Leonardo, le détonateur du nouvel AC Milan

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Milan @Maxppp

Après une très courte expérience d'entraîneur du côté d'Antalyaspor, le Brésilien a retrouvé son rôle de directeur sportif dans l'un de ses clubs de coeur : l'AC Milan. Et comme à Paris, ses premières décisions font mouche.

Il avait souvent clamé son envie de redevenir entraîneur après ses brèves expériences sur les bancs de l'Inter et de l'AC Milan. Il y a près d'un an, le club turc d'Antalyaspor a donné l'occasion à Leonardo Araujo d'exaucer son rêve. Mais encore une fois, le Leonardo version coach n'aura pas fait long feu. Parti après moins de trois mois passés en Super Lïg, le Brésilien a une nouvelle fois dû revoir ses plans. Pas de quoi le miner puisque l'ancien milieu de terrain sait très bien rebondir. Comme à Paris en 2011, "Leo" a endossé son costume de directeur sportif pour mener à bien un projet tout neuf.

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Leonardo, chef de chantier

Débarrassé du mauvais payeur chinois Yonghong Li, l'AC Milan a fait appel à son illustre joueur pour mener à bien «l'opération reconquête» souhaitée par la banque américaine Elliott, nouveau propriétaire du club, et le nouveau président rossonero Paolo Scaroni. De retour à Milanello huit ans après, Leonardo n'a bien évidemment pas été choisi par hasard. Outre son réseau, l'ex-international auriverde est une figure médiatique et emblématique censée redonner plus de visibilité à l'une des institutions européennes les plus importantes de la planète football. Bien plus en tout cas que son prédécesseur Massimiliano Mirabelli, un dirigeant pas franchement renommé internationalement.

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Leonardo revenu, les premiers effets de sa notoriété se sont immédiatement fait sentir. Contrairement au Paris Saint-Germain en 2011, le nouveau dirigeant milanais ne dispose pas de moyens financiers illimités, mais il sait mettre à profit son aura. Leonardo Bonucci avait des envies d'ailleurs ? Pas de problème. Leonardo a su profiter du désir du défenseur de retourner à la Juventus pour négocier l'arrivée gratuite de l'espoir Mattia Caldara et surtout décrocher le prêt (payant) de Gonzalo Higuain. Un joli coup, Pipita étant l'un des artilleurs les plus réputés de la Serie A (40 buts en 73 matches avec la Juve, 71 en 104 rencontres avec le Napoli). Face aux médias, Higuain a d'ailleurs reconnu que le Brésilien avait joué un rôle-clé dans cette opération qui était loin d'être aisée, Milan n'ayant pas le challenge de la Ligue des Champions à offrir à l'Argentin.

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Le retour des grands noms à l'AC Milan

«Je connaissais Leonardo avant ça. Il a joué un grand rôle dans mon arrivée. Ses mots m’ont convaincu. Je voyais la confiance dans ses yeux. Il a été une grande source de motivation pour que je vienne ici. Leonardo m’a convaincu.» Idem avec Paolo Maldini, autre figure emblématique du club lombard, que Leonardo a fait revenir en tant que directeur du développement stratégique. Un nouveau choix clinquant qui sera suivi par une autre arrivée remarquée. «Kaka sera à Milan en septembre, rien n’est défini, mais il veut être proche de nous, il veut apprendre le métier de directeur sportif, comprendre comment les choses fonctionnent. Il est le dernier Ballon d’Or milanais : il est éternel, il sera toujours lié au club», a indiqué le directeur sportif milanais lors de la présentation officielle de Maldini.

Faire revenir les illustres cadres pour redonner du charisme à l'AC Milan, une tactique qui ressemble fort à celle employée par l'Ajax Amsterdam. En difficulté, le club batave avait en effet rappelé à partir de 2010 Frank de Boer (entraîneur), Marc Overmars (directeur technique), Dennis Bergkamp (entraîneur-adjoint) ou encore Edwin van der Sar (directeur du marketing) pour remettre le navire à flot. Leonardo, Maldini, Gattuso (et bientôt Kaka) connaîtront-ils la même réussite à Milan ? Le temps apportera ses réponses. Idem en ce qui concerne le mercato lombard, même si la présence de Leonardo ne laisse pas les stars insensibles. Même celles qui paraissent moins accessibles financièrement pour les Rossoneri.

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