Ligue des Champions

PSG : deux buts, une passe décisive… le futur Golden Boy Désiré Doué a humilié l’Inter !

Préféré à Bradley Barcola pour débuter cette finale de Ligue des Champions face à l’Inter Milan, Désiré Doué a finalement largement donné raison à son coach en délivrant une véritable masterclass. Auteur d’un doublé et d’une passe décisive, le joyau parisien restera le grand artisan de cette soirée historique (5-0).

Par Josué Cassé
5 min.
Désiré Doué (PSG) et Alessandro Bastoni (Inter Milan) @Maxppp

19 ans et 362 jours. C’est à cet âge-là que Désiré Doué débutait sa première finale de Ligue des Champions. Une précocité offrant d’ailleurs un nouveau record au crack parisien, devenant, en effet, le plus jeune joueur français à être titularisé à ce stade de la compétition. Et que dire de sa performance… Dans la cour des grands et après plusieurs jours d’incertitude où de nombreux observateurs pariaient sur une titularisation de Bradley Barcola, l’ancien Rennais a finalement rapidement validé le «pari» de Luis Enrique. Aligné dans le couloir droit aux côtés d’Ousmane Dembélé et Khvicha Kvaratskhelia, le numéro 14 francilien a tout simplement sublimé cette soirée munichoise.

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Doué, le choix gagnant de Luis Enrique

Trouvé d’entrée de jeu par ses coéquipiers, le droitier d’1m81 n’a pas attendu pour faire vivre un véritable calvaire à Federico Dimarco et Alessandro Bastoni. Toujours aussi déroutant techniquement, mobile et juste dans chacun de ses choix, le génie des Rouge et Bleu était finalement logiquement récompensé de son entame parfaite. Sur un service génial de Vitinha, le gamin d’Angers pivotait et décalait parfaitement Achraf Hakimi pour l’ouverture du score (1-0, 12e). Mis en confiance par ce premier fait d’armes, Doué poursuivait son entreprise et climatisait un peu plus les Intéristes présents à l’Allianz Arena…

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Profitant d’un travail XXL de Willian Pacho au départ de l’action puis d’un contre éclair mené par Kvara et Dembouz, l’ailier parisien récupérait le cuir, côté droit, à l’entrée de la surface et déclenchait une frappe déviée par Dimarco et trompant un Yann Sommer dépité (2-0, 20e). Fort de son 4e but sur la scène européenne cette saison - son 14e toutes compétitons confondues - l’international français (1 sélection) ne s’arrêtait pas en si bon chemin. Replis défensifs, percées tranchantes, transversales précises, complicité parfaite avec Hakimi… le nouveau chouchou du Parc des Princes s’offrait tout simplement une véritable masterclass, à l’image de la prestation XXL du collectif parisien au cours du premier acte.

Un doublé et une passe décisive… des statistiques historiques

Mobile - il aura régulièrement alterné avec ses deux compères d’attaque, occupant à tour de rôle le poste d’ailier gauche ou celui de faux numéro 9 - Doué était même tout proche d’offrir le but du 3-0 à Ousmane Dembélé mais ce dernier manquait de peu le cadre intériste (44e). Loin d’être tétanisé par l’enjeu d’un tel rendez-vous, Doué profitait plutôt de l’occasion pour montrer au monde entier sa singularité. Celle d’un artiste, d’un joueur à part, capable de faire la différence dans n’importe quelle position, de rendre fou son adversaire direct sur trois foulées. Une menace permanente, à l’instar de cette nouvelle frappe juste avant la pause (45+1e), qui aura finalement plongé l’Inter dans une soirée cauchemardesque.

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Sur sa lancée et plus que jamais déterminé à l’idée d’offrir à son nouveau club la première Ligue des Champions de son histoire, Doué se muait ensuite en parfait soldat. Un guerrier tout aussi à l’aise au moment de défendre que pour se jouer de Dimarco d’une nouveau geste technique dont lui seul à le secret (66e). Problème, le héros du soir n’était toujours pas rassasié… Alors sur une nouveau mouvement collectif génial des Parisiens - où Dembélé décalait Vitinha d’une sublime talonnade - Doué, lancé en profondeur, semait Bastoni avant de tromper Sommer d’une frappe décroisée (3-0, 63e).

Le Golden Boy lui tend les bras !

Adulée par les supporters parisiens présents sur place, la pépite des Rouge et Bleu ne pouvait que laisser éclater sa joie avant de céder sa place à Bradley Barcola sous les acclamations et chants à la gloire du PSG (67e). Crédité d’un 9 par la rédaction FM - symbolisant la performance extraordinaire délivrée par l’intéressé - et logiquement élu homme de ce choc au sommet, Désiré Doué devenait par ailleurs le premier joueur à être impliqué sur au moins 3 buts lors d’une finale de Ligue des Champions. Une prestation historique unanimement saluée par le vestiaire parisien après la rencontre. «Je suis fier de lui, mettre un doublé en finale il ne faut pas le banaliser, je suis fier, c’est beau ce qu’il a fait mais c’est aussi un collectif, on a remporté la finale de la Ligue des Champions donc c’est tous les joueurs», déclarait Senny Mayulu, auteur du 5e but parisien.

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«Il peut encore s’améliorer, il nous a beaucoup aidé, il est extraordinaire on ne dirait pas qu’il a seulement 19 ans. C’est extraordinaire mais il peut encore s’améliorer», ajoutait de son côté Fabian Ruiz avant d’être remplacé par Nuno Mendes au micro de la zone mixte munichoise. «Il a été précieux pour nous offensivement et défensivement, il n’a que 19 ans, c’est une superbe performance, ça va être un jour inoubliable pour lui je pense». Et justement qu’en pensait l’intéressé ? Interrogé au micro de Canal +, le héros du soir laissait éclater son bonheur. «Je n’ai pas les mots et j’ai plus de voix. C’est un rêve qui devient réalité», déclarait, dans un premier temps, l’ancien Rennais.

Avant d’ajouter : «c’est incroyable ça faisait longtemps que le club la cherchait, on peut être que content ce soir. Je ne m’en rend pas encore compte, je suis tellement content. Si je pouvais pleurer je le ferai, mais je n’ai pas assez de larmes. C’est un rêve d’enfant de la remporter avec un aussi grand club. Je dis toujours travailler, il faut croire en ses rêves. Depuis petit, j’ai de gros objectifs, de gros rêves, aujourd’hui on écrit ensemble l’histoire du PSG, un club incroyable, le meilleur club du monde, je suis très heureux et je remercie les coéquipiers, le staff, le président, je suis heureux. Forcément c’est beaucoup d’émotion et de concentration qui retombent. On a tout mis de notre côté dans notre travail depuis de longues semaines. Je suis très heureux. Honnêtement on a écrit l’histoire, rien n’est jamais parfait mais c’est incroyable». Définitivement une soirée de rêve pour celui qui est désormais le grand favori au prochain Golden Boy.

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