PSG - FC Porto : les notes du match
Le Paris Saint-Germain a pris sa revanche sur Porto en disposant des Dragões sur sa pelouse (2-1). Les Rouge-et-Bleu terminent ainsi premiers de leur groupe.

Battu à Nice, empêtré dans une spirale médiatique négative, le Paris Saint-Germain était attendu ce soir au Parc. D’une part pour signer un succès de rang face à une référence de la scène européenne. Ensuite pour tenter de terminer la phase de poules à la première place du groupe A. Observés, scrutés, les hommes de Carlo Ancelotti ont démarré la rencontre pied au plancher. À l’instar de la prestation qu’ils avaient fournie pour leur retour en Ligue des Champions face à Kiev (4-1), les Parisiens ont imprimé un rythme assez élevé en pressant assez haut.
Résultat : avec un entrejeu à quatre éléments (Lavezzi, Chantôme, Matuidi, Pastore) plus le duo Ibrahimovic-Ménez devant, les Rouge-et-Bleu n’ont mis que deux minutes à se créer leur première action chaude sur un centre de Pastore mal repris par Ibra face au but. Dans un Parc chauffé à blanc, les Franciliens ont remis ça très vite, mais le tir de Van der Wiel n’a pas trompé Helton (4e). Durant la première demi-heure de jeu, Paris a cependant enchaîné les coups de pieds arrêtés à défaut de proposer un jeu en mouvement et alléchant (10e, 18e). Une accumulation qui a fini par payer sur une tête rageuse de Thiago Silva sur un coup franc de Maxwell (1-0, 29e). La première place du groupe est alors en poche.
Dominé, le FC Porto ne s’est pas affolé pour autant. Capables d’infliger de longues séquences de conservation de balle, les Dragões ont même su donner quelques sueurs aux supporters franciliens comme cette frappe de Martinez qui passe juste à côté du but de Sirigu (11e). Avant de passer la vitesse supérieure. Avec un duo Lavezzi-Pastore peinant à accomplir ses tâches défensives, les latéraux portistas s’en sont donnés à cœur joie pour s’y engouffrer. D’ailleurs, il n’a fallu que quatre minutes aux Dragões pour revenir au score sur un déboulé de Danilo qui a trouvé Martinez auteur d’une tête victorieuse (1-1, 33e). Tout est à refaire pour Paris. Remis en selle, Porto a alors dominé la fin de la première période, insistant beaucoup sur les côtés et trouvant aisément la tête de ses attaquants. En face, les partenaires de Ménez ont semblé accuser le coup et ce n’est pas leur faible présence offensive qui leur a permis de rassurer avant de filer au vestiaire, hormis une tête d’Ibra qui a obligé Helton à concéder un corner (43e).
Au retour des vestiaires, le PSG est revenu sur la pelouse plus tôt que ses adversaires. Et plus motivé visiblement. Comme en début de première période, les hommes de « Carletto » ont allumé quelques mèches par l’intermédiaire du duo Pastore-Ménez (48e, 51e). Mais en vain. Car si l’envie était bien là, l’absence d’Ibra dans la surface et un jeu manquant terriblement de mouvement ont privé les Rouge-et-Bleu d’autres situations dangereuses. C’est alors que le dénommé Helton est venu prêter main-forte aux Parisiens. Sur un ballon récupéré par Ménez, Lavezzi s’excentre côté droit et frappe dans un angle fermé. Présent, le gardien portista se distingue en réalisant une magnifique Arconada (2-1, 61e). Un sacré coup de pouce pour des Parisiens peu inspirés jusqu’ici.
Mais comme en première période, Porto n’a pas tardé à réagir. Face à un PSG facilement chahutable en défense, et après un jeu à trois d’école, Martinez se présente seul face à Sirigu. Mais cette fois-ci, c’est l’Italien qui a eu le dernier mot (71e). Un grand ouf de soulagement. Dominateur en fin de match, le PSG a profité des espaces laissés par un Porto obligé de jouer son va-tout. Cela a profité à un Pastore en feu et qui aurait mérité d’être récompensé par un but (86e, 88e). Solidaire, Paris s’est toutefois créé une dernière frayeur sur une tête au premier poteau suite à un coup franc de Rodriguez (93e). Mais Porto ne reviendra pas. Bras levés au coup de sifflet final, les Parisiens prennent leur revanche sur des Dragões qui les avaient battus à l’aller. Un succès précieux qui permet de faire retomber un peu la pression sur un groupe en souffrance, mais qui permet surtout aux Parisiens de terminer en tête de leur groupe et d’éviter ainsi des équipes telles que le Barça ou Manchester United au tour suivant.
Homme du match : Ménez (7) : placé en position de second attaquant, le nº 7 parisien s’est très vite distingué en étant au départ d’actions chaudes, que ce soit avec ses centres ou ses corners (2e, 10e, 18e, 22e). À l’origine du coup franc qui a amené le premier but, impliqué sur le second, il a été un des seuls attaquants à redescendre pour venir récupérer le cuir et combiner, avec Pastore (48e, 51e) ou avec Lavezzi sur le but de l’Argentin (61e). Remplacé par Jallet (86e).
PSG :
Sirigu (6,5) : quasiment jamais mis en difficulté lors des 30 premières minutes, hormis sur une frappe de Martinez (11e), le portier italien n’a rien pu faire sur le but égalisateur portugais avant de vivre une fin de première période compliquée, les Dragões pouvant trouver leurs attaquants sans problèmes à cause du manque de repli défensif parisien. En alerte constante, il a su se montrer décisif à deux reprises face à Martinez (71e, 83e).
Van der Wiel (6) : auteur d’un bon tir dès l’entame de match (4e), le Hollandais a connu quelques difficultés pour contenir les assauts de ses adversaires directs, se retrouvant souvent devancé par le Colombien Martinez. Si ses lacunes défensives restent inquiétantes, sa combativité et ses nombreux rushes offensifs lui ont permis de rendre peut-être sa meilleure copie depuis qu’il a rejoint le PSG.
T. Silva (7) : auteur de l’ouverture du score d’une tête rageuse, le Brésilien a été impeccable face aux flèches portistas. Jamais pris à revers, il a su anticiper les mouvements adverses alors que certains de ses coéquipiers se sont trop facilement faits éliminés. Une véritable bouée de sauvetage.
Alex (5) : coupable sur le but égalisateur de Porto (33e), le remplaçant de Sakho a pour une fois été le moins bon défenseur de son équipe. Souvent dépassé sur les centres adverses, il a eu du mal à contrer le jeu en triangle très efficace proposé par les Portistas.
Maxwell (6) : passeur décisif pour Thiago Silva, le Brésilien a souvent dû composer avec l’absence de repli défensif de Pastore et s’est retrouvé très exposé face aux vagues d’attaques adverses. Très combatif, il a toutefois réalisé de bonnes anticipations.
Matuidi (6,5) : comme à son habitude, il a multiplié les efforts afin d’être présent dans la récupération. Un surplus d’engagement qui l’a parfois obligé à trop se jeter et donc à se faire éliminer assez rapidement, mais l’ancien Stéphanois reste un élément indispensable. Toujours présent pour infliger un pressing haut.
Chantôme (6) : auteur d’une première demi-heure de bonne facture, le Parisien a su être performant dans ses transmissions de balle, même si parfois il s’est mis en danger en voulant relancer balle au pied devant sa surface. Il s’est également bien battu lorsqu’il a fallu défendre.
Pastore (7) : alors oui, certains pourront lui reprocher ses grosses lacunes en matière de repli défensif. Des lacunes qui ont d’ailleurs été à l’origine du but égalisateur de Porto lorsqu’il se fait éliminer sur un crochet à cause d’un retour tardif. Mais est-ce vraiment une surprise pour un joueur dont le profil n’est pas vraiment celui d’un ailier multipliant les allers-retours ? Positionné ailier gauche, l’Argentin a sans doute réalisé son meilleur match de la saison. Il a affiché une grosse envie au moment d’aller presser l’adversaire. À l’origine de la première grosse occasion parisienne (2e), il a été plutôt bon lorsqu’il a fallu amorcer les bons mouvements devant. Au retour des vestiaires, il manque d’ailleurs d’être passeur décisif après deux enchaînements avec Ménez (48e, 51e) ou d’être double buteur (86e, 88e). Remplacé par Nenê (88e).
Lavezzi (6,5) : dans le 4-4-2 instauré par Ancelotti, il a comme Pastore dû jouer les ailiers, mais sur le côté droit. Combatif, l’Argentin n’a pas chômé devant en multipliant les appels. Mais à l’instar de son compatriote, il n’a pas assimilé le travail défensif que ce poste comporte. Et les latéraux de Porto ne se sont pas privés pour s’engouffrer dans les espaces laissés. Buteur chanceux suite à une Arconada d’Helton (61e), il a toutefois été récompensé pour ses nombreux rushes et centres pour un Ibra trop absent. Remplacé par Verratti (71e).
Ménez (7) : voir ci-dessus.
Ibrahimovic (4) : le Suédois a une nouvelle fois beaucoup dézoné ce soir pour toucher un maximum de ballons. Mais à l’image de son état de forme actuel, il a encore affiché un manque d’efficacité face au but (22e, 43e). Un manque de présence dans la surface qui s’est également fortement ressenti sur les centres de Ménez, Pastore ou Lavezzi. Tout ça sans parler d’une multiplication de mauvais choix lorsqu’il a privilégié l’option solitaire. Si le PSG est d’habitude sauvé par Zlatan, ce soir ce n’était pas le cas.
Porto :
Helton (3,5) : si le FC Porto a laissé filer la première place du groupe A ce soir, c'est en très grande partie à cause de lui. Il s'est en effet rendu coupable d'une grossière faute de main sur le deuxième but du PSG (61e). Avant cela, le portier brésilien avait surtout profité de la maladresse parisienne pour sortir plusieurs ballons chauds devant Van der Wiel (4e), Alex (18e), Ibrahimovic (43e), Ménez (50e). Son jeu au pied a été assez déplorable avec des relances ratées (3e, 24e). Une belle parade tout de même sur la reprise de volée de Pastore (87e) en fin de match.
Danilo (4,5) : match contrasté pour le Brésilien. À trop vouloir se porter vers l’avant, il a souvent été pris dans son dos par Pastore (2e) et Ibrahimovic (23e) notamment. Il a également lâché le marquage sur Thiago Silva sur l’ouverture du score parisienne (29e). Mais il a aussi été très disponible sur son aile, délivrant un centre décisif pour l’égalisation de Jackson Martinez (33e). Averti (90e).
Otamendi (6) : l’Argentin a presque tout réussi ce soir avec de belles couvertures et interventions pleines d’à-propos devant Ménez (8e, 33e, 48e, 75e) Lavezzi (9e), Ibrahimovic (1e, 35e, 72e). Averti (29e). Un match XXL.
Mangala (5) : le défenseur international Espoirs tricolore aime les duels, il l’a encore prouvé ce soir en imposant un sacré combat athlétique à Ibrahimovic. Il a d’ailleurs souvent mis le Suédois sous l’éteignoir. Ses sorties de balle ont le plus souvent été simples et efficace. Averti (90e +2).
Alex Sandro (5,5) : le latéral gauche a effectué une grosse partie sur le plan défensif avec des retours réussis devant Lavezzi (22e) et Ibra (42e). Il a également su se porter progressivement vers l’avant, adressant deux bons centres (35e, 41e). Remplacé par Ba (86e).
Lucho (5) : l’ancien meneur de jeu de l’OM a joué simple, le plus souvent en une ou deux touches de balle, étant à l’origine de nombreuses actions portugaises. Une belle participation à l’effort défensif collectif, tout en expérience et en contrôle.
Fernando (5) : son abattage a encore été intéressant et sa capacité à boucher les espaces ainsi que les angles de passes a mis ses partenaires en confiance, d’autant qu’il a réalisé un énorme travail de compensation. Par ailleurs, il a su verticaliser le jeu des Dragões par ses premières relances incisives. Il a eu tendance à être un peu trop facile parfois après la pause. Remplacé par Defour (70e). Le Belge s’est mis au diapason pour assurer le rôle de sentinelle.
Moutinho (5,5) : l’international lusitanien a su donner du rythme et faire vivre le ballon grâce à la grande variété de ses passes. Son pressing est toujours efficace.
Varela (4,5) : il a parfois eu du mal à se montrer sur les attaques placées des Portistas. Davantage utile sur les contre-attaques. À noter un bon centre (21e) et des courses défensives pour gêner un Van der Wiel en jambes. Remplacé par Atsu (84e).
J. Rodriguez (5) : le n° 10 du FCP a beaucoup bougé offrir de solutions à son milieu de terrain. Peu d’étincelles hormis un petit numéro sans conséquences (32e), deux frappes (40e, 68e) et un centre (83e). Sa qualité technique en mouvement reste un délice pour les yeux. Averti (84e).
J. Martinez (6) : le Colombien est un point d’appui complet, parfait pour le système de jeu de Victor Pereira. Par son arsenal d’appels et sa capacité à conserver le cuir, il s’est révélé très utile pour son équipe. Et en plus de son travail collectif, il sait se rendre dangereux avec un but de renard (33e). Il aurait même pu offrir un point ou plus aux siens en convertissant ses occasions franches devant Sirigu (11e, 71e).
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