AC Milan : retour sur l’incroyable saga Balotelli !

Mario Balotelli au Milan AC, une évidence pour certains, une énorme surprise pour d’autres. Cela dépend si vous croyez dur comme fer aux déclarations de Silvio Berlusconi et d’Adriano Galliani, les deux hommes forts du club rossonero. Leurs multiples sorties médiatiques depuis plusieurs mois n’ont jamais eu de signification quant à leurs réelles intentions. Lancée lors de l’été dernier, la rumeur d’un retour en Italie a été le centre d’éternels démentis, de confirmations à demi-mot ou de mensonges utiles.

Tout a (re)commencé le 5 novembre dernier, avec une déclaration de Galliani. « J’aime profondément Balotelli mais certaines amours ne se concrétisent pas toujours dans une vie ». L’administrateur délégué de l’AC Milan, avec cette phrase, lançait officieusement la course à la signature de l’international italien, alors peu en odeur de sainteté du côté de Manchester City. Sans le savoir, Galliani va obtenir un coup de main de la part de Patrice Evra. « L’Italie manque vraiment à Mario. Je ne sais pas s’il va rester à Manchester car il veut rentrer dans son pays », a lâché le Français le 16 novembre. Dès lors, entre le désir de l’AC Milan et les confidences d’Evran tout semble réuni.

Mais alors que le président Berlusconi avait exprimé précédemment son envie de recruter Balotelli, il change son fusil d’épaule début décembre. « Balotelli ? Mes déclarations ont été mal interprétées. Les temps ont changé et certaines opérations ne peuvent plus se faire. 35 M€, c’est beaucoup trop cher », dit-il le 8 décembre avant d’appuyer un peu plus son propos quelques jours plus tard.« Je n’ai jamais rêvé de lui et il ne semble pas qu’il fasse partie des plans du Milan. » Le temps de la négociation officieuse a commencé. L’AC Milan n’a pas les moyens de payer le prix exigé par Manchester City, qui veut obtenir 37 M€.

Le prolixe agent de l’attaquant italien, Mino Raiola, entre à son tour dans le jeu. « La porte n’a jamais été ouverte. Il y a 0,0001% de chances car dans le football italien, on ne sait jamais ». Mais le sommet du poker menteur est atteint le 9 janvier avec cette déclaration télévisée de Berlusconi.« L’aspect humain est très important. Si vous mettez une pomme pourrie dans le vestiaire, elle pourrait infecter les autres. Je ne porte pas de jugement sur Mario Balotelli ni sur personne, mais il ne viendra jamais ». Dans le même temps, aucun signe d’encouragement n’est donné du côté de Manchester City (« Ce n’est pas vrai. Mario reste ici. Nous n’avons eu aucune demande au sujet de Mario ou d’autres joueurs » Mancini 25 janvier) ou de Raiola (« Manchester City ne vendra pas Mario. Il y a zéro possibilité qu’il bouge. Mais qui peut savoir ce qu’il va se passer d’ici le 31 janvier » 21 janvier).

Pourtant, le 27 janvier, les médias évoquent l’ultime offre de l’AC Milan, à hauteur de 20 M€. Ce sera la bonne, celle qui mettra un terme à 3 mois de poker menteur, de faux-semblants et de déclarations toujours contradictoires. Comme vous aviez pu le constater dans les dossiers Pato, Thiago Silva et Ibrahimovic, il est impossible de se fier aux paroles de Galliani et Berlusconi dès lors qu’ils sont en phase de négociations. Il suffit juste de saluer leur savoir-faire au moment où ils présentent le fruit de leur labeur.