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Armand Laurienté, Sassuolo : «l’Italie, tu sens vraiment que c’est un pays passionné par le football»

Par Valentin Feuillette
6 min.
Armand Laurienté sous les couleurs de Sassuolo @Maxppp

Arrivé à Sassuolo l’été dernier après une belle saison sous le maillot orange du FC Lorient, l’attaquant français connaît une première saison en Italie plutôt fructueuse sur le plan individuel avec quatre buts inscrits et trois passes décisives délivrées en Serie A. A la mi-saison passée, le joueur de 24 ans répond aux questions de Foot Mercato.

Foot Mercato : voilà maintenant presqu’un an que tu as découvert un nouveau championnat, comment s’est passée ton intégration en Serie A ?

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Armand Laurienté : j’ai même pas eu le temps de me poser des questions. Je suis arrivé et directement j’ai joué. Je n’ai pas vraiment eu le temps de me demander comment tout cela allait se passer. J’ai juste joué mon football et ça s’est fait comme ça. Et grâce à la bonne entente avec les partenaires, tout a glissé naturellement depuis le début.

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FM : à Sassuolo, il y a de nombreux Français dans l’effectif avec notamment Maxime Lopez, Grégoire Defrel et Janis Antiste (parti en prêt à Amiens au mercato d’hiver), est-ce qu’ils t’ont aidé pour la découverte et l’intégration dans ce championnat ?

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AL : oui bien sûr, au début Maxime me faisait tout le temps les traductions et jusqu’à maintenant encore, il me fait les traductions parfois. Greg, c’est pareil. Et moi j’arrive un peu à parler anglais avec d’autres personnes qui arrivent aussi à parler anglais donc ça s’est très bien passé dès le début.

FM : à la mi-saison passée, si tu devais faire des comparaisons avec le jeu de la Ligue 1 que tu as connu avec Lorient et celui de la Serie A, quelles différences vois-tu sur le terrain ?

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AL : je dirais qu’en Ligue 1, individuellement parlant, joueur par joueur, il y a de très grosses qualités individuelles. En Italie, les équipes jouent bien mieux ensemble : ça défend mieux ensemble, ça attaque souvent mieux ensemble. Donc au final, c’est plus compliqué car quand une équipe joue ensemble, cela devient plus dur de rentrer dans les défenses. C’est plus compliqué en Italie, même tactiquement les joueurs sont meilleurs.

FM : par rapport à la découverte de la ville, du pays, comment s’est déroulée ton adaptation ? Est-ce que tu te plais en Italie ?

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AL : franchement, je m’y plais, je n’ai rien à dire sur ma vie en Italie. J’ai ma famille et mes proches qui sont beaucoup là, qui sont présents au quotidien. Tout se passe bien, mes proches ont fait en sorte que je ne ressente pas de différences avec la France.

FM : ton équipe de Sassuolo connaît une saison un peu décevante par rapport aux attentes et à son statut (14ème de Serie A, ndlr) mais toi individuellement, tu as réussi à marquer des buts, à faire des passes décisives. Quel bilan tires-tu de ta saison jusqu’à maintenant ?

AL : mon bilan est positif mais je sais que je peux encore faire plus pour aider l’équipe. C’est là où je reste un peu insatisfait. Il y a des matchs où j’aurais pu mieux faire. Le plus important reste de mettre mes qualités au service du collectif et par là donc, faire des passes décisives, mettre des buts… C’est là où je peux progresser.

FM : est-ce que tu as ressenti une pression de passer après Giacomo Raspadori (Naples) et Gianluca Scamacca (West Ham) en tant qu’attaquant puisque ce sont des noms qui ont quand même brillé à Sassuolo ?

AL : une pression, non. Je ne me mets pas la pression pour ce genre de choses. Dans tous les cas, je me suis dit que je n’allais pas venir ici pour rien. Moi aussi je voulais grandir et faire du mieux possible pour aider l’équipe donc en vrai, je ne me suis même pas posé ce genre de questions. Je ne me suis pas pris la tête pour ça. Je connais mes qualités.

FM : Sassuolo est réputé pour bien développer les jeunes, beaucoup de noms sont passés ici, comme Manuel Locatelli, et ont utilisé le club en tremplin. Est-ce que tu ressens justement cette philosophie dans le club de faire confiance aux jeunes ?

AL : je le sens oui, même au niveau de l’équipe, on a une équipe assez jeune. On a beaucoup de bons joueurs, de joueurs à potentiel. Quand les gens viennent nous voir jouer, on sent que nous sommes capables de faire de belles choses. Il y a du potentiel : effectivement, je pense que c’est ce que l’on dégage.

FM : quelle équipe a été la plus compliquée à jouer, à manœuvrer, celle qui t’a le plus impressionnée en Italie cette saison ?

AL : sans surprise, je vais te répondre le Napoli. Cette année ils sont vraiment très forts, je ne les avais pas joués avant donc je ne peux pas comparer mais cette année, c’est une équipe très dure à battre. On le voit aussi en Ligue des Champions. Après en Italie, il y a plein d’autres équipes puisque chaque équipe a leurs idées de jeu.

FM : on sait que l’Italie est un grand pays de football. As-tu remarqué que la culture football était vraiment à ce point omniprésente là-bas ?

AL : en Italie, tu sens vraiment que c’est un pays passionné par le football, tu le vois au quotidien. Chaque déplacement que l’on fait, il y a toujours des supporters, même à domicile ils sont toujours présents. Tu le vois vraiment au quotidien que c’est un pays qui adore le football.

FM : as-tu ressenti de l’émotion ou de la fierté de pouvoir jouer dans des stades mythiques comme San Siro, véritable monument historique du football ?

AL : il y a une certaine satisfaction puisque ce genre de matchs, on en rêve depuis tout petit. Après quand tu es sur le terrain, c’est dur de penser à ce genre de choses. C’est quand tu revois ce stade en Ligue des Champions (à la télé, ndlr), tu te dis "ah oui quand même j’ai joué dans ce stade", donc c’est une vraie satisfaction de pouvoir y jouer.

FM : et depuis l’Italie, as-tu pu suivre un peu la belle saison de ton ancien club du FC Lorient ?

AL : j’ai commencé avec eux et je suis toujours en contact avec plein de joueurs de l’équipe via les réseaux. Cela me fait plaisir ce qu’il se passe pour eux. C’est vraiment mérité et j’ai pu voir ce que l’on faisait à l’entraînement quand j’y étais, le travail quotidien qui y est fait donc c’est mérité. Il y a tout un travail effectué pour faire en sorte que le club ne ressente pas les pertes de chaque individualité. Il y a eu Moffi et Ouattara mais l’équipe continue de tourner donc ça veut dire qu’il y a un vrai travail de fond. J’ai quand même vécu trois années là-bas donc ça me fait très plaisir.

FM : quelles sont tes échéances à venir, tes objectifs sur la fin de saison ?

AL : sur le plan collectif, il faut gagner des points à tous les matchs. On doit être sans limite, on ne doit pas se fixer des plafonds. Il faut aller le plus loin possible et cela passe par ramener des points à tous les matchs, gagner dès qu’on peut. Et si on ne peut pas gagner, au moins ramener des points. Et sur le plan personnel, je dois essayer d’être régulier pour aider l’équipe du mieux possible.

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