradji, il ne sera plus question de passer à côté d’une saison pleine en Ligue 1.
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