Affaire Mediapro : les révélations qui accablent la LFP

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Mediapro,  futur ex-diffuseur de la L1 @Maxppp

La LFP est dans le dur depuis que Mediapro a publiquement annoncé son envie de renégocier à la baisse le montant des droits TV. Sans oublier le probable non versement de l'échéance de 172 M€. Mais la LFP n'est pas exempte de tout reproche.

Les décideurs du football français ont un peu la gueule de bois. Le 29 mai 2018, ils se réjouissaient de ce que beaucoup d’observateurs avaient qualifié de « braquage », à savoir de la vente des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 pour 1,153 milliards d’euros par saison (pour la période 2020-2024). Un montant exceptionnel jamais atteint en France. Et si certains acteurs de l’audiovisuel tricolore ont rapidement émis des doutes, la L1 avait les yeux qui brillaient devant le chèque de 780 M€ que Mediapro devait lui verser tous les ans.

La suite après cette publicité

Aujourd’hui, les craintes émises à l’encontre du groupe sino-espagnol se sont avérées, notamment depuis que le patron de Mediapro, Jaume Roures, a publiquement confirmé qu’il souhaitait que le montant des droits TV soit renégocié à la baisse. Mais ce n’est pas tout puisque l’Espagnol a également confirmé qu’il y avait peu de chances pour que le versement de l’échéance de 172 M€ soit réalisé en temps et en heure. Un véritable drame pour les clubs français puisque cette somme était censée leur être redistribuée le 17 octobre prochain.

À lire PSG : l’OL s’enflamme pour Bradley Barcola !

La LFP pointée du doigt

Face à ce scénario catastrophe, la LFP s’est alors mise à la recherche d’une banque capable de lui prêter de l’argent pour faire face au non-paiement de Mediapro. Cependant, si on en est arrivé là, ce n’est pas uniquement de la faute du nouveau diffuseur du championnat. C’est tout du moins ce que l’on apprend dans l’édition du jour de L’Équipe. Le quotidien sportif révèle en effet que la LFP n’a pas vraiment pris toutes les précautions nécessaires dans ce dossier. En clair, alors que Mediapro se faisait jeter d’Italie pour ne pas avoir présenté suffisamment de garanties bancaires dans le cadre de l'achat des droits TV de Serie A, la LFP a accepté de vendre ses droits sans en demander.

La suite après cette publicité

À l’époque Didier Quillot, l’ancien DG de la LFP, indiquait qu’une caution solidaire de l’actionnaire (de Mediapro) avait été l’option choisie. Aujourd’hui, le journal avance que la LFP « doute fortement d’obtenir cet acte de cautionnement solidaire ». Et ce n’est pas fini. Juste après avoir dit oui à Mediapro, des dirigeants de la LFP, qui n’étaient pas totalement rassurés, se sont rendus à Londres pour rencontrer des investisseurs pouvant assurer, au cas où, le non-paiement de deux échéances de Mediapro, à savoir environ 340 M€ en échange de… 3,4 M€. Sauf qu’au final, ils n’ont pas voulu aller plus loin. Aujourd’hui, ils doivent peut-être sans mordre les doigts.

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité