ASSE - OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Saint-Étienne Michel Fernandes Bastos @Maxppp

Dans un derby très accroché et marqué par deux expulsions, c'est l'OL qui parvient à tirer son épingle du jeu grâce à un coup franc puissant de Michel Bastos (0-1).

Pour la première fois depuis bien longtemps, le choc entre Saint-Étienne et l’Olympique Lyonnais avait un fort enjeu pour le haut du classement. Très attendu, ce match a finalement accouché d’une souris. Très motivées et surtout bien décidées à ne pas laisser l’adversaire respirer, les deux équipes nous ont offert un derby très rugueux où les joueurs offensifs ont eu toutes les peines du monde pour s’exprimer. La faute à un gros pressing de part et d’autre sur le porteur du ballon. Faute de jeu, le premier gros événement de la rencontre a d’ailleurs été la sortie prématurée d’un Clément Grenier en larmes sur blessure musculaire (12e). Pour remplacer le jeune milieu de terrain, Garde choisit alors de faire entrer un Fofana au profil plus défensif alors qu’il avait les joueurs pour rester dans le même système. Un choix qui a eu des conséquences puisque Yoann Gourcuff, très peu en vue, a alors délaissé son côté gauche pour repiquer dans l’axe.

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Heureusement pour Lyon, il existait des motifs d’espoir avec un Steed Malbranque très à l’aise dans les petits espaces et un Anthony Réveillère auteur d’une grosse prestation. Maître dans son duel face à Max Alain Gradel, l’international tricolore a également été l’un des joueurs les plus utilisés devant. C’est d’ailleurs lui qui a signé la plus grosse occasion de la première période sur un échange avec Bafé Gomis conclu par un piqué passant juste à côté du poteau droit de Stéphane Ruffier (32e). En face, les Verts se sont montrés très organisés, mais à part une première grosse alerte sur un face à face Vercoutre-Aubameyang (remporté par le portier) suite à une mauvaise passe en retrait de Bisevac (14e), rien à signaler. En clair, « Sainté » empêche l’OL de jouer, mais ne développe quasiment pas de jeu. A la pause, malgré un match à forte intensité, l’absence de situations de but gâchait un peu le spectacle.

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Au retour des vestiaires, les Lyonnais pensent enfin pouvoir débloquer la situation sur une main de Perrin dans sa surface. Mais c’était sans compter sur l’arbitre qui a justement accordé un corner, le Stéphanois s’étant simplement servi de sa main en tant qu’appui pour son tacle glissé (47e). Plus incisifs, les hommes de Garde ont pris les devants, les Verts n’étant toujours pas décidés à faire le jeu. Un changement de physionomie qui s’est illustré par une tête de Gomis sur corner (53e), le premier tir cadré des Lyonnais du match. Dominateurs, les Lyonnais vont alors subir un coup dur lorsque Dabo pète un câble en répondant à Gradel par un mauvais geste d’humeur. Carton rouge direct (57e). Mais qu’on se le dise, les Gones ne sont pas leaders pour rien. Forts mentalement, ils parviennent tout de même à prendre les devants sur une mine de Bastos plein axe. Le Brésilien profite d’un mur stéphanois peu compact et d’une erreur de placement de Ruffier pour ouvrir le score (0-1, 66e). Coaching payant pour Garde, Bastos étant entré en jeu à la place de Gourcuff suite à l’expulsion de Dabo.

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Ce n’est qu’à vingt minutes du terme que la troupe de Galtier a enfin réagi. À commencer sur un centre de Clerc qu’Aubameyang a tenté de prendre d’un ciseau (73e). Clerc qui s’est ensuite retrouvé en position d’avant-centre une minute après, mais son tir est passé de peu à côté du poteau gauche de Vercoutre (74e). C’est alors qu’Alonso va plomber ses partenaires. Entré en jeu à la 78e, l’Argentin touche deux ballons, s’énerve, récolte deux cartons jaunes en deux minutes et rejoint donc les vestiaires huit minutes après avoir remplacé Lemoine (86e). Encore une expulsion pleine de stupidité. Saint-Étienne n’a malgré tout pas relâché la pression en faisant le siège du camp lyonnais. Mais en vain. Au final, l’ASSE manque donc l’occasion de grimper sur le podium après le faux pas marseillais et reste sur dix-huit années d’insuccès face aux Gones. De leur côté, les Gones réussissent une excellente opération. Plus que jamais leaders du championnat, ils comptent cinq points d’avance sur le duo PSG-OM.

  • Homme du match : Bastos (61e, non noté) suite à l’expulsion de Dabo. Le Brésilien s’est immédiatement illustré en ouvrant le score d’un coup franc puissant (66e). Un but plus que décisif pour le classement de l’OL en championnat qui a eu le mérite de débloquer un derby très fermé, même s'il n'a pas été le Lyonnais le plus performant.
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Saint-Etienne :

-Ruffier (4) : aucun arrêt à effectuer en première période pour le portier stéphanois qui a concédé son premier tir cadré à la 52e minute sur une tête de Bafé Gomis. Masqué sur le coup franc de Bastos, il anticipe du mauvais côté et se troue complètement malgré un tir relativement anodin et aurait même pu encaisser un deuxième but, pris à contrepied sur un tir contré de Fofana à l'entrée de la surface.

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-Ghoulam (6) : le néo-international algérien a fait des merveilles dans son couloir gauche. Très disponible malgré le pressing lyonnais, il s'est illustré sur plusieurs montées rageuses, a souvent fait la différence balle au pied, combiné avec Gradel et subit beaucoup de fautes des défenseurs lyonnais. S'il a souffert des dédoublements d'Anthony Réveillère, il est resté vigilant défensivement et a éteint le pauvre Lacazette.

-Perrin (5) : auteur de plusieurs interventions bien senties, notamment devant Gomis (4e, 64e), il s'est montré extrêmement solide et a soulagé sa défense à maintes reprises. Solide et impérial de la tête, il n'a concédé aucune occasion aux attaquants lyonnais qui ont marqué sur leur seule occasion, un coup de pied arrêté.

-Bayal Sall (4) : le défenseur sénégalais a semblé avoir des consignes bien précises ce soir : dégager fort et loin ! Quand il a fallu relancer, il n'a pas fait de détails et a très régulièrement balancé. Solide dans l'ensemble, il a utilisé à bon escient son physique impressionnant pour couper les transmissions adverses et dégager les ballons de la tête. Averti pour contestation (29e).

-Clerc (5) : peu entreprenant dans son couloir droit, il a bien essayé de combiner avec Hamouma mais sans beaucoup de succès. Timide dans ses montées et ses prises de balle, il a eu du mal à régler la mire et à trouver preneur sur ses quelques centres. Manque l'égalisation en fin de match (73e).

-Clément (6) : le milieu formé à Lyon a fait un gros travail de récupération et énormément couru pour colmater les brèches. Beaucoup de ballons grattés, peu de fautes commises et une présence indispensable au milieu de terrain stéphanois.

-Lemoine (5) : parfait dans le harcèlement du porteur adverse qui lui a permis de gratter beaucoup de ballons, il a en revanche eu du mal à se projeter vers l'avant pour soutenir les offensives de ses partenaires. Remplacé par Alonso (76e), expulsé huit minutes plus tard après deux cartons jaunes aussi stupides que mérités.

-Cohade (5) : préféré à un Guilavogui plus défensif malgré l'excellence du milieu lyonnais, l'ancien Valenciennois a peiné à exister. Hormis une frappe trop enlevée (36e), pas grand chose à se mettre sous la dent pour le milieu de 28 ans. Précis dans ses transmissions et auteur de quelques ouvertures bien senties pour Aubameyang, il n'a pas suffisamment pesé sur le jeu d'une équipe qui s'est surtout appliquée a bien défendre. Remplacé par Guilavogui (80e).

-Hamouma (5) : seul joueur du trio offensif à s'être illustré, il aurait mérité d'être récompensé. Ses dribbles et sa vitesse ont fait des merveilles et lui ont souvent permis de faire la différence sur les défenseurs lyonnais mais le manque de présence dans la surface l'a empêché de trouver ses partenaires sur ses quelques tentatives de centres.

-Gradel (4) : s'il a fait preuve d'une belle application défensive, il a manqué d'énergie pour faire la différence balle au pied, sa spécialité. Bien muselé par un excellent Réveillère, il n'a quasiment remporté aucun duel et a peiné à apporter le danger dans le camp lyonnais. Auteur d'une simulation grossière après un coup de tête très léger de Dabo qu'il venait de tacler, il aurait, lui aussi, mérité d'être expulsé. Remplacé par Aleksic (82e).

-Aubameyang (4) : un peu brouillon en début de match et souvent excentré côté gauche, il a eu du mal à peser sur la défense lyonnaise. Malgré toutes ses qualités de dribbles et de vitesse, il n'a jamais réussi à faire la différence, peu inspiré dans ses choix et sevré de ballons par les défenseurs adverses. Averti pour un tacle en retard sur Dabo (49e).

Olympique Lyonnais :

  • Vercoutre (5) : le portier lyonnais n’a pas spécialement eu à s’employer. Hormis une alerte suite à une mauvaise passe en retrait de Bisevac (14e), il a eu la chance de voir les principales opportunités stéphanoises passer largement à côté de ses cages (73e, 74e).

  • Réveillère (7) : il a su répondre présent ce soir. Avec une bonne maîtrise de Gradel, il a éteint l’attaquant stéphanois. Positionné très haut et très recherché sur le flanc droit, il a été l’un des hommes les plus utilisés par l’OL pour sa qualité de centres. Sa bonne prestation aurait pu être récompensée par un but, mais son piqué est passé juste à côté des buts de Ruffier (32e).

  • Bisevac (6) : hormis sa mauvaise passe en retrait qui provoque un duel Vercoutre-Aubameyang (14e), le Serbe a été costaud, notamment dans les duels aériens. Il faut dire aussi qu’il a bien été aidé durant une grande partie de match par l’absence de jeu adverse.

  • Umtiti (6) : solide face à Aubameyang, il a remporté tous ses duels face au Gabonais. Très actif lors du temps fort stéphanois en fin de match, il a su rester calme face aux provocations d’Alonso qui ont entraîné l’expulsion de l’Argentin.

  • Dabo (3) : l’ancien Sévillan réalisait un match plutôt honorable. Moins offensif que Réveillère, il se montrait solide dans ses duels. C’est alors que tout a basculé. Expulsé pour un mouvement d’humeur sur Gradel (56e), il a condamné avec son erreur stupide son équipe à évoluer en infériorité numérique avant l’heure de jeu. Impardonnable à ce niveau.

  • Gonalons (6) : dans ce match engagé, il a été comme un poisson dans l’eau. Aueur d’un bon pressing sur le milieu adverse, il a mis le bleu de chauffe lorsqu’il a fallu mettre le pied sur la balle. À noter aussi qu’il a été très utile dans les sorties de balle lorsque Saint-Étienne poussait fort en fin de match.

  • Malbranque (7) : face au pressing de tous les instants, il a su s’en sortir grâce à sa maîtrise technique dans les petits espaces pour servir ses coéquipiers du milieu. Comme d’habitude, il a réalisé beaucoup d’efforts dans ses replis défensifs. Un véritable pitbull qui a su être l’un des rares techniciens à essayer de développer du jeu dans ce match rugueux.

  • Grenier (non noté) : il a pris beaucoup de coups ce soir, mais c’est tout seul qu’il s’est donné une blessure musculaire à la cuisse. Un derby gâché, sorti en larmes. Remplacé parFofana (12e, noté 5,5). Moins offensif que Grenier, il a su calmer les ardeurs adverses avec un placement assez bon dans l’ensemble.

  • Lacazette (6) : il a beaucoup cherché à défier son opposant direct en un contre un, mais à la sortie, peu en réussite sur ses centres. Mais son activité a été très précieuse face à un bloc stéphanois très regroupé. Il a également bien profité des montées de Réveillère pour combiner avec son latéral.

  • Gourcuff (4,5) : il a traversé ce derby en toute discrétion. Positionné sur un côté gauche qu’il n’affectionne pas particulièrement, il a souvent repiqué dans l’axe après la blessure de Grenier. Avec peu de ballons touchés et très vite pris en tenaille, il n’a jamais été à l’origine d’actions dangereuses sauf quand il a tiré les corners. Remplacé par Bastos (61e, noté 6,5) voir ci-dessus.

  • Gomis (6) : privée de ballons suite au pressing des Verts sur les milieux lyonnais, la panthère est souvent descendue d’un cran pour toucher le cuir. Et comme d’habitude, même s’il n’a pas eu de grosses occasions à se mettre sous la dent, hormis une tête sur corner (53e), il n’a pas été avare en efforts pour aller presser les défenseurs adverses. Remplacé par Benzia (87e).

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