Copa Libertadores : ces anciennes gloires d’Europe qui rêvent grand au Maracanã !

Par Valentin Feuillette
6 min.
Edinson Cavani  @Maxppp

Compétition mythique pour tous les fans du football sud-américain, la finale de Copa Libertadores aura lieu ce samedi soir, sur la pelouse du stade du Maracanã à Rio de Janeiro. Une rencontre bien particulière qui opposera le Boca Juniors et Fluminense, durant laquelle plusieurs anciens joueurs d’Europe fouleront le pré.

C’est l’une des plus légendaires compétitions de football. Créée sous le nom de la Coupe des Champions d’Amérique en 1960, la Copa Libertadores est considérée comme l’une des compétitions majeures du continent sud-américain. Souvent comparé à l’équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du Sud, ce trophée est le Graal absolu pour tous les clubs du continent. Après plusieurs saisons marquées par la domination des clubs brésiliens, les observateurs commençaient à penser que la Copa Libertadores perdait de sa superbe et qu’une réforme était nécessaire afin de redynamiser la compétition. Un grand projet est d’ailleurs toujours dans les tuyaux depuis plusieurs mois : l’idée d’une extension panaméricaine, ouvrant ainsi la voie aux franchises de MLS et aux clubs mexicains dans la Copa Libertadores. La CONMEBOL (Confédération sud-américaine de football) et la CONCACAF (Confédération de football de l’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) ont annoncé en début d’année la signature d’un «accord de partenariat stratégique visant à renforcer et à développer le football dans les deux régions». Mais pour la finale de cette édition 2023 : l’excitation est à son comble en raison de la présence de nombreuses légendes sud-américaines en fin de carrière et du retour du mythique club du Boca Juniors en finale.

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Sur les quatre dernières années, la Copa Libertadores a été remportée successivement par Flamengo (2019, 2022) et par Palmeiras (2020, 2021). Et les trois dernières finales ont été, de surcroît, des affiches exclusivement brésiliennes. La rencontre de ce samedi soir prend la forme d’un véritable derby continental, le retour d’un choc entre un club brésilien et un club argentin, entre une équipe de Buenos Aires et une équipe de Rio de Janeiro. C’est le Brésil contre l’Argentine sur la pelouse du stade du Maracanã : tous les ingrédients historiques sont présents pour proposer une belle affiche du football sud-américain, un continent où le ballon rond est érigé au rang d’art, de moteur social et d’outil économique. Ce match sera aussi l’occasion de voir à l’œuvre des joueurs qui ont fait les grandes heures de la dernière décennie sur les pelouses européennes. De Marcelo à Edinson Cavani, ils rêvent tous de remporter ce précieux trophée, si important pour les footballeurs d’Amérique du Sud. Leurs palmarès déjà bien garni dans les plus grosses écuries européennes ne changent pas l’objectif onirique fixé ce samedi soir.

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Des noms mythiques sur la pelouse

Comme nous vous le présentions l’été dernier, le continent qui a vu naître le Roi Pelé, Diego Armando Maradona, Ronaldo Nazario, Lionel Messi et d’autres légendes du ballon rond, ont vu certains de ses grands joueurs de la décennie passée retourner au bercail. Des transferts qui n’ont rien de bien original mais qui dénotent dans ce mercato estival où plusieurs grands noms trentenaires ont répondu positivement aux sirènes saoudiennes. Dans les rangs du Boca Juniors, les noms de Sergio Romero, Marcos Rojo et Darío Benedetto ne passent pas inaperçus. Mais c’est bien celui d’Edinson Cavani qui est sur toutes les bouches : «C’est une question très difficile, j’ai parcouru un long chemin pour en arriver là. Et si tout ce chemin n’avait pas été parcouru, je ne serais peut-être pas arrivé là où je suis aujourd’hui. Mais la vérité est que je changerais beaucoup de choses, sauf la Copa América avec l’Uruguay, mais tout le reste, je peux l’échanger pour gagner la Copa avec Boca. Je pense que tout peut arriver», a déclaré en conférence de presse l’ancien attaquant du PSG et du Napoli.

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Dans l’équipe d’en face, Fluminense compte aussi dans ses rangs des joueurs aux noms ronflants, comme Felipe Melo, Ganso mais surtout l’ancien latéral gauche du Real Madrid, Marcelo. Il vise un 26ème titre en carrière et il peut notamment compter sur le soutien de Carlo Ancelotti qui a tenu à lui faire un clin d’oeil en conférence de presse : «Je vais regarder le match et porter le maillot de Fluminense, surtout pour Marcelo. Rien contre Boca Juniors, mais ici au Real Madrid, nous sommes tous fans de Marcelo et j’espère qu’il pourra remporter un autre titre». Quant au principal intéressé, il a affirmé : «disputer ce match avec mon club de cœur, c’est une joie immense», alors qu’il pourrait rejoindre un cercle très fermé de joueurs ayant remporté en carrière une Copa Libertadores et une Ligue des Champions. D’ailleurs, cette finale prend aussi une saveur particulière puisque l’entraîneur de Fluminense n’est autre que Fernando Diniz, actuel sélectionneur intérimaire de la Seleção. Beaucoup de noms offrent, à cette finale de Copa Libertadores, un parfum de passion nostalgique.

Une finale sous haute tension

La CONMEBOL, la plus haute entité du football sud-américain, a rencontré les dirigeants de Boca Juniors et Fluminense vendredi, ainsi que des représentants de l’AFA (Association argentine de football) et de la CBF (Confédération brésilienne de Football) pour aborder la question de la sécurité dans la ville de Rio de Janeiro, qui accueille ce samedi la finale de la Copa Libertadores. Cette large réunion fait suite à plusieurs graves échauffourées et débordements dans la ville ces derniers jours entre supporters argentins et brésiliens. Selon les informations d’ESPN Brasil, une bagarre entre les « torcidas » de Fluminense et les « hinchas » de Boca s’est terminée par l’arrestation d’une personne sur la plage de Copacabana, dans la zone sud de Rio de Janeiro. La police militaire a arrêté un supporter argentin qui avait jeté un objet sur un fan brésilien. Un supporteur brésilien a également dénoncé des insultes racistes provenant de certains argentins qui l’auraient appelé «petit singe» à plusieurs reprises. Une fanzone a été installée sur la plage et les autorités locales craignent de nouveaux mouvements de foule ce week-end.

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Entre provocations, insultes, arrestations et bagarres, la CONMEBOL a tenu à rapidement réagir en publiant un communiqué officiel dénonçant les actes de violence impliquant les supporters de Boca et de Fluminense : «La CONMEBOL appelle les supporters de Boca Juniors et de Fluminense à partager ensemble les moments de joie et de fête que nous offre notre football. Les valeurs du sport qui nous passionne le plus doivent inspirer des comportements de paix et d’harmonie. C’est pourquoi nous rejeter les actes de violence et de racisme qui pourraient survenir dans le cadre de cette finale», est-il écrit dans la missive publiée. Du côté des groupes de fans, les principaux supporters organisés de Fluminense ont annoncé avoir «un pacte» pour mettre fin à la violence contre les supporters de Boca Juniors à Rio de Janeiro : «Au cours d’une réunion tenue cet après-midi avec la direction de Fluminense, les supporters organisés de Fluminense ont signé un pacte pour que les conflits avec les supporters de Boca Juniors soient immédiatement arrêtés», ont écrit les supporters en uniforme, qui ont promis de punir les membres qui s’impliqueraient dans de nouvelles bagarres.

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