Quand les clubs français ont snobé des grands noms du football mondial (2/2)

Par Sébastien DENIS
4 min.
Monaco Radamel Falcao García Zárate @Maxppp

S'ils disposent de moins d'argent que leurs principaux concurrents européens en matière de transferts, les dirigeants des clubs de L1 ne sont pas non plus adeptes de la prise de risque. Ainsi, de nombreuses pépites leur sont régulièrement proposées à moindre coût et refusées faute de moyens et d'ambitions. Retour sur quelques joueurs snobés par les clubs français, aujourd’hui stars internationales. Voici le deuxième et dernier volet de notre dossier.

Radamel Falcao (Colombie, 25 ans, Atletico Madrid, valeur estimée à l’époque 4 M€, valeur actuelle 40 M€).

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Nous sommes au printemps 2009. Radamel Falcao est encore loin d’être le redoutable buteur qu’il est aujourd’hui, mais sa réputation est grandissante à River Plate. Il enchaîne but sur but avec le club argentin et se trouve sur les tablettes de prestigieux clubs européens. Par l’intermédiaire d’un agent, il est proposé en France à plusieurs clubs de L1 tels que Monaco, le PSG et l’OL pour la modique somme de 4 M€. Mais aucune de ces formations ne donnera suite. Quelques mois plus tard, il sera recruté par le FC Porto pour cette même somme et explosera littéralement. L’été dernier, il a été revendu à l’Atlético Madrid pour la somme record de 40 M€, soit 10 fois que sa valeur d’achat deux ans plus tôt. Un raté à méditer pour les clubs français.

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Keisuke Honda (Japon, 25 ans, CSKA Moscou, valeur estimée à l’époque 5,5 M€, valeur actuelle 15 M€)

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Si la réputation de Keisuke Honda n’est désormais plus à faire, le stratège nippon a connu un parcours pour le moins atypique puisqu’il a dû passer plusieurs saisons dans le modeste club néerlandais de VVV Venlo, son premier club en Europe. Après 16 buts en Eredivisie, son nom va commencer à circuler dans de nombreux clubs, y compris en France où Honda va être proposé à cinq clubs français pour 5,5M€. Aucun d’entre eux ne va prendre le risque de miser autant sur un joueur jugé trop inexpérimenté. Quelques mois plus tard, il rejoint le club moscovite qui met 10 M€ pour l’attirer dans ses filets durant l’hiver 2010. Aujourd’hui, il est devenu l’un des fers de lance du CSKA Moscou et a fait l’objet de nombreuses convoitises l’été dernier de la part de plusieurs grands clubs européens, dont le PSG. Très technique et très utile sur coup de pieds arrêtés, son profil aurait été très apprécié dans de nombreux clubs de L1. Dommage…

Diego Forlan (Uruguay, 32 ans, Inter Milan, valeur estimée à l’époque 0 €, valeur actuelle 6 M€)

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Nous sommes en novembre 1995 et Nancy se morfond en deuxième division. Diego Forlan débarque en Lorraine alors qu’il n’a que seize ans. En dépit de grosses qualités techniques et d’efficacité devant le but, il ne parvient pas à convaincre les dirigeants lorrains qui le laissent filer après cinq mois passés au club. Ces derniers ont affirmé que c’est l’Uruguayen qui a décidé de partir, mais à en croire Abdeslam Ouaddou, ancien joueur de Nancy formé au club à cette période, c’est l’ASNL qui a décidé de mettre fin au test du futur soulier d’Or européen parce qu’il n’avait pas la gnaque, comme l’a rapporté le défenseur marocain. Reparti en Argentine, il fera ses débuts avec Independiente, avant de débarquer à Manchester United et de devenir l’un des meilleurs buteurs de ces dix dernières années sous les couleurs de Villarreal ou de l’Atletico Madrid. Nancy se mord encore les doigts d’avoir laisser filer un tel talent…

Javier Pastore (Argentine, 22 ans, PSG, valeur estimée à l’époque 0€, valeur actuelle 42 M€)

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Recrue la plus chère de l’histoire de la Ligue 1, Javier Pastore a rapidement justifié les 42 M€ investis par le PSG. Mais, avant de connaitre sa fulgurante ascension, le stratège argentin s’est fait lui aussi recalé en France à Saint-Étienne fin 2006. Âgé de 17 ans, le parisien était venu faire un tournoi avec sa formation de Talleres Cordoba. Il avait été ensuite mis à l’essai durant trois semaines par les Verts qui n’avaient pas donné suite. Selon Omar Da Fonseca, alors directeur sportif du club forézien, les avis étaient unanimes au sujet de Javier Pastore. Jugé grand, maigre et en dessous lors des tests physiques, il ne pourrait jamais jouer en Europe à en croire le staff stéphanois. Cinq ans plus tard, "El Flaco" totalise 11 sélections en équipe d’Argentine, entame sa troisième saison en Europe, et vient d’être élu meilleur joueur du mois de L1 en septembre. Pas mal pour un joueur sans avenir en Europe…

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