Crises de panique, dépression : Gregory van der Wiel raconte ses malheurs

Par Alexis Pereira
3 min.
Gregory van der Wiel ici sous le maillot de Toronto @Maxppp

De retour aux Pays-Bas cet été, Gregory van der Wiel n'a toujours pas fait ses débuts avec le KRC Waalwijk. Le latéral droit, passé par le Paris SG, a expliqué pourquoi.

Le 6 août, le KRC Waalwijk annonçait l'arrivée de Gregory van der Wiel (32 ans), libre depuis la fin de son aventure à Toronto, en Major League Soccer. Le latéral droit n'a cependant toujours pas retrouvé les terrains d'Eredivisie depuis. Et la raison n'est pas physique, comme on pourrait s'y attendre puisque le dernier match officiel de l'ancien Parisien (2012-2016) remonte à octobre 2018.

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Le problème est ailleurs. L'ex-international oranje (46 sélections) a publié un message sur son site officiel pour s'expliquer. «Depuis plus d'un an maintenant, je vis avec des crises de panique et d'anxiété, qui ont commencé quand j'étais chez moi, à Los Angeles. À ce moment-là, je ne savais pas ce qui m'arrivait et je pensais que j'avais une crise cardiaque. Je me suis d'abord dit que quelque chose n'allait pas physiquement. Après plusieurs examens, dans plusieurs hôpitaux et différents médecins, la conclusion est que tout était en parfait état de fonctionnement», a-t-il d'abord indiqué avant de poursuivre.

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«Après cette confirmation, je me suis penché sur l'aspect mental des choses, ce que je fais aujourd'hui encore. Il y a quelques raisons pour lesquelles cela m'arrive et je veux les partager avec vous. En tant que footballeur professionnel, j'ai toujours eu la pression pour montrer le meilleur de moi-même, quoi que je puisse ressentir. J'ai toujours mis mes émotions de côté et c'est quelque chose qui s'est construit au fil des années. Frustration, colère, déception, tristesse, j'ai tout mis de côté et continué ma vie et ma carrière. Me dire "je m'en fous" est facile et c'est ce que j'ai fait», a-t-il raconté avant de continuer.

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Son passage au PSG n'a pas aidé...

«Les dernières années de ma carrière n'ont pas été faciles. Après ne pas avoir été toujours pleinement heureux à Paris, puis une année difficile à Istanbul et quelques mauvais mois à Cagliari, le plus gros coup dur a été lorsque j'ai été obligé de quitter Toronto. Après tous les moments difficiles que j'ai énumérés, j'ai finalement vécu une super saison à Toronto. J'adorais l'équipe, les gens et la ville. Je m'imaginais continuer à jouer et à vivre à Toronto au moins 5-6 ans. Et puis, au milieu de nulle part, j'ai dû quitter le club à cause d'une discussion avec le coach, que j'aimais beaucoup. Cela m'a beaucoup blessé et me fait toujours mal. Je suis passé d'une routine où je m'entraînais toujours les jours et jouais des matches chaque semaine à ne plus avoir d'objectifs et de routine. Six mois plus tard, mes crises de panique ont commencé», a-t-il révélé.

Le défenseur espère donc pouvoir régler ce problème mental pour reprendre le fil de sa carrière. «Depuis que je suis revenu à Amsterdam, je me sens beaucoup mieux. L'amour du jeu est toujours là, il n'est jamais parti. C'est pourquoi je suis en train d'essayer de revenir sur les terrains coûte que coûte et je suis chanceux d'avoir trouvé un club qui veut m'aider à y arriver. Le RKC Waalwijk m'a accueilli à bras ouverts et m'aide en tout. Après avoir parlé avec le coach et le directeur sportif, je n'ai pas hésité. Je n'ai pas encore atteint mon objectif mais je travaille dur chaque jour pour faire mon retour», a-t-il assuré, expliquant le but de sa démarche.

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«Je ne suis pas sûr que ça arrivera, mais le temps nous le dira. Peu importe l'issue, je suis reconnaissant pour l'extraordinaire aide que je reçois de tout le monde au RKC. Je voulais partager ça avec vous parce que ça fait partie de la vie. Qui que tu sois, nous sommes tous humains et cela peut arriver à n'importe qui. J'ai aussi voulu partager ça avec vous pour vous expliquer la situation actuelle. L'année n'a pas été facile pour moi, mais je suis beaucoup mieux maintenant et je suis très excité de voir ce qui va se passer. Merci», a-t-il conclu. Bonne chance.

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