L’Angleterre n’en peut déjà plus de Thomas Tuchel !
Bousculée et battue 3-1 par le Sénégal au City Ground, l’Angleterre de Thomas Tuchel traverse une crise profonde. Entre choix contestés, défense en lambeaux et manque d’identité tactique, le sélectionneur allemand est déjà sous le feu des critiques, quelques mois seulement après sa prise de fonction.

L’Angleterre a chuté face au Sénégal, et sans surprise, la presse britannique cherche déjà des coupables – ou des symboles à accabler. Thomas Tuchel, bien qu’Allemand et sans lien direct avec la sélection anglaise, revient une fois de plus dans le collimateur médiatique. Plusieurs tabloïds n’ont pas attendu pour l’ériger en figure du malaise : un entraîneur étranger au caractère tranché, aux méthodes jugées trop rigides, et à l’attitude perçue comme hautaine. C’est une vieille habitude outre-Manche : quand le climat se crispe, on réactive les rancunes.
Depuis son passage à Chelsea, Tuchel a toujours divisé en Angleterre. S’il a offert une Ligue des champions au club londonien, ses tensions avec les dirigeants, son franc-parler sur le calendrier surchargé et sa méfiance envers certains rouages du football anglais ont laissé des traces. Aujourd’hui, la presse relance ces épisodes pour mieux illustrer une idée tenace : Tuchel ne correspondrait pas à l’image du manager que le pays veut — ou supporte. Même à distance, son nom revient, preuve que, pour certains, il incarne encore une menace ou un dérangement persistant dans l’imaginaire footballistique anglais.
Une inefficacité qui passe mal
Depuis son arrivée à la tête de l’équipe d’Angleterre, Thomas Tuchel peine à imposer une véritable identité de jeu, et les lacunes criantes de son équipe ont éclaté au grand jour lors de la défaite 3-1 face au Sénégal. Ce revers historique – le premier concédé contre une nation africaine en match amical – a mis en lumière une défense désorganisée, fébrile et incapable de répondre à l’intensité adverse. Des erreurs individuelles flagrantes, notamment celles de Walker et Chalobah, ont facilité les buts sénégalais, et l’ensemble du bloc défensif a semblé mal coordonné, sans repères. Pire encore, après une ouverture du score rapide de Kane, les Anglais ont totalement perdu pied : manque de pressing, repli défensif trop lent, et un milieu incapable de contenir la créativité sénégalaise. Les critiques pointent également une incapacité de Tuchel à réagir en cours de match, avec des changements tardifs et peu efficaces. « Résultat décevant. Je ne sais pas si nous méritions un peu mieux, mais nous avons encore une fois eu l’impression d’être un peu figés, pas assez actifs pendant une bonne partie du match», a expliqué le sélectionneur. Si l’Angleterre montre encore quelques éclairs offensifs, l’ensemble reste brouillon, sans automatisme clair – une situation alarmante à l’approche de compétitions majeures comme la Coupe du monde. Les choix de Thomas Tuchel depuis sa prise de fonction suscitent aussi une vive controverse.
D’abord, sa décision de ne pas prendre immédiatement ses fonctions après sa nomination – préférant attendre trois mois – a été perçue comme un manque d’implication. Depuis, ses convocations sont jugées incohérentes : certains joueurs sélectionnés sont en méforme ou utilisés hors de position, tandis que d’autres, comme Ivan Toney, ont été ignorés malgré leurs bonnes performances en club. Sur le plan humain, plusieurs observateurs, dont Roy Keane, s’interrogent sur l’ambiance au sein du groupe, évoquant un vestiaire dépourvu d’unité et d’agressivité, où les joueurs semblent désengagés. Le public, quant à lui, a exprimé son mécontentement : les sifflets entendus au coup de sifflet final contre le Sénégal marquent une rupture claire avec l’enthousiasme initial qui entourait la nomination de Tuchel. En résumé, le technicien allemand, reconnu pour sa rigueur tactique en club, n’a pas encore su transposer ce savoir-faire en sélection. Il fait face à une crise de confiance, à la fois sur le terrain et en dehors, et devra rapidement rectifier le tir s’il veut éviter que l’Angleterre ne connaisse une désillusion majeure lors de ses prochaines échéances internationales.
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