Ligue 1 : Lille arrache le nul à Metz dans un match de folie

Par Lucas Billard
4 min.
Burak Yilmaz face au FC Metz en Ligue 1 @Maxppp

Après une bonne entame de match, le LOSC, en supériorité numérique, a arraché le nul, grâce à Burak Yilmaz, au bout du temps additionnel après avoir souffert face à la fougue des Messins dans une rencontre au scenario invraisemblable comptant pour la première journée de Ligue 1 (3-3).

La rentrée du champion. Pour la première du champion de France en titre dans cette Ligue 1 édition 2021-2022, le LOSC a failli chuter d'entrée sur la pelouse du FC Metz (3-3). Terminée l'ère Christophe Galtier, place à Jocelyn Gourvennec sur le banc des Dogues, qui entamaient ce nouvel exercice de L1 auréolés du premier trophée de l'année, à savoir le Trophée des Champions glané face au PSG dimanche dernier (1-0). Au stade Saint-Symphorien, les Lillois se présentaient dans leur 4-4-2 classique, sans réelle surprise avec notamment Fonte, Sanches, André, Bamba ou encore le duo Yilmaz-David aux avant-postes. Même son de cloche côté messin, où Frédéric Antonetti alignait Oukidja, son capitaine Bronn, la révélation de l'an passé Sarr ou encore Niane en attaque, après une préparation estivale encourageante (3 victoires, 1 nul, 1 défaite).

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Dans un début de match à l'avantage du LOSC, David se créait la première véritable occasion de la partie. À la suite d'un une-deux entre Yilmaz et André, le Kraal adressait un centre fort devant le but d'Oukidja que Centonze était proche de prolonger dans ses propres filets. Au second poteau, Bamba suivait et remisait sur David qui, à bout portant, ne parvenait pas à redresser le ballon puissant de la tête (10e). Les récupérations tranchantes des Dogues faisaient mal à la défense du FC Metz, qui peinait à retrouver sa solidité qui faisait sa force l'an passé. Quelques instants après un nouvel avertissement signé Bamba, qui trouvait le poteau même si Yilmaz était signalé hors-jeu au départ de l'action, les visiteurs ouvraient le score sur une tête placée hors de portée par Botman sur un corner de Yazici (0-1, 23e).

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Metz, transformé, renverse la vapeur

Mais voilà, les Messins, poussés par les 15 000 spectateurs présents dans leur enceinte, n'ont pas abdiqué. Sur un centre de Delaine côté gauche, Centonze surprenait un Reinildo naïf et fautif au duel pour croiser et tromper Jardim de la tête (1-1, 31e). Une égalisation inattendue qui avait le mérite d'emballer encore plus une rencontre déjà vivante. Dans la foulée, Sarr décochait une demi-volée surpuissante boxée par le portier lillois (33e), ce à quoi répondait Yilmaz (36e) puis David (38e), respectivement bloqués par Oukidja puis Kouyaté. Complètement revigorés, les hommes d'Antonetti profitaient de leur temps fort pour prendre l'avantage grâce à Udol, qui concluait d'un plat du pied une petite partie de billard dans la surface nordiste (2-1, 42e). Il n'aura donc fallu que 11 minutes à Metz pour retourner le dernier vainqueur de Ligue 1, qui n'était pas au bout de ses peines dans un match au scenario renversant.

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Car au retour des vestiaires, l'intention des Messins était intacte. L'envie mise dans les duels et dans les tentatives des locaux ont payé. Après un très joli mouvement collectif côté droit, Centonze s'offrait un doublé, profitant d'un tacle de Botman rebondissant sur son tibia gauche et venant tromper une nouvelle fois la vigilance de Jardim (3-1, 52e). Un avantage de deux buts confortable et non négligeable au regard des minutes qui suivirent. Coupable d'un tacle non maîtrisé sur Yilmaz, Kouyaté était exclu par monsieur Wattellier (56e). Juste après, Botman trouvait la barre et André suivait bien pour réduire le score. Une joie néanmoins de courte durée car après de longues secondes de flottement, l'arbitre de la rencontre, après intervention de la VAR, refusait le but pour un hors-jeu de quelques centimètres du milieu français.

Yilmaz égalise au bout du suspense

Après ce fait de jeu défavorable, les Dogues semblaient sonnés, comme incapables de réagir, de se donner les moyens d'y croire dans cette partie. Centonze, encore lui (72e) puis Delaine (74e) poussaient et n'étaient pas loin d'enfoncer le clou, alors qu'une situation litigieuse laissait insensible monsieur Wattellier. Sorti du banc, Ikoné, servi par un autre entrant Lihadji, redonnait malgré tout espoir aux Lillois (3-2, 81e). De quoi offrir une fin de match irrespirable au public de Saint-Symphorien. Mais Oukidja ne tremblait pas devant Sanches (83e) puis s'employait sur une frappe de Lihadji (90e+2) alors que Bamba, idéalement placé, s'écroulait en marchant sur le ballon (87e) et que Kouyaté se distinguait d'un sauvetage acrobatique devant Yilmaz (90e). Dans un premier temps, car, au terme d'un rush dont lui seul a le secret, l'étonnant Yilmaz s'illustrait pour arracher le point du match nul dans ce match qui n'avait donc pas encore réservé toutes ses surprises (3-3, 90e+7).

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Le FC Metz, qui a donc fini par céder face aux multiples assauts lillois, démarre mieux la saison qu'il ne l'avait terminée en 2020-2021 et passe proche de s'offrir un succès de prestige après une prestation aboutie. De quoi aborder le déplacement à Nantes, dimanche, sereinement. Lors de l'année du sacre, Lille n'avait jamais perdu après avoir ouvert le score. Une dynamique intacte à l'aube de cette nouvelle saison 2021-2022. L'euphorie du Trophée des Champions semble toutefois loin pour Jocelyn Gourvennec, qui va rapidement devoir remobiliser ses troupes avant la réception de l'OGC Nice d'un certain Christophe Galtier samedi prochain, même si l'état d'esprit demeure irréprochable.

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