Comment Arsenal peut redevenir un candidat pour le titre

Pendant que le PSG a établi un nouveau record en Ligue 1 avec 9 victoires lors des 9 premières journées, son ancien entraîneur Unai Emery a enchaîné avec Arsenal une neuvième victoire consécutive, toutes compétitions confondues, en allant battre Fulham dimanche après-midi (5-1). Grâce à ce nouveau succès, voilà les Gunners 4es de Premier League, à 2 points du trident de tête Manchester City-Chelsea-Liverpool. Ce qui était loin d’être prévisible après les deux premiers matches de la saison, justement face à City puis Chelsea, où Arsenal n’avait pas fait le poids. Mais voilà, Arsenal progresse sous les ordres de l’entraîneur espagnol, qui a déjà conquis son nouveau territoire, comme nous vous l’expliquions il y a quelques jours.

Les médias anglais reviennent ce lundi matin sur les améliorations constatées ces dernières semaines, en félicitant en premier lieu Unai Emery, dont la gestion de son effectif est considérée comme brillante. Plusieurs cas le démontrent, à commencer par Alexandre Lacazette. L’attaquant français a démarré la saison en tant que remplaçant et a su conquérir sa place. Emery, lui, a su l’installer, contrairement à Arsène Wenger. « Wenger ne lui a jamais fait confiance mais l’attaquant est en grande forme. Son association avec Aubameyang s’améliore chaque semaine, et Emery déploie ses options offensives avec bien plus de certitudes que son prédécesseur », écrit le London Evening Standard. Contre Fulham, Lacazette a inscrit un doublé de pur buteur, qui a mis son équipe sur de bons rails. Surtout, ses 4 buts inscrits en championnat depuis le début de l’exercice ont été décisifs (but de la victoire contre Cardiff, premier but contre Everton et Fulham). Il a gagné sa place, quitte à décaler Aubameyang sur un couloir.

Arsenal attend à nouveau les gros

Là encore, Emery est salué car le Gabonais n’affiche pas une attitude négative, au contraire. Heureux pour son ami Lacazette, il parvient à marquer régulièrement et joue la carte du collectif à fond. Autre cas bien géré, celui de Lucas Torreira. La recrue estivale a mis du temps à être lancée dans le grand bain de la Premier League, à l’instar du gardien Bernd Leno. Mais depuis quelques semaines, le milieu défensif uruguayen rayonne dans l’entrejeu et apporte une stabilité nouvelle. « Lucas Torreira sera crucial si jamais les aspirations de titre d’Arsenal sont réelles. C’est le type de joueur qui a longtemps manqué au club », peut-on lire sur le London Evening Standard toujours. C’est le Français Mattéo Guendouzi qui en fait les frais pour l’instant, en attendant une association entre les deux sur le long terme.

Alors, Arsenal peut-il réellement jouer le titre ? C’est ce qu’ont glissé Pep Guardiola et Jürgen Klopp ces derniers jours. Sûrement plus pour augmenter la pression sur les Gunners que pour exprimer une réelle crainte. Les défaites initiales contre Manchester City et Chelsea ont rappelé l’écart entre de vrais prétendants et les Gunners. De plus, la série de 9 victoires consécutives s’est bâtie face à une adversité abordable (Cardiff, Newcastle, Everton, etc). Contrairement à la fin de l’ère Wenger, Arsenal parvient à gagner ce genre de rencontres. Pour imaginer une véritable lutte pour le titre, il faudra attendre les prochaines grosses affiches (Liverpool le 3 novembre, Tottenham le 1er décembre) et surtout proposer un contenu plus consistant sur 90 minutes. Car l’un des rares reproches adressés à Emery se situe sur ce point, encore constaté face à Fulham, avec une première période médiocre et une seconde très réussie. Le travail n’est pas fini.