Michel Seydoux se range derrière Jean-Michel Aulas et dézingue à tout-va !
À la tête du LOSC pendant 15 ans, Michel Seydoux a réagi à l'arrêt brutal de la saison de football, se muant en ardent défenseur de la cause chère à Jean-Michel Aulas et dénonçant les propos de Bernard Caïazzo et l'incompétence des instances.

Les amis de mes amis sont mes amis. Dans le cas de Michel Seydoux, président du LOSC de 2002 à 2017, on ne peut pas nier que les amis de mon frérot sont mes amis. Frère de Jérôme Seydoux, 39e fortune de France et membre du Conseil d'Administration de l'Olympique Lyonnais, l'ancien dirigeant lillois a accordé une interview à La Voix du Nord, dans laquelle il apporte son soutien à Jean-Michel Aulas et aux déçus d'une saison définitivement et brutalement interrompue le 30 avril, au sortir d'un Conseil d'Administration - un autre - de la LFP, qui a vu le Paris Saint-Germain être désigné champion, Amiens et le cas désespéré Toulouse descendre en Ligue 2, l'OL et le LOSC rentrer bredouille. Une fois le contexte posé, reste à se pencher sur les propos de l'homme à la barbe grisonnante, pour qui la décision d'arrêter le classement au soir de la 28e journée est une véritable injustice.
« On a un problème sur la justice des places acquises. C’est une décision qui a été prise trop hâtivement. Qu’on ne puisse plus jouer au football en France avant le mois de septembre : oui, ça, c’est probablement une vérité. Mais vous ne pouvez pas dire aux deux-tiers de la série : «j’arrête tout». Ce n’est pas possible », déplore Michel Seydoux, qui se range derrière Jean-Michel Aulas et pour qui la solution aurait été de suspendre le championnat et «regarder ce que font les autres», et non de prendre des décisions hâtives. «On sent que les instances n’ont pas géré la crise. On prend des décisions parce que le Premier ministre a prononcé une phrase qui est probablement un peu maladroite», a abondé l'ancien dirigeant du LOSC.
Team Aulas vs. Caïazzo
Alors que le football reprend ce week-end en Allemagne, que l'Italie va tout faire pour être prête le 13 juin, et que l'Espagne et l'Angleterre semblent plus proches d'une reprise que d'un arrêt définitif de la saison, la France a choisi de fermer boutique à dix journées de la fin, privant l'OL ou le LOSC d'une course à l'Europe, condamnant Amiens et Toulouse à la descente. Sur ce point, Michel Seydoux est amer. «Je partage l’opinion de M. Aulas parce que Lyon, Lille, Amiens et d’autres sont particulièrement lésés dans cette affaire. La Ligue s’est prise pour un gendarme. (...) On peut critiquer M. Aulas et je sais qu’il n’attire pas toutes les sympathies sur lui. Mais M. Aulas est quelqu’un qui travaille vraiment ses dossiers et qui est très fort sur les parties juridiques. Si M. Aulas se bat, ce n’est pas contre des moulins.»
Quant aux voix qui se sont félicitées de la décision de la Ligue de football professionnel de mettre un terme à l'exercice 2019/20, à l'image de Bernard Caïazzo, le président de l'AS Saint-Etienne, Michel Seydoux ne les entend pas, ou du moins ne les comprend pas. «Quand je vois Caïazzo dire que la messe est finie, je ne suis pas d’accord. Parce que lui il aurait peut-être pu descendre en deuxième division. C’est ça qui fait le suspense. La messe est dite pour ceux que ça arrange mais elle n’est pas honnête. C’est une messe qui est truquée», a-t-il ajouté au journal du Nord. Michel Seydoux, un allié de poids pour Jean-Michel Aulas et Bernard Joannin, dans leur combat pour la justice.