Le conseil de classe de l'OL

L'Olympique Lyonnais passe la trêve hivernale à une bien inconfortable neuvième place. Deuxième de Ligue 1 à la même époque la saison dernière, le club rhodanien a vécu une première partie d'exercice nettement moins flatteuse, restant notamment sur six rencontres de rang sans le moindre succès glané en championnat. L'heure du bilan a donc sonné à mi-parcours, et Foot Mercato vous propose de découvrir les appréciations accordées aux Gones. C'est parti pour le bulletin, qui ne compte que les joueurs ayant disputé au moins 5 rencontres de Ligue 1.

Les félicitations du jury

Ils ne sont, selon nous, pas plus de deux joueurs de l'OL à avoir droit aux félicitations lors du conseil de classe. Premier d'entre eux, Anthony Lopes fait office d'élève modèle, lui qui a tout au long de cette première partie de saison multiplié les parades pour éviter la catastrophe à une équipe qui, sans son portier, aurait sans doute vécu des désillusions encore plus grandes. Ses 31 arrêts et 45 frappes détournées suffisent à prouver sa valeur. Enfin, Samuel Umtiti est lui aussi félicité. Pas besoin de longs discours, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Avec son numéro 23 sur le pré, la défense de l'OL n'encaisse que 0,58 but par match de L1 disputé cette saison. En revanche, en son absence, Lyon encaisse 2,67 buts par rencontre... Quand le chat Umtiti n'est pas là, les attaquants dansent ! À noter aussi que Nabil Fekir aurait pu figurer dans cette catégorie vu son début de saison stratosphérique, mais n'a disputé que 4 petits matches de championnat seulement.

Les encouragements 

Trois gauchers ont pour leur part droit à nos encouragements. À commencer par une recrue estivale, Jérémy Morel. Pas forcément clinquant sur le papier, l'ajout de l'ancien Marseillais a pourtant fait du bien, notamment lorsque celui-ci fut replacé dans l'axe par Hubert Fournier. Plus en vue qu'au poste de latéral, Morel a eu le mérite de tenir quelque peu la baraque en l'absence d'Umtiti. L'association possible des deux à la reprise pourrait s'avérer intéressante. Maxwel Cornet s'en sort lui aussi avec les honneurs. Buteur face à Toulouse, l'attaquant a démontré quelques qualités, qui doivent encore être travaillées, lui qui n'a que 19 ans. Son but à Valence en Ligue des Champions a également marqué les esprits. Contesté, Rachid Ghezzal a lui aussi droit à nos encouragements. Pas toujours le plus régulier ou le plus efficace dans ses prises de décision, l'Algérien a eu le mérite de ne jamais baisser les bras, tentant toujours de faire la différence, avec 1 but et 2 passes décisives à la clé pour lui en L1. Il faut ajouter à ce trio un droitier vétéran, répondant au doux nom de Christophe Jallet. Ayant démarré la saison en fanfare, le latéral a certes eu un coup de mou dans la foulée, mais pas de quoi effacer tout ce qu'il a pu apporter. Enfin, on retrouve un Jordan Ferri qui, bien que décrié en début de saison, a été l'un des rares joueurs de champ à tenir son rang à Lyon. Pas le plus talentueux diront ses détracteurs, le relayeur a au moins eu le mérite de se battre et de tout donner à chaque match, là où certains de ses partenaires semblaient en plein naufrage dans l'impact. Aldo Kalulu et Clément Grenier auraient pu figurer dans cette catégorie, mais n'ont pas eu un temps de jeu suffisant.

Passable

Ce qu'on peut appeler le ventre mou de l'effectif. Ni très en vue, ni décevant, voilà un groupe de joueurs ayant tenté d'apporter à leur niveau. On peut ainsi penser à Milan Bisevac qui, sur ses cinq premiers matches de championnat, n'aura encaissé qu'un petit but. En revanche, sa prestation indigente face à Montpellier (2-4) a de quoi poser quelques questions. Henri Bedimo a lui aussi fait le métier. En fin de contrat en juin prochain, le latéral ne réalise pas la plus grande saison de sa carrière, mais reste impliqué et sérieux à chaque partie. Enfin, deux anciens de l'entrejeu ont eux aussi été corrects, sans plus. C'est ainsi qu'Arnold Mvuemba et Steed Malbranque, qui n'ont pas eu un grand rôle à jouer il faut bien l'avouer, ont tout de même dépanné et permis de faire souffler certains. On regrettera tout de même qu'ils n'aient pas pu venir titiller un peu plus encore quelques cadres en péril.

Avertissements de comportement

Ils sont deux joueurs à figurer dans cette catégorie, laquelle vient sanctionner des écarts de conduite préjudiciables à ce niveau. Difficile ainsi de ne pas mentionner le cas de Corentin Tolisso. S'il se défend d'avoir pris la grosse tête, et s'il conserve le soutien indéfectible de certains tauliers du vestiaire, celui qui arbore le numéro 8 s'est pourtant trouvé au centre de bien des indiscrétions peu flatteuses. Son échauffourée avec Lindsay Rose, ses propos à priori désobligeants à l'encontre de Claudio Beauvue... Autant d'indiscrétions à son égard qui témoignent d'un problème évident. À lui de se reprendre au plus vite car on le sait, un Tolisso à 100% sur son football est un élément primordial de l'effectif lyonnais. Claudio Beauvue a lui aussi droit à un avertissement du fait de son comportement. Et pour cause, son refus de serrer la main de l'entraîneur Hubert Fournier à Nantes, alors même que ce technicien lui a maintenu une confiance sans faille en dépit de performances discutables, ne peut rester impuni. Écarté du groupe le match suivant, l'avant-centre doit faire mieux pour s'adapter à sa nouvelle équipe.

Avertissements de travail

Catégorie la moins flatteuse, celle-ci vient désigner des éléments qui, depuis la reprise, ne sont clairement pas à un niveau digne de l'OL. Capitaine exemplaire par le passé, Maxime Gonalons n'est ainsi que l'ombre de lui-même depuis la reprise, commettant plus de fautes qu'il n'en subit (19 contre 17), et ne gagnant surtout que 51% de ses duels, soit son plus faible total depuis maintenant 3 ans ! Recruté contre un chèque de 8 M€, Mapou Yanga-Mbiwa n'est lui pas au niveau attendu non plus. Comme Gonalons, le défenseur central ne remporte que 51% de ses duels, et a déjà commis quelques bévues rédhibitoires. Sergi Darder doit lui aussi faire mieux. Enrôlé pour 12 M€, l'ancien de Malaga ne s'est pour l'heure pas franchement acclimaté au style de jeu rhodanien, et se montre transparent, voire dépassé (34% de duels gagnés seulement), alors qu'il devait apporter une qualité indéniable à l'entrejeu. Son de cloche identique pour Rafael, mais aussi pour Mathieu Valbuena. Ce dernier, s'il se dépense sans compter, n'apporte pas grand-chose en termes statistiques (1 but et 2 passes décisives, 34% de frappes cadrées seulement). Enfin, Alexandre Lacazette est lui aussi averti. Meilleur buteur de Ligue 1 la saison dernière avec 27 réalisations au compteur, le canonnier n'a trouvé le chemin des filets qu'à 6 reprises, dont 3 fois face à l'ASSE. Moins en vue dans le jeu et parfois même dans l'envie, l'avant-centre peut et doit mieux faire au vu de son nouveau statut.